Monsieur Ernest PEKEUHO Président National du BRIC (Bloc pour la Reconstruction et l’Indépendance économique du Cameroun, ndlr) , parti politique de l’opposition camerounaise et président de Croisade Contre la Corruption au Cameroun (4C ), se prononce sur le phénomène des révisions constitutionnelles en Afrique. Selon ce leader politique, Nous avons besoin d'une véritable mobilisation sociale et populaire pour dire à certains, "stop à l'instrumentalisation politique et populiste de nos Constitutions en Afrique !
On vous connait au Cameroun comme un journaliste, patron de parti politique et de plusieurs Ong, vous confirmez l’information ?
Je suis actuellement le Président du BRIC entendez Bloc pour la reconstruction et l’Indépendance économique du Cameroun. Bien avant j’étais déjà président de 4C entendez croisade Contre la Corruption au Cameroun, je suis représentant africain de l'ONG Canadiene Démocratie et paix, je suis aussi militant de plusieurs association exerçant dans les secteurs de droit de l’homme, de la protection de la nature et de la défense des droits des consommateurs
Vous avez beaucoup publié sur la
problématique de la révision constitutionnelle en Afrique. Pensez vous
que cette révision constitutionnelle profite à nos Etats ?
La révision de la constitution ne profite pas à nos Etats , mais aux leaders qui souhaitent s’éterniser au pouvoir
Selon vous, par quels moyens pourrait-on réduire les risques d'instrumentalisation des processus de révisions constitutionnelles en Afrique ?
Je pense que dans un premier temps, il faudra procéder à un travail de plaidoyer auprès des Etats. Un travail de sensibilisation auprès de l'ensemble des organisations de la société civile. De mon point de vue, la société civile, ce ne sont pas seulement les ONG. C'est une erreur que de penser cela. La société civile, ce sont les organisations de médias, les médias pouvant permettre de diffuser très largement toutes ces préoccupations. La société civile, ce sont les syndicats, le patronat qu'on oublie très souvent, mais aussi les partis politiques qui ne font pas partie du gouvernement.
"Le respect de la démocratie, c'est le respect de la paix"
Toute la sphère en dehors de l'Etat peut être considérée comme la société civile. En dehors de la société civile, puisque nous avons une démarche inclusive, nous comptons sensibiliser les autorités de l'Etat à cette importante question (Ndlr : sur les révisions constitutionnelles). Mais je pense qu'au terme de ce travail, nous devrions pouvoir nous mobiliser pour montrer que nous manifestons le désir de faire avancer et renforcer la démocratie, la paix et la sécurité. Le respect de la démocratie, c'est le respect de la paix. Quand on a la démocratie, la paix et la sécurité suivent. Et les gens seront tranquilles ! Nous avons besoin d'une véritable mobilisation sociale et populaire pour dire à certains, "stop à l'instrumentalisation politique et populiste de nos Constitutions en Afrique !"
Est-ce que le BRIC investira un candidat pour l’élection présidentielle future au Cameroun ?
Un dernier mot à l’intention de nos lecteurs ?
Je demande au peuple camerounais de prendre son destin en main car personne ne viendra dans notre pays nous aider sans contrepartie