La Cour suprême va rendre son verdict sur sa condamnation à trois ans de prison assortie de 280 millions Fcfa à payer au titre de dommages.
C’est face à un collège de sept magistrats que Me René Manfo, conseil de Lambo Sandjo Pierre Roger, plus connu sous le nom de Lapiro de Mbanga, était opposé hier à la Cour suprême du Cameroun à Yaoundé. Au terme de cette audience, l’affaire a été mise en délibéré pour le 18 avril prochain. Cependant, au cours de cette audience, la Cour suprême, à travers son rapporteur, s’est prononcé sur les observations faites par Me Manfo, conseil de la défense. Dans ses observations, l’avocat s’opposait à la condamnation de son client à trois ans d’emprisonnement ferme, et au paiement d’une amande de 280 millions de Fcfa.
Décision donnée par le tribunal de grande instance (Tgi) du Moungo à Nkongsamba, et confirmée par la Cour d’appel du Littoral. Au moment où le président de la Cour suprême passe la parole au conseil de la défense, celui-ci fait face à un refus catégorique de l’avocat général. Pour le ministère public, «le conseil de Lapiro n’a pas droit à la parole parce que nous sommes dans un procès pénal et en plus son client est absent». Me Manfo rétorquera alors que Lapiro ne peut pas être présent pour au moins deux raisons. D’abord, «il est, à l’heure actuelle, malade et alité. Deuxièmement, il est aux Etats-Unis d’Amérique et a un statut de réfugié politique. Donc, pour toutes ces raisons, il ne peut pas être présent».
En rappel, Lapiro de Mbanga est poursuivi pour «complicité de pillage en bande, attroupement et obstacles sur la voie publique» pendant les émeutes de février 2008. Il avait écopé de trois ans de prison. Une peine qu’il a purgée. Il avait été condamné le 24 septembre 2008 à trois ans de prison ferme par le Tgi du Moungo. Il avait également été condamné à payer, au titre de dommages et intérêts, la somme de 280 millions de Fcfa: 200 millions de Fcfa à la Société des plantations de Mbanga (Spm) et 80 millions de Fcfa pour le Centre divisionnaire des impôts (Cdi).