Erratiquement vôtre : Ahmad Ahmad délocalise la finale de la Supercoupe d'Afrique Des Clubs en... Asie
Source : Cameroonvoice 13 12 2018
Avec Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération Africaine de Football, on croit avoir tout vu, mais beaucoup de vertes et de pas mures restent à voir. Notamment la création d'un 55ème pays africain qui n'est autre que le Qatar, pays asiatique n'ayant jamais manifesté l'intention de se délocaliser en Afrique.
Selon nos confrères du site lexpressiondz.com, la rumeur d'une éventuelle délocalisation de la Super Coupe de la CAF dans un autre pays, non africain en l'occurrence, en violation des règlements de la CAF est devenue une réalité.
« La Supercoupe d'Afrique des clubs entre l'Espérance Sportive de Tunis et le Raja de Casablanca se jouera au Qatar, a annoncé, hier, la CAF, écrit notre confrère qui cite un tweet de la Confédération :
�ALERTE INFO: le comité exécutif de la CAF a décidé que la Super Coupe Total 2018 entre l'Espérance de Tunis @ESTuniscom et le Raja Club Athletic @RCAOfficiel1949, se jouera au Qatar. La date et l'heure de coup d'envoi seront communiquées ultérieurement. https://t.co/vPTdRssi3p
— CAF (FR) (@caf_online_FR) 12 décembre 2018
Lexpressiondz.com rappelle que « Les matchs de la Supercoupe se jouaient d'habitude sur la pelouse du détenteur de la Ligue des champions », et note que « L'ES Tunis, détentrice de la C1, a exprimé lundi son refus d'une délocalisation de cette rencontre face au Raja, vainqueur de la coupe de la CAF ». Une information qui s'appuie sur un communiqué du club tunisois «L'Espérance de Tunis tient à ce que la Supercoupe d'Afrique se déroule au stade olympique de Radès ».
On connaissait déjà Ahmad Ahmad tambourinant des mois durant sur l'incapacité du Cameroun (pays organisateur de la CAN désigné en 2014) à organiser une Coupe d'Afrique des Nations à quatre équipes (il voulait certainement parler de quatre poules, mais n'a jamais eu l'élégance de corriger ce lapsus). On a ensuite eu droit à un autre Ahmad Ahmad qui vole au secours du président camerounais en pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle d'octobre 2018, affirmant que l'intention de retirer la CAN 2019 au Cameroun n'avait jamais("nement") effleuré l'esprit de la Caf (« La CAF n'a jamais réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun. C'est au Cameroun de nous dire s'il est prêt ou pas. Ça dépend du Cameroun »). Et, rétropédalage majeur, qu'il n'y avait pas de « plan B » dans toute cette histoire, la CAF 2019 restant la chose du Cameroun, et devant le rester. Moins de deux mois après, c'est un énième Ahmad Ahmad portant la parole de la CAF qu'on verra en train d'annoncer le retrait de la CAN 2019 au Cameroun réputé mener à la lenteur de l'escargot les travaux de construction des infrastructures de la compétition, puis battant campagne pour expliquer urbi et orbi que les travaux commencés y relatifs commencés il y a deux ans, n'en étaient qu'à 50, au plus à 55% de leur réalisation à 7 mois du début de la compétition. Le même Ahmad qui déclarait lors du tournoi de l'UNIFFAC qualificatif à la CAN junior 2019 en Tanzanie que « l'ennemi vient du côté du Cameroun et de ses détracteurs, Camerounais de surcroît », qui continuent de faire circuler des « rumeurs insolites et de fausses informations ». Et quand on aura fini de constater que la CAN a été retirée au Cameroun alors que la CAF n'avait même pas encore envisagé le remplaçant du pays de Paul Biya. Au point où il en était jusqu'à mercredi à compter sur d'éventuelles bonnes volontés et hypothétiques "intentions" manifestées, étant entendu que les pays sur lesquels il comptaient se défilaien en douce les uns après les autres. La preuve, à 24 heures de la clôture des candidatures au relai du Cameroun, la seule bouée de sauvetage de la CAF pur la CAN 2019 reste l'Egypte, qui vient de faire montre d'une générosité pharaonique en affirmant la fierté qu'elle aurait à accueillir un tournoi pour lequel il a manifesté son peu d'intérêt il y a quelques jours seulement.
Le bouquet restait cependant à venir : l'organisation d'une coupe africaine en Asie. Avec Ahmad un jour à la tête de la FIFA, la coupe du monde de football pourrait bien se jouer un jour sur la planète Mars. Et pourquoi pas, pendant qu'on y sera, tout simplement dans l'au-delà ! A trop repousser les frontières de l'Afrique, on sera un jour tenté de repousser celles du monde... des vivants.