En visite au Cameroun, Fabius rappelle la mobilisation française pour les otages
YAOUNDE - 15 MARS 2013
© AFP
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En visite au Cameroun, le ministre des
Affaires étrangères français Laurent Fabius a rappelé vendredi la
mobilisation de la France en faveur de la famille de 7 Français enlevés
dans le nord du pays il y a près d’un mois, tout en restant discret sur
les mesures prises.
M. Fabius, qui est attendu samedi au Nigeria, est aussi revenu sur l’intervention militaire française au Mali, déclarant que «les groupes terroristes doivent être combattus comme tels, faute de quoi ils risquent de miner toute possibilité de développement».
«Le plus grand souhait, le seul souhait, que nous pouvons formuler, c’est de les retrouver vite et vivants. Tous les moyens sont mobilisés à cette fin. Les moyens de la France et les moyens des pays concernés (...) C’est légitime que le gouvernement de la République se mobilise et c’est le sens de ma visite», a déclaré M. Fabius à la communauté française de Yaoundé venue l’entendre.
La famille, dont quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun à Dabanga sur une route longeant la frontière avec le Nigeria. Le 25 février, des individus se réclamant du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont diffusé sur Youtube une vidéo montrant cette famille, en exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun contre celle des otages.
«Vous comprendrez que je ne m’étende pas sur ces mesures. Car tel est le paradoxe et même la contradiction. Il faut à la fois être efficace et l’une des conditions de cette efficacité, c’est la discrétion», a-t-il poursuivi.
Le dossier des otages a été au centre des discussions du chef de la diplomatie française avec le président camerounais Paul Biya. «Sur ces sujets, il est nécessaire de faire preuve de beaucoup de discrétion», a-t-il souligné.
«Il (le président Biya) m’a dit de vous transmettre à la fois ses amitiés et sa solidarité. Et non seulement son souhait, mais sa détermination que des mesures de sécurité soient prises telles qu’elles ont commencé à l’être pour qu’un tel évènement ne puisse pas se reproduire», a souligné M. Fabius.
L’enlèvement des Français «est un coup de tonnerre. Il faut absolument que partout la sécurité soit renforcée et c’est la détermination de ce pays (Cameroun). Il (président Biya) m’a demandé de vous le dire, je vous le dis», a-t-il ajouté.
M. Fabius a aussi rappelé «l’émotion» suscitée en France et au Cameroun par l’enlèvement. «Ils (les Français) ont reçu l’enlèvement» de la famille «qui étaient leurs amis, qui sont leurs amis. Les enfants sont à l’école ensemble, ils étaient à l’école ensemble», a-t-il rappelé.
Devant les Français de Yaoundé, M. Fabius a tiré un parallèle entre l’enlèvement et la situation au Mali: «Des groupes terroristes ne sont pas les mêmes, mais leur démarche est la même. Si la France n’intervenait pas (au Mali), les groupes terroristes prenaient le contrôle (du pays) avec des conséquences redoutables sur l’ensemble de la région de l’ouest de l’Afrique».
Le ministre en a profité pour rappeler le soutien des «responsables africains» à l’intervention française au Mali mais répété que la France n’avait «pas vocation» à y «rester éternellement».
«Nous allons à partir du mois d’avril porter la question aux Nations unies. Il y aura une décision qu’on appelle +opération de maintien de la paix», c’est à dire que ce seront les Nations unies qui vont chapeauter l’ensemble du dispositif et évidemment la France accompagnera tout cela», a-t-il déclaré.
Samedi, M. Fabius se rendra chez le puissant voisin du Nigeria et le dossier des otages et du Mali seront à nouveau au centre des discussions.
M. Fabius, qui est attendu samedi au Nigeria, est aussi revenu sur l’intervention militaire française au Mali, déclarant que «les groupes terroristes doivent être combattus comme tels, faute de quoi ils risquent de miner toute possibilité de développement».
«Le plus grand souhait, le seul souhait, que nous pouvons formuler, c’est de les retrouver vite et vivants. Tous les moyens sont mobilisés à cette fin. Les moyens de la France et les moyens des pays concernés (...) C’est légitime que le gouvernement de la République se mobilise et c’est le sens de ma visite», a déclaré M. Fabius à la communauté française de Yaoundé venue l’entendre.
La famille, dont quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun à Dabanga sur une route longeant la frontière avec le Nigeria. Le 25 février, des individus se réclamant du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont diffusé sur Youtube une vidéo montrant cette famille, en exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun contre celle des otages.
«Vous comprendrez que je ne m’étende pas sur ces mesures. Car tel est le paradoxe et même la contradiction. Il faut à la fois être efficace et l’une des conditions de cette efficacité, c’est la discrétion», a-t-il poursuivi.
Le dossier des otages a été au centre des discussions du chef de la diplomatie française avec le président camerounais Paul Biya. «Sur ces sujets, il est nécessaire de faire preuve de beaucoup de discrétion», a-t-il souligné.
«Il (le président Biya) m’a dit de vous transmettre à la fois ses amitiés et sa solidarité. Et non seulement son souhait, mais sa détermination que des mesures de sécurité soient prises telles qu’elles ont commencé à l’être pour qu’un tel évènement ne puisse pas se reproduire», a souligné M. Fabius.
L’enlèvement des Français «est un coup de tonnerre. Il faut absolument que partout la sécurité soit renforcée et c’est la détermination de ce pays (Cameroun). Il (président Biya) m’a demandé de vous le dire, je vous le dis», a-t-il ajouté.
M. Fabius a aussi rappelé «l’émotion» suscitée en France et au Cameroun par l’enlèvement. «Ils (les Français) ont reçu l’enlèvement» de la famille «qui étaient leurs amis, qui sont leurs amis. Les enfants sont à l’école ensemble, ils étaient à l’école ensemble», a-t-il rappelé.
Devant les Français de Yaoundé, M. Fabius a tiré un parallèle entre l’enlèvement et la situation au Mali: «Des groupes terroristes ne sont pas les mêmes, mais leur démarche est la même. Si la France n’intervenait pas (au Mali), les groupes terroristes prenaient le contrôle (du pays) avec des conséquences redoutables sur l’ensemble de la région de l’ouest de l’Afrique».
Le ministre en a profité pour rappeler le soutien des «responsables africains» à l’intervention française au Mali mais répété que la France n’avait «pas vocation» à y «rester éternellement».
«Nous allons à partir du mois d’avril porter la question aux Nations unies. Il y aura une décision qu’on appelle +opération de maintien de la paix», c’est à dire que ce seront les Nations unies qui vont chapeauter l’ensemble du dispositif et évidemment la France accompagnera tout cela», a-t-il déclaré.
Samedi, M. Fabius se rendra chez le puissant voisin du Nigeria et le dossier des otages et du Mali seront à nouveau au centre des discussions.