L’audition de Libom Li Likeng Minette, mardi dernier, ferait suite à la découverte d’importantes sommes d’argent dans le compte de son fils. Lequel serait sans emploi aux États-Unis.
Mme le directeur général des Douanes a fait silence radio sur son passage à la direction de la police judiciaire du centre (Dpj). Un fait qui contraste avec la nature de ce gestionnaire de crédit public dont l’exhibitionnisme médiatique à outrance se passe de commentaires. Surtout quand il s’agit pour elle de faire parler de ses «brillantes performances» ou encore de braquer les projecteurs sur ses tournées aussi banales que routinières.
Le 19 février, Libom Li Likeng s’est rendue sans tambour ni trompette à la Dpj, sise à Yaoundé au lieu dit Elig-Essono. Elle déferrait ainsi à une convocation, reçue quelques jours plus tôt, et portant sur la découverte d’une forte somme de Fcfa dans le compte de son fils aîné, Ézéchiel Dissack Delon. Certaines sources audacieuses parlent de 09 milliards. Ézéchiel Dissack Delon (enfant né du premier de ses trois mariages connus) résiderait dans une ville états-unienne, rapporte une source bien renseignée. A la Dpj, l’information n’est pas officiellement confirmée. Mais sous anonymat, on certifie que la directrice des douanes y a fait l’objet, le mardi 19 février, d’un interrogatoire «de longue durée». Sans autre précision.
Fbi ?
Pour avoir réponse à nos questions, et surtout apporter à l’opinion une information équilibrée, La Météo a adressé la semaine dernière une lettre de recoupement d’information à Mme le directeur des Douanes. Ce fut ahurissant. Rebuffade. Après le silence de mort réservé à notre premier fax, une équipe de votre journal s’est rendu au siège de la Douane (situé non loin de l’ambassade de Chine à Yaoundé). Passées les présentations, la secrétaire de la Dg se montrera d’une humeur particulièrement acariâtre contre les émissaires de La Météo. Sans raison valable, d’un zèle pitoyable, ignorante de la déontologie de sa profession qui, sur ce point, lui fait obligation de réceptionner le courrier de sa hiérarchie directe et de le lui transmettre, cette secrétaire dont l’amateurisme n’honore pas la Douane s’entêtera dans son refus de prendre et d’accuser réception de la correspondance de la Météo.
Oubliant que l’appréciation revient exclusivement à sa patronne, et trahissant de ce fait éloquemment l’étendue de son incompétence, elle se fendra de cette affirmation sidérante, parce que sortant de la bouche d’une secrétaire, qui dans l’administration n’est assujettie qu’au seul devoir de courroie de transmission : «votre information-là n’est même vrai… » Peut-on se prévaloir de sa propre turpitude ? Un deuxième fax, infructueusement, des heures plus tard sur le même sujet achèvera de convaincre la rédaction de votre journal que Mme Libom Li Likeng a opté pour le mutisme. Déjà, la semaine dernière, La Météo, citant des sources introduites, annonçait l’arrestation de la Dg des Douanes. Arrestation consécutive à des crimes économiques mis à jour par des enquêteurs méticuleux. Au moment où l’enfer des déchus tend à s’ouvrir devant elle, n’y a-t-il pas lieu de recommander à Mme Libom non pas un avocat mais un pasteur exorciste. Et un vrai ?