ENSET DE DOUALA
ENSET DE DOUALA (TOME 1)
Journal Le Combattant
Comment la Mafia confisque le système universitaire
Comment l'institutionnalisation du tribalisme primaire, la corruption aveugle et généralisée et les pratiques sectaires d'une sinistre coterie ont phagocyté un établissement qui fut jadis considéré comme un fleuron du système universitaire camerounais.
Témoignage éloquent de la politique ambitieuse du Cameroun en matière de fourniture en qualification professionnelles, l'école normale supérieure de l'enseignement technique (Enset) a été créée sur le modèle de la prestigieuse école normale supérieure de l'enseignement technique de Cachan, près de paris, en France. Ses missions étaient de former des cadres pour l'enseignement dans les collèges et lycées techniques du pays et de diligenter les premiers agents de la recherche scientifique au Cameroun. Cette tache déjà ardue, allait se révéler plus délicate avec l'admission du système licence LMD dont la finalité est de former des ingénieurs- pédagogues. Si les débuts furent idylliques, pour les dizaines de jeunes camerounais qui y ont reçu de précieux parchemins, sésame pour l'intégration dans la société, toujours est-il que, bien des années après, force est de constater que la lune de miel semble s'étioler et perdre des couleurs avec le temps. Les dérapages managériaux semblent justifier la dérive infernale de cette école qui est rentrée depuis dans les rangs.Au départ Dr Claude Bekolo…le fossoyeur
A son arrivée a la direction de l'Enset, en 2003, le Dr Claude Bekolo, brillant agrégé es sciences de gestion, cristallise les ambitions gouvernementales d'élévation du standard des qualifications professionnelles. Fort de son pedigree intellectuel étoffé, Dr Claude Bekolo inspire une confiance presque aveugle de la part de la communauté estudiantine qui rivalise de propos dithyrambiques à son endroit. En revanche, si son magistère qu'il n'hésite d'ailleurs pas à distiller a l'occasion, ne souffre d'aucune contestation, toutefois, ses aptitudes managériales font jaser très tôt. Au début, les informations qui filaient sous cape, vont finalement devenir un secret de polichinelle, lorsqu'elles vont exploser en public. Littéralement pris en otage par une sinistre coterie fonctionnant au carburant de la haine et du délire ethnico-tribale, le Dr Bekolo va progressivement perdre les pédales. En effet, tel un groupuscule de nazillons fanatisés a mort, quelques membres du personnel du groupe Béti en service à l'Enset vont prendre en otage le Dr Claude Bekolo. Un clan dirigé par le gourou Léandre Nneme Nneme, Jean François Gok Evina, et comme dans chaque bande mafieuse qui se respecte il faut des dames, Nguiamba et Biyon. Même si des clivages profonds, issus de querelles de leadership, lézardent parfois la cohésion du clan mafieux, l'on affirme que c'est ce quatuor infernal qui gère les affaires à L'Enset. Ils sont tellement craints et respectés par tout le monde. Surtout, pour leur capacité de nuisance, au point ou l'on assure dans certains milieux de l'Enset, que même le Dr Bekolo doit requérir au préalable conseil auprès du cartel mafieux avant de se décider. A chaque décision du Directeur de l'Enset, l'on devine la patte du cartel.La dérive tribale et l'aigreur des Bamilékés Personnage falot et pusillanime, le Dr Bekolo a donné carte blanche a cette bandera pour asseoir son emprise sur l'Enset. Conséquence, même le sacro-saint principe de l'équilibre régional qui régule les nominations est foulé au point avec un aplomb qui porte le témoignage de la dérive ethno-tribale prise par l'Enset. Tenez, sur 11 postes de chef de département à l'Enset, 8 sont détenus par des sujets appartenant au grand groupe fang-Beti-Bulu. Pire, au niveau des 04 divisions, les chefs se recrutent tous au sein de l'ethnie du « Pays organisateur ». Le secteur des départements n'est pas en reste avec des bizarreries étonnantes. Tenez, au département des sciences et techniques de gestion piloté par le boss himself, Dr Bekolo, sur 16 enseignants titulaires, 12 sont issus du clan Fang-Beti-Bulu. Au département d'économie sociale et familiale, un anglophone fait figure de faire-valoir devant une foule de Fang-Beti-Bulu. Idem pour celui des techniques administratives ou un vaillant bassa est isolé au milieu d'un magma compact Fang-Beti-bulu. D'ailleurs, certains services n'échappent guère aux affres de la mafia. Depuis des lustres, le très stratégique poste de chef de service des affaires générales et financières échoit de manière curieuse et en exclusivité a des instituteurs qui depuis sont en rupture de ban avec l'enseignement. Alors que nos écoles sont en situation de déficit chronique en matière d'enseignants. Apres le truculent Ateba Belinga, voici que le sieur Dr Bekolo, est allé chercher Germaine Mengwa , une dame qui officiait jusqu'ici a l'école publique de New Bell bamiléké. Depuis, devant le train de vie tapageur de ces instituteurs qui n'ont pas le triomphe modeste, tous leurs autres collègues des écoles primaires sont jaloux et font le forcing pour eux aussi être nommés a l'Enset. A cette allure, bientôt il n'y aura plus de maitre pour les écoles. Il faut dire pour le relever que les secteurs financiers des établissements relevant de l'universite de Douala en général sont des repaires de faussaires invétérés. Sur 11 postes financiers, 10 directeurs des affaires financières sont Beti. Il parait que celui de l'université de Yabassi, un certain bien nommé Mvondo, aurait été casé à temps par la mafia après avoir été relevé de ses fonctions d'ancien sous-préfet. Ce monopole du groupe Fang-Beti-Bulu, au delà des rancœurs et du ressentiment que cette situation délétère génère auprès de tous ceux qui ayant la compétence requise, restent malgré tout désespérément oubliés, étonne plus d'un observateur attentif des questions universitaires. L'on s'interroge même du coup sur le rôle que pourrait jouer le Pr Fame Ndongo, ministre de l'enseignement supérieur. N'est-ce pas lui qui avait placé son action au Minesup sous le signe de la promotion d'un nouvel esprit de l'enseignement supérieur au Cameroun, pourquoi diantre appose-t-il donc alors son paraphe sans discuter sur les propositions de nominations tribalistes que lui formule le Dr Claude Bekolo ? Aura-t-on peur de dire qu'il est le chef bandit du clan qui excelle dans la gabegie et la prédation des ressources de l'Enset ? Dans la même veine, le choix des assistants fait jaser. Le clan Bamileke de l'Enset dont le Dga est le leader, même s'il s'enferme dans la logique d'hypocrisie qui voudrait faire croire que l'on est heureux alors que c'est pas le cas, ne comprend pas toujours comment s'opère le recrutement des assistants dans le département du génie mécanique. En général, les Bamilékés sont nombreux dans ce secteur mais souvent ils sont étonnés par le choix qui est porté sur des individus pas suffisamment certifiés. De plus, ils sont étonnés de savoir que le chef du département génie mécanique, malgré les fonctions qui sont les siennes au rectorat, continue d'exercer es qualité, alors que sa situation de cumulard est patente. Le Scandale du concours d'entrée a l'Enset Au moment du concours de L'organisation du concors de l'Enset, des choses pas tres orthodoxes relevant de l'immoralité, arrivent à se passer au vu et su de tout le monde. Sans que cela n'émeuve quiconque pour autant. Tenez, la commission d'organisation des modalités du concours pour l'admission à l'Enset est dirigée par le chef de gang, le Léandre Nneme Nneme. Personnage truculent et haut en couleurs, il a en outre la réputation d'être le père d'une fratrie importante. Il est assisté a la manœuvre par Dame Nguiamba. Du fait de son appartenance a l'obédience religieuse des témoins de Jéhovah, l'on se serait attendu à ce que cette dame soit un parangon de moralité. Mais tel ne semble être sa préoccupation première. Un lampiste dénommé Fabien Betene complète le trio infernal. Ces trois margoulins s'imposent la lourde charge de réaliser les taches d'Anonymer les copies du concours d'entrée à l'Enset, de Saisir les notes sous anonymat, de Saisir les noms avec numéros d'anonymat, de Contrôler les saisies, de Lever l'anonymat, de Calculer les moyennes, de Classer les candidats par ordre de mérite. Il est évident au regard des taches que le travail demandé est titanesque, et si par extraordinaire, il pourrait même être réalisé, toujours est-il qu'il se pose un problème d'éthique. Comment peut-on, a la fois, être au centre des opérations de l'anonymat et de l'opération de levée de l'anonymat ? Ne pourrait-on pas succomber aux multiples tentations émanant de parents et des amis ? Du coup, cela pourrait bien expliquer certains résultats obtenus a l'entrée de l'Enset. Pour parfaire la conjuration, le ridicule ne tuant plus, pour éviter toute interférence désagréable et comme pour parer a toute éventualité, le traitement informatique de ce concours est surement si compliqué que le Directeur de l'Enset, Dr Bekolo, invoque l'obligation d'aller chercher l'informaticien Jules Ferry Bindia, chef service maintenance et du matériel et coordonnateur des laboratoires informatiques et site internet à l'Essec. En jurant la main sur le cœur qu'a l'Enset personne ne sait manipuler un tableur EXCEL. Que peut-on attendre de ces résultats, surtout les résultats traités par une seule équipe et pas n'importe laquelle qui a tout le temps de savoir qui a écrit quoi, qui s'appelle comment qui est de quelle région dans un concours de cette envergure. A cela il faut ajouter que la composition du jury est à 82% bétis. Allez regarder les résultats qui ont d'ailleurs une originalité cette année ; c'est que dans une filière il y a 25 admis et 28 candidats sur la liste d'attente. En parcourant la liste des admis dans certaines filières, on dirait les membres de la chorale Beti de Ngoulmekong. Comme par hasard, presque chaque année, l'un des enfants ou gendre de Mme Biyon ou Mme Nguiamba est admis au concours. Depuis la proclamation des résultats du concours, tous les membres de cette équipe choc ont les visages dégagés et hautains avec une morgue condescendante qui pousse certains parmi eux à faire de l'auto gloriole. Réussir a faire passer entièrement leurs listes, ce qui est tout à fait un leitmotiv normal.Emmanuel Ekouli
Suite dans la prochaine édition, (Tome2) - Le processus maffieux d''attribution des marchés à l'Enset - Les dessous de la maffia du recrutement des assistants - La mafia autour des cours de promotion sociale (Cps) - La gestion centralisée de l'Enset - L'Affaire du Frère du Dr Bekolo et de la construction de l'hôtel à Ebolowa