Entreprise: Le Dg de Camairco sera bientôt limogé
YAOUNDÉ - 10 Juillet 2012
© Pierre Célestin Atangana | Mutations
Le Premier ministre vient de lancer un appel à candidatures pour ce poste encore occupé par le Néerlandais Alex Van Elk.
«La Cameroon airlines corporation (…) recrute pour les besoins de ses services un directeur général.» Ainsi commence le communiqué du directeur de cabinet des services du Premier ministre, publié hier dans les pages annonces du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Outre la description des missions du transporteur aérien camerounais créé en 2006, l’on y retrouve également la description du poste, le profil du candidat, les critères de sélection ainsi que la constitution du dossier de candidature. Ce communiqué qui précise que les dossiers de candidatures doivent être déposés à la primature, prend au dépourvu plus d’une personne au moment où la compagnie aérienne vient de bénéficier d’une convention gouvernementale d’achat de trois nouveaux appareils pour renforcer sa flotte et densifier son trafic tant dans la sous-région que sur les plateformes aéroportuaires internationales.
A cela, l’on peut aussi ajouter le fait que pour la nomination du premier directeur général de cette compagnie aérienne survenue le 30 décembre 2008, c’est le chef de l’Etat qui, par décret, décida de la nomination du français Gilbert Mitonneau. Ce dernier démissionnera avec fracas quelques mois plus tard, non sans dénoncer les travers de la présidence du conseil d’administration assurée, jusqu’à ce jour, par l’actuel premier ministre, Philemon Yang. Pour la venue de Van Elk, qui fut accompagné dans ses valises de Gustave Baldolph au poste de directeur de l’exploitation, c’est encore Paul Biya qui nomma ces derniers le 4 février 2010. Le parallélisme des formes observé jusqu’ici n’aura pas été de mise car, pour une entreprise dont les capitaux sont détenus à 100% par l’Etat, il est difficile de comprendre la logique qui motive et encadre cet appel à candidatures signé de la main d’un collaborateur du président du conseil d’administration. Les récents déploiements de dirigeants à la tête des entreprises publiques et parapubliques, n’ont pas été précédés d’appel à candidatures. Ceux-ci ont toujours été précédés de sessions de conseils d’administrations extraordinaires à l’issue desquels le nom du futur dirigeant est annoncé.
Dans certaines administrations comme le ministère des Transports, à qui le dossier de la mise en place de cette compagnie aérienne avait été retiré, l’on n’est sans nouvelle de cette décision. Mais au ministère des Finances, l’on indique que le contrat d’Alex Van Elk est arrivé à expiration et que celui n’a pas été renouvelé. «On ne pouvait pas revenir à l’ancienne forme qui consistait à nommer un administrateur civil à la tête d’une société dont la complexité de la gestion n’est pas à démontrer, surtout qu’on connaît les limites de cette formule. Et puis, il faut savoir qu’Alex Van Elk a été recruté suivant un certain nombre de critères et standards internationaux, il est donc question de maintenir cette société dans un versant de gestion compétitif et performant comme l’exigent les standards internationaux, question de donner des gages à l’Iata», confie une source dans cette administration, qui précise qu’avec cet appel à candidatures, il est question pour le gouvernement de passer à la nomination d’une nouvelle équipe managériale.
En effet, apprend-on de cette source, Camair Co qui négocie actuellement son entrée dans le cercle très fermé des compagnies affiliées à l’agence internationale pour le transport aérien (Iata), ne peut pas s’autoriser une dérive dans le processus de désignation de son directeur général. «On est très regardant dans cette organisation sur le respect des standards internationaux en matière de désignation des dirigeants de compagnies; ce qu’on recherche c’est la compétence, l’expertise et l’expérience des personnes désignées pour assurer ce type de responsabilités», souligne-t-on au ministère des Finances.
© Pierre Célestin Atangana | Mutations
Le Premier ministre vient de lancer un appel à candidatures pour ce poste encore occupé par le Néerlandais Alex Van Elk.
«La Cameroon airlines corporation (…) recrute pour les besoins de ses services un directeur général.» Ainsi commence le communiqué du directeur de cabinet des services du Premier ministre, publié hier dans les pages annonces du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Outre la description des missions du transporteur aérien camerounais créé en 2006, l’on y retrouve également la description du poste, le profil du candidat, les critères de sélection ainsi que la constitution du dossier de candidature. Ce communiqué qui précise que les dossiers de candidatures doivent être déposés à la primature, prend au dépourvu plus d’une personne au moment où la compagnie aérienne vient de bénéficier d’une convention gouvernementale d’achat de trois nouveaux appareils pour renforcer sa flotte et densifier son trafic tant dans la sous-région que sur les plateformes aéroportuaires internationales.
A cela, l’on peut aussi ajouter le fait que pour la nomination du premier directeur général de cette compagnie aérienne survenue le 30 décembre 2008, c’est le chef de l’Etat qui, par décret, décida de la nomination du français Gilbert Mitonneau. Ce dernier démissionnera avec fracas quelques mois plus tard, non sans dénoncer les travers de la présidence du conseil d’administration assurée, jusqu’à ce jour, par l’actuel premier ministre, Philemon Yang. Pour la venue de Van Elk, qui fut accompagné dans ses valises de Gustave Baldolph au poste de directeur de l’exploitation, c’est encore Paul Biya qui nomma ces derniers le 4 février 2010. Le parallélisme des formes observé jusqu’ici n’aura pas été de mise car, pour une entreprise dont les capitaux sont détenus à 100% par l’Etat, il est difficile de comprendre la logique qui motive et encadre cet appel à candidatures signé de la main d’un collaborateur du président du conseil d’administration. Les récents déploiements de dirigeants à la tête des entreprises publiques et parapubliques, n’ont pas été précédés d’appel à candidatures. Ceux-ci ont toujours été précédés de sessions de conseils d’administrations extraordinaires à l’issue desquels le nom du futur dirigeant est annoncé.
Dans certaines administrations comme le ministère des Transports, à qui le dossier de la mise en place de cette compagnie aérienne avait été retiré, l’on n’est sans nouvelle de cette décision. Mais au ministère des Finances, l’on indique que le contrat d’Alex Van Elk est arrivé à expiration et que celui n’a pas été renouvelé. «On ne pouvait pas revenir à l’ancienne forme qui consistait à nommer un administrateur civil à la tête d’une société dont la complexité de la gestion n’est pas à démontrer, surtout qu’on connaît les limites de cette formule. Et puis, il faut savoir qu’Alex Van Elk a été recruté suivant un certain nombre de critères et standards internationaux, il est donc question de maintenir cette société dans un versant de gestion compétitif et performant comme l’exigent les standards internationaux, question de donner des gages à l’Iata», confie une source dans cette administration, qui précise qu’avec cet appel à candidatures, il est question pour le gouvernement de passer à la nomination d’une nouvelle équipe managériale.
En effet, apprend-on de cette source, Camair Co qui négocie actuellement son entrée dans le cercle très fermé des compagnies affiliées à l’agence internationale pour le transport aérien (Iata), ne peut pas s’autoriser une dérive dans le processus de désignation de son directeur général. «On est très regardant dans cette organisation sur le respect des standards internationaux en matière de désignation des dirigeants de compagnies; ce qu’on recherche c’est la compétence, l’expertise et l’expérience des personnes désignées pour assurer ce type de responsabilités», souligne-t-on au ministère des Finances.