Enoh Meyomesse « Des personnes ont peut-être tenté de faire passer un message… »

Écrit par La rédaction   
Jeudi, 29 Juillet 2010 07:58

La Nouvelle Expression qui a tenté de rentrer en contact avec le présumé auteur du message controversé, n’y est pas parvenue. En revanche, un long développement de l’intéressé sur  cette « affaire » nous est parvenu par voie électronique. Extraits.

«  (…)  Lundi ou mardi, promenons notre regard sur les titres des journaux. Nous y découvrons qu’il y aurait eu une tentative de coup d’Etat. Nous ne pouvons nous empêcher de penser au fameux appel de lundi. Puis, nous haussons les épaules. En fin de journée, un parent nous appelle. La police est à nos trousses. De quoi s’agit-il ? Il y aurait un CD en circulation. La police a besoin d’une copie de notre émission à STV. Quoi de plus simple. Nous dépêchons le parent à Douala, avec un mot pour le présentateur de l’émission. Manque de chance, il revient bredouille. Néanmoins, il faudrait que nous fournissions à la police notre CV. Quoi également de plus simple. Le week-end commence sur ce document.

 

 Tout au long du week-end, nous nous renseignons sur cette affaire abracadabrante. Nous découvrons plusieurs choses : 1/- nous aurions annoncé la dissolution du Rdpc ; ce n’est pas surprenant, nous l’avions déjà dit au cours de la fameuse émission à STV, comme à tant d’autres, et nous faisons partie de ceux qui ont divorcé avec Paul Biya lorsque, au mois de septembre 1983, il s’était accaparé du parti d’Ahmadou Ahidjo, l’Unc, plutôt que de créer le sien, cette Unc est devenue Rdpc, donc nous demeurons fidèle à notre critique du départ  ; 2/- nous aurions annoncé l’abrogation de la Constitution ; nous n’avons jamais fait mystère de notre opposition non seulement à celle en vigueur, mais à toutes celles qui ont régi le Cameroun depuis l’indépendance, pour la simple raison qu’elles ont toutes été concoctées contre le peuple, ce sont des vestons taillés autour d’un individu, nous avons même déjà écrit des livres là-dessus ; 3/- nous aurions annoncé la dissolution d’Elecam ; combien de Camerounais ne le désirent-ils pas, au fond d’eux-mêmes, dès lors que cet organisme n’est rien d’autre qu’une annexe du Rdpc ? Le corps diplomatique accrédité à Yaoundé ne le souhaite-t-il pas non plus ? Serions-nous le seul à rêver de son remplacement par un oranisme plus neutre ?

 

 Nous avons également appris qu’il y aurait tout un catalogue de promesses que nous aurions faites aux militaires.

 

Notre  conclusion. Probablement le « camarade du lycée » devenu colonel, et ses collègues ou copains, nous ne savons quoi dire, sont à l’origine de toute cette cabale. 1/- Notre voix a été imitée, ainsi que le sont, à tout moment, celles de plusieurs personnes au Cameroun, et il a été, par la suite, aisé de reprendre les thèmes que nous développons en toutes circonstances. 2/- Comment ne pas penser que par ce biais, il existe des personnes qui ont tenté de faire passer un message ? Après les mémorandums, voilà probablement une nouvelle forme d’expression des Camerounais qui est en train de voir le jour. On simule un coup d’Etat, pour obtenir satisfaction sur un problème, par exemple, faire tomber des têtes.

 

Mais, dans le même temps, il peut se trouver que nous soyons totalement hors sujet, que des officiers s’apprêtaient, effectivement, à renverser le régime pendant que Paul Biya était assis à côté de Sarkozy. Comment savoir où se trouve la vérité ? »

Source: La Nouvelle Expression


01/08/2010
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