Le président de l’Association des
clubs d’Elite du Cameroun donne les mobiles de la réunion tenue vendredi
dernier à Yaoundé, à quelques 
jours de la fin du mandat du président de la Ligue de football professionnel national.
Pourquoi avoir convoqué la réunion de l’association des clubs d’Elite du Cameroun(Acec) et quelles en sont les principales résolutions?
Nous l’avons convoquée parce que notre mandat arrive à expiration. Nous parlons de nous parce que nous avons été nommés le même jour que les présidents respectifs de la Ligue de football professionnel, du conseil d’administration, du bureau exécutif. Donc ceci est arrive à terme, le 25 juillet. Il faut repenser à faire le point pour ne pas constater de vacances conformément aux textes qui régissent la Ligue de football professionnel. Nous avons jugé nécessaire de convoquer une assemblée générale extraordinaire le 3 août prochain. Un seul point à l’ordre du jour: pourvoir aux postes vacants.
Qui est habilité à convoquer cette réunion?
Les textes de la Ligue disent que c’est un quart des membres de l’assemblée générale. Et les membres de l’assemblée générale, c’est nous de l’Acec. Là, on n’a pas confondu; nous convoquons l’assemblée générale de la Ligue et non de l’Acec.
Est-ce encore vers un nouveau bras de fer avec le président de la Ligue?
Il y n’a pas de bras de fer. Le président de la Ligue sait que son mandat fini le 25 juillet, il a écrit partout à ses relations pour demander qu’on l’aide à se maintenir. Mais nous, on sait qu’il a eu deux ans non renouvelables et il n’a pas qualité de se représenter.
En tant que président de l’Acec, quel bilan faites-vous de cet essai du professionnalisme?
Le bilan du professionnalisme avec le président actuel est négatif. Il s’est intéressé plus au Canon et au Tonnerre qu’a l’ouverture au professionnalisme.C’est son deuxième test, il avait eu la chance d’ouvrir les portes de la Linafoot il y a 20ans. La Linafoot devait préparer les camerounais à accéder au professionnalisme. Je crois que la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) continue à payer les factures et les ardoises qu’ils ont abandonnées. On avait accepté au départ parce qu’il devait gérer beaucoup de milliards de l’Etat.
Comme c’était l’argent de l’Etat, on s’est dit que l’Etat lui fait plus confiance que nous. Maintenant, il n’est plus question de milliards, on peut donner la possibilité aux présidents de clubs de gérer leur structure. Parmi nous il y a des milliardaires, on ne va pas nous apprendre à gérer 500 millions.
D’aucun pense que la nouvelle sortie de l’Acec vise à éviter que les clubs se muent en société comme le préconise la Ligue?
Ecoutez! Tous les clubs sont devenus des sociétés, excepté deux ou trois avant qu’il n’arrive aux commandes. Je vous dis sincèrement, nous ne voulions pas les lui remettre les dossiers. Quant vous regardez les textes de la Ligue, le volet professionnalisme arrive au 8ème point. On ne peut pas commencer par huit alors qu’il y a des priorités. Voilà la réalité. Même le Tonnerre Kalara Club(TKC) est une société depuis. J’ai des documents qui prouvent que le TKC est une société, avec un registre de commerce.
En tant que président de l’Acec, pouvez-vous nous faire l’état des subventions que l’Etat a octroyé aux clubs cette saison?
L’Etat a promis nous donner les subventions pour trois ans. Et, il ne reste que celle de la saison prochaine et l’aide va s’arrêter là. Cette année nous avons eu 560 millions, 30 millions pour les clubs de MTN Elite One et la moitié pour Elite Two.
Aspirez-vous à être président de la Ligue professionnelle?
Non pas du tout. Les présidents de clubs choisiront un candidat.
Et si c’était vous?
Comment comptez-vous gérer la fin du championnat étant donné que le mandat du président s’achève le 25 juillet?
Nous n’avons pas de problèmes, le département qui
fonctionne à la Ligue c’est le département compétition avec Thérèse
Manguelle. C’est le meilleur département, c’est lui qui fait la Ligue.
Donc, le championnat va continuer.