Enseignant en service à la délégation départementale des Enseignements secondaires du Centre, le père de la petite Ndongo vient d’être écroué à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, au terme de près d’un mois d’enquête judiciaire. C’est justement courant mars dernier que le commandant de la brigade de gendarmerie de Biyem-Assi a reçu la curieuse visite de deux jeunes lycéennes,
13 ans chacune, venues porter plainte pour inceste. La victime, Ndongo, y a été conduite malgré elle par sa camarade de classe, à qui elle racontait souvent les « visites » nocturnes de son père dans son lit.
Après avoir entendu les plaignantes, le commandant a fait appel au procureur de la République qui a instruit une enquête. Interpellé, le père nie tout en bloc et envoie sa fille le même soir chez des proches au village. Il sera sommé de la ramener, pour des examens médicaux qui révèlent effectivement des traces de rapports sexuels réguliers. Dans les services sociaux, la petite Ndongo a expliqué que le viol dure depuis deux ans.
Et que c’est après les avoir surpris plus d’une fois que sa mère s’est laissée mourir. Toujours selon la fillette, c’est également pour avoir surpris son père avec elle que sa seconde compagne a quitté la maison, l’abandonnant à son bourreau. Aujourd’hui, Ndongo est encadrée par les services sociaux, tandis que son géniteur attend son jugement.