Enlèvements à Kolofata: le Cameroun sous le choc
Le Cameroun toujours sous le choc, ce lundi 28 juillet, au lendemain de l'attaque dans la ville de Kolofata, dans l'extrême nord du pays. Une attaque attribuée aux islamistes de Boko Haram. Des membres présumés du groupe ont pris d'assaut les domiciles du sultan et du vice-Premier ministre, faisant seize morts. Vingt personnes ont également été prises en otages, dont l'épouse du vice-Premier ministre. Ce matin, des bruits couraient qu'elles avaient été libérées. Ce ne serait finalement pas le cas.
Le cafouillage sur le sort des otages s’est poursuivi tout au long de la journée. L’absence de toute communication officielle a laissé libre cours à toute sorte de rumeurs et informations contradictoires.
Amadou Ali, vice-Premier ministre dont l’épouse fait partie des otages a néanmoins pu confier à certains journalistes avec lesquels il a discuté qu’il est toujours sans nouvelles de sa femme ainsi que des vingt autres otages qui se trouvent, depuis dimanche, entre les mains des assaillants qui mené une attaqué, tôt le matin, dans la ville de Kolofata.
Le maire de la ville, son épouse et ses deux filles figurent parmi les personnes enlevées.
Kolofata, ville frontalière à l’extrême nord du pays, porte toujours le deuil et les stigmates de cette matinée de terreur qui a vu périr seize de ses résidents – des civils et des militaires – victimes de l’escalade des assauts meurtriers de Boko Haram dans la région.
Depuis près d’une semaine, la secte fait la loi sur le front de guerre face aux forces camerounaises semant chaos et désolation dans les villes et campagnes.