Enseignement supérieur au Cameroun: Seuls deux instituts privés de médecine autorisés - L’Université des Montagnes et l’Institut supérieur de technologie médicale

DOUALA - 31 JUIL. 2013
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager

Les autres sont désormais interdits de fonctionner selon une décision rendue publique hier à Yaoundé au terme des travaux de la Commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique et ondoto-stomatologique présidés par Jacques Fame Ndongo.

L’Université des Montagnes et l’Institut supérieur de technologie médicale de Yaoundé sont les seuls établissements d’enseignement supérieur privé habilités à offrir des formations médicales sur le territoire camerounais. C’est l’une des résolutions de la première session de la Commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique et ondotostomatologique, tenue hier mardi 30 juillet 2013 à Yaoundé au ministère de l’Enseignement supérieur. Les autres sont purement et simplement interdits de fonctionner et leurs étudiants seront reversés dans les établissements autorisés. Une décision qui découle des résultats de la Mission d’évaluation des facultés et institutions privées d’enseignement supérieur (Ipes) de formation médicale au Cameroun, conduite par le Pr Maurice-Aurélien Sosso, alors inspecteur de l’enseignement supérieur aujourd’hui recteur de l’Université de Yaoundé I.

Ses conclusions rendues le 31 mai 2013 relevaient des insuffisances dans ces instituts privés de l’Enseignement supérieur (Ipes) filière médicale. Notamment : l’inexistence des autorisations formellement octroyées d’ouverture aux études médicales des niveaux M et D ; l’insécurité foncière et la vétusté plus que préoccupante des infrastructures et équipements ; la fragilité financière ; l’inefficacité avérées du dispositif institutionnel de la tutelle académique d’où le suivi-évaluation difficile voire impossible. Egalement la politique de partenariat académique aux résultats mitigés dont la conséquence est la signature de contrat sans objectif précis, l’insuffisance qualitative et quantitative du personnel enseignant ; le recours systématique au mercenariat et utilisation d’un personnel non qualifié ; l’insuffisance des infrastructures, des laboratoires et équipements d’où l’accroissement des risques de contamination et la faible maîtrise des compétences professionnelles etc.

Il avait été demandé aux Ipes de ce secteur de se conformer à la réglementation en vigueur s’ils voulaient continuer d’exister. Près de 2 mois plus tard, les prescriptions de ministre de l’Enseignement supérieur ne semblent pas avoir été suivies d’où cette sanction. Dont l’objectif avoué est de mettre fin à une cacophonie née de la mauvaise application de la politique d’ouverture résultant de la loi du 16 avril 2001 portant orientation de l’Enseignement supérieur. Lequel fixe le cadre juridique général et les orientations fondamentales de l'Enseignement supérieur au Cameroun.


31/07/2013
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