Entrée au gouvernement :Le Manidem pose ses conditions
Écrit par Hervé Villard Njiélé |
Jeudi, 17 Novembre 2011 08:31 |
Celles-ci ont été présentées et défendues lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier au siège de ce parti sis à Douala.Les rumeurs sur la probable entrée du Manidem au prochain
gouvernement de la République que va former le président Paul Biya a été clarifiée hier au siège de ce parti basé à Akwa (Douala). Au cours de la conférence de presse organisée à cet effet, les responsables du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie(Manidem) ne sont pas passés par quatre chemins pour préciser leur position par rapport à ce sujet qui crée déjà la polémique au sein des médias.
Selon les responsables qui disent avoir réfléchi sur la question longtemps à l’avance, le Manidem lutte depuis sa création pour l’émergence de la société camerounaise et surtout pour le bien-être de tous les Camerounais, où qu’ils se trouvent et à tous les niveaux que ce soit. Et, il ne saurait refuser la main tendue du président de la République qui, durant son discours d’investiture, a prêché l’ouverture et a manifesté l’envie d’associer d’autres forces politiques à la construction du pays. Mais, cela ne sera possible, précise Abanda Kpama, le président de ce parti politique, que si des préalables ont été acquis.
Selon ces préalables qui conditionnent l’entrée du Manidem au gouvernement, il faudra que Paul Biya convoque un forum national pour qu’une véritable réconciliation ait lieu entre les deux camps politiques qui s’opposent depuis 1955. A savoir, les fils d’Aujoulat (qui sont au pouvoir depuis longtemps et qui s’opposaient à l’indépendance du Cameroun pendant la période coloniale) et ceux d’Um Nyobe (véritable artisans de la liberté du Cameroun qui n’ont malheureusement pas eu la chance d’accéder au pouvoir à l’indépendance du Cameroun).
Décisions urgentes
Que celui-ci mette par ailleurs en place un gouvernement d’union pour prendre des décisions urgentes importantes et salutaires pour la Nation. Selon le communiqué qui énumère ces conditions, la durée de ce gouvernement est à décider d’accord partie. L’autre mission de ce gouvernement, précise le communiqué, serait la refonte des institutions, du processus électoral et l’adoption d’un code électoral consensuel.
Entre autres conditions, le Manidem propose également que l’on règle une fois pour toutes le problème anglophone qui demeure un obstacle à la construction de la Nation camerounaise. «Nous avons dans la déclaration de notre bureau politique qui s’est tenue le 29 octobre 2011 précisé l’entrée éventuelle de notre parti au gouvernement de consensus deux conditions essentielles. Et ces conditions sont la convocation par monsieur Biya d’un forum national pour réconcilier les Camerounais avec leur culture et leur histoire (…) La deuxième condition c’est que le gouvernement soit de large consensus et qu’on y retrouve les différentes forces politiques » a reprécisé Abanda Kpama, le président du Manidem.
Pendant cette conférence qui s’est déroulée en présence des responsables de ce parti politique et de la presse dans son ensemble, Abanda Kpama a précisé que le Manidem n’a pas été approché par le président de la République. Et que, au cas où il serait approché, il ne rentrerait dans le gouvernement que si, les préalables suscités sont respectés. Selon les responsables de ce parti, les propositions sus mentionnées épousent la philosophie du parti. Car, elles ont été proposées à la fois par le comité national de coordination, la réflexion du bureau politique et les résolutions du congrès de 2009