Emeutes de février 2008: Lapiro de Mbanga contre attaque
Écrit par Le Messager | Douala Vendredi, 07 Mai 2010 10:09
Accusé d’avoir joué un rôle de premier plan lors des émeutes dites de la faim de février 2008, Lambo Sandjo Pierre Roger plus connu sous son nom d’artiste de Lapiro de Mbanga qui croupit actuellement à la Spéciale XVIII de la prison centrale de Douala veut lever un pan de voile sur cette affaire. Aussi a-t-il décidé de traduire le président du tribunal de grande instance du Moungo en justice. Tout comme la direction générale de la Société des palmeraies de Mbanga (SPM) et Pierre Moulima directeur des ressources humaines de cette entreprise. D’après le célèbre chanteur qui refusa toute idée de grâce présidentielle et dont la cause est pendante à la Chambre administrative de la Cour suprême, tous ceux qui ont contribué à sa déchéance devront payer. Il promet des poursuites contre tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à son incarcération. Il se base sur les changements survenus dans les déclarations du témoin à charge du ministère public (Eyambe de Mbelle) qui avait déclaré que «le 27 février, me trouvant à la sous préfecture, les assaillants ont mis une moto dans l’immeuble qui abrite les impôts, après avoir cassé la porte. Lapiro est arrivé avec deux bidons qu’il a remis aux enfants qui l’ont ovationné».
Leader d’opinion et artiste très engagé, le chef du quartier XII de Mbanga était dans l’œil du cyclone depuis la sortie de l’album « Constitution constipée » dans lequel il s’érigeait contre le projet d’amendement constitutionnel faisant sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel au Cameroun. Depuis son incarcération, des voix se sont élevées à travers le monde, demandant au pouvoir de Yaoundé sa libération. Des artistes de la planète avaient, à cet effet, commis un single. Sans suite jusqu’ici. Nous y reviendrons.
E.K.
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