Voici un mois exactement que les familles de ces deux élèves du lycée d’Akwa sont sans nouvelles rassurantes. En attendant l’aboutissement de l’enquête ouverte par la police, la thèse du départ à l’aventure gagne de plus en plus les esprits.
LE FEUILLETON des enfants disparus au lycée d’Akwa est loin de connaître un dénouement. A moins que par extraordinaire, chaque famille, se réveillant le matin, trouve assis devant la porte, l’enfant recherché voici un mois déjà. C’est qu’en effet, lesdites familles autant que les encadreurs au lycée ainsi que les camarades ne savent plus sur quelle piste s’orienter pour espérer retrouver ces deux élèves de la 5è M4 du lycée d’Akwa.
La compréhension de cette disparition énigmatique de ces deux enfants est rendue encore plus complexe au vu de la posture affichée aussi bien les parents que les encadreurs au lycée d’Akwa. Les parents que nous avons essayé de contacter disent n’être plus disposés à dire quoi que ce soit. De même au lycée d’Akwa, le proviseur répond qu’elle n’entend plus se prononcer sur la question aussi longtemps que l’affaire ait été confiée au spécialiste de la recherche qu’est la police. Heureusement que quelques acteurs qui ont connu ces enfants, acceptent sous anonymat d’apporter quelques témoignages susceptibles d’orienter le reporter. Les témoignages obtenus aussi bien auprès de certains de leurs camarades que de certains encadreurs au lycée s’accordent sur la thèse du départ à l’aventure.
Cette thèse se fonde au moins sur trois faits majeurs : il ya d’abord la coïncidence du jour de disparition des deux enfants qui est le 10 mars 2014. Puisque c’est ce jour que Jesus Slooy Essome n’a plus été vu à la maison, tout comme Ednar Sourain Tchindje. L’autre fait, c’est la lettre laissée par Ednar Tchindje à son père avec des indications qui renvoient au départ à l’aventure «papa je suis désolé d’être parti si tôt, mais si je suis parti si tôt, c’est parce que je ne voulais pas devenir un délinquant.
Si l’on accorde du crédit à cette thèse, on serait quand même amené à se poser au moins deux questions : d’abord celle qui porte sur l’origine des fonds rassemblés par les deux enfants, puis l’autre portant sur le guide ou la personne qui leur permettrait de rallier leur destination au vu de leur jeune âge. Sur la première interrogation, certains indiscrétions soutiennent que c’est Ednar Tchindje qui peut être pourvoyeur de fonds puisque c’est lui dont le père vit à l’étranger, c’est-à-dire au Gabon et qui peut «frapper» de l’argent de temps en temps. C’est peut-être cette réalité qui a motivé la plainte du sieur Dieudonné Nguéa, père d’Essome à l’endroit de Bernard Kontchou. Le premier estimant que c’est le fils B. Kontchou qui a entrainé son fils dans cette aventure.
Sur la question du guide, il est curieux de s’imaginer deux jeunes de 14 ans se jeter à l’aventure sans guide ni facilitateur. N’est-on pas en droit de penser que ce soit un adulte qui leur ait expliqué ou proposé le chemin de l’aventure en leur réclamant une somme à collecter ? Sinon, deux jeunes de cet âge peuvent-il prendre ce chemin périlleux sans s’appuyer sur un adulte ou recevoir au préalable des explications sur l’itinéraire et la conduite à tenir ? Incapable de répondre à ces questions avec certitude, nous préférons espérer que partout où ces deux jeunes enfants se trouvent, ils donneront signe de vie à leur familles et mettront ainsi fin à ce feuilleton qui reste quand même une grande première.