Il dénonce la duplicité des auteurs de ces écrits.
Candidat déclaré à la présidence du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) et conseiller municipal pour le Mfoundi VI, Saint Eloi Bidoung vient de s’élever contre la flopée de prétendus appels à candidature adressés au président national du parti afin qu’il se présente à nouveau à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Dans une tribune publiée dimanche, il s’interroge lourdement sur la crédibilité que l’on peut accorder à ces documents, surtout quand on sait par qui et dans quelles conditions ils sont généralement rédigés.
Secrétaire de section dudit parti à Yaoundé, et donc «habitué des rédactions de motions de soutien avec tout ce que cela implique comme gymnastique et acrobaties pour fournir une liste de signataires, ça me donne envie de m’arracher les cheveux ou de monter sur une tribune pour crier : de qui se moque-t-on?»
Il y a certes des appels qui pourraient être crédibles, et ce pour des raisons évidentes que nul n’ignore, reconnaît-il. Mais Saint Eloi Bidoung y voit surtout de l’hypocrisie, émettant de fortes réserves quant à la sincérité de la plupart de ces actes de déférence.
Pour lui, «la base a des doutes et de sérieuses raisons de douter, sur la volonté et même sur la capacité de son champion à mener à terme un nouveau septennat». De quel poids politique pèsent celles des élites qui aujourd’hui signent au bas de ces motions et appels? s’interroge-t-il. Au-delà de la sincère hypocrisie ambiante qui prévaut au sein du Rdpc, analyse M. Bidoung, le président Biya rempilera certes faute d’adversaire, à moins qu’un luciférien ne surgisse des rangs du parti pour remettre les pendules à l’heure. «Mais n’oublions jamais que quand «Le Titanic» coulait, un orchestre philharmonique était en train de jouer», ironise-t-il.