Espagne- Cameroun: Les Camerounais d'Espagne acclament le Candidat DJAMEN
Espagne- Cameroun: Les Camerounais d'Espagne acclament le Candidat DJAMEN
Il est 16h lorsque Célestin DJAMEN fait son apparition dans la grande salle réservée pour la conférence dont le thème est «la jeunesse et la politique au Cameroun». De nombreux Camerounaises et Camerounais qui attendent depuis 14h30 n'en peuvent plus d'attendre, de voir et de découvrir en chair et en os le tout premier candidat déclaré (17 Octobre 2007) à l'élection présidentielle de 2011. Leur attente est récompensée lorsque ce dernier pénètre dans la salle face à un public chaleureux mais sceptique.
Après une minute de silence demandée par le conférencier à la mémoire des martyrs de 2008, le coordinateur de la conférence-débat va introduire l'invité qui choisit de se présenter lui-même après coup. Les Camerounais n'ont pas été les seuls à faire le déplacement, ils sont accompagnés par des Equato-Guinéens, des Centraficains et des Ivoiriens. Est-ce par opportunisme, mais M.DJAMEN va réajuster sa «plaidoirie» et se focaliser sur la nécessité de «faire l'unité africaine et des africains aussi bien dans la Diaspora que dans la sous-région CEMAC», toujours est-il que ses interventions sont hautement appréciées par les participants du jour..
D'entrée de jeu, le candidat remercie ses hôtes et notamment l'organisateur, quelques européens et européennes, sans doute par solidarité avec l'Afrique sont venus écouter. Célestin DJAMEN dans un premier temps, exposera sans notes sa vision de la jeunesse et son manque d'implication dans le jeu politique au Camerounais. IL analyse d'abord les causes de cette désaffection de la jeunesse Camerounaise par rapport à la chose politique avant d'exhorter ces derniers à avoir foi dans leur potentialité et dans le combat qu'ils mènent ou devraient mener pour leur pays. IL martèle qu'«il y a plus de dignité chez le jeune qui choisit d'être acteur de sa vie que chez celui qui la subit en spectateur» fin de citation.. Il égratigne au passage l'Opposation qui de son point de vue «contribue à l'immobilisme politique» par «sa léthargie et son extrême passivité»
Le Pouvoir en prend bien entendu pour son grade. Selon lui M.BIYA a promis «les grandes ambitions mais le peuple a obtenu les grandes désillusions». Son discours se voudra philosophique, presque mystique lorsqu'il soutient que« le premier levier de la révolution , c'est le désir et la prise de conscience par la jeunesse Camerounaise de la mission qu'elle a à accomplir» Pour Célestin DJAMEN, la jeunesse n'est pas seulement le fer de lance de la nation , elle est le moteur du changement et de la «révolution des roses à venir» voire même son «épine dorsale».
Après l'exposé d'usage où le décor politique a été planté, Célestin DJAMEN fera face au feux des critiques mais surtout à l'incontournable jeu des questions-réponses. A la pertinente question d'une participante qui lui demande quels sont les actes qu'il a entrepris au niveau de la Diaspora, il rappelle qu'il a contribué très nettement à l'organisation des votes symboliques de la Diaspora en 2004 et 2007, qu'il a avec ses amis porté des revendications sur le droit de vote et la reconnaissance de la double nationalité des Camerounais de la Diaspora. Revendications d'ailleurs reprises pour la première fois par le Président de la République lors de son voyage mouvementé en France du 21 au 24 Juillet 2009.Même s'il rappelle qu'une plate-forme panafricaine vient de voir le jour à Paris pour le soutien de la transparence électorale en Afrique subsaharienne, il regrette néanmoins qu'il n'y ait pas «suffisamment de structures panafricaines en Europe pour fédérer toute cette lutte»
Sur la question de son retour imminent au Cameroun et surtout de quoi il va vivre, DJAMEN répondra qu'il «s'organise» «que çà ne sera pas facile du tout» mais «que le devoir et la mission l'appellent». Et qu'enfin «rien ne peut l'empêcher de marcher vers son destin» Beaucoup d'autres questions vont assaillir Célestin DJAMEN, qui décidément fût en ce dimanche très sollicité par ses compatriotes et notamment sur le «comment allez-vous faire M. DJAMEN pour convaincre les Camerounais et que vous n'êtes pas un imposteur comme les autres?» Il répondra sereinement non sans panache: «on convainc d'abord par l'exemple, j'exige donc qu'on me juge sur mes actes...» assène t-il sous les hourras de la salle!
Pressé par le temps imparti pour libérer la salle après plus de deux heures trente de débat, l'organisateur stoppera le flot continu des questions-réponses qui faisait rage. Laissant ainsi quelque peu les participants sur leur faim. Le conférencier visiblement très en forme a conquis, voire même séduit son auditoire. La demande de pause-photos qui ferait penser à une rock-star, dès la fin de la séance en témoigne assez largement. L'après-midi prend fin avec un toast agrémenté de n'dolè, et de plantain bon vin d'Espagne et autres jus de fruits divers, toute boisson étant strictement interdite avant la fin de la conférence-débat par ailleurs. Avant de s'envoler pour Paris, le candidat DJAMEN s'exercera un temps à «l'épreuve» de bains de foule avant de promettre de revenir en Juin 2010 «si ses compatriotes le réinvitent en Espagne».