A
l’occasion d’une formation sous la houlette d’experts en question
électorale, des organisations de la société civile, quelques
administrations camerounaises et deux associations regroupant des hommes
de médias viennent d’être outillés.Le corps électoral est enfin
convoqué et le Chef de l’Etat vient de se faire « remonter les bretelles
» par Navy Pillay, haut commissaire aux droits de l’homme. Après une
visite à Yaoundé, elle a été abreuvée par des revendications à
caractères politiques à n’en pas finir ; preuve que la situation du
Cameroun est préoccupant à ce jour.
Pour essayer de redorer un blason déjà entaché par des années de fort soupçon de fraude lors des élections qui ont eu leur commencement en 1992 lors des années d’ouverture à la démocratie, des experts en question électorale venus de l’Europe et de la CEEAC ont octroyés des outils en insistant sur le caractère intègre de l’observation dans l’organisation des élections ; gage de paix et de stabilité pour un monde meilleur.
Face au changement et à la montée vertigineuse de la démocratie en Afrique avec l’organisation dans certains pays d’élection crédible et non contestée, il était tant de lever un pan de voile sur cet opaque phénomène au Cameroun. Notre pays qui a vu sa population croupir dans une léthargie des questions de politique ne semble pas jusqu’ici vouloir se réveiller tant les soupçons de fraude à tous les coups de la part selon eux du parti au pouvoir, le RDPC, sont légions. Mais désormais, des Leaders en gestion des conflits électoraux qui viennent d’être formés auront la lourde mission d’éclairer la lanterne dans les mois et années avenirs de ces « incultes politiques ».
Aujourd’hui environ 6 millions de camerounais se sont fait inscrire sur les listes électorales selon des statistiques produites par Elecam. Cette résultante dû au fait du désintérêt actuel de chose politique de la population suite à un enchainement des rumeurs ou informations selon lesquelles le parti au pouvoir, le RDPC, aurait multiplié pendant des années des subterfuges de trucage, n’est en rien bénéfique pour la prospérité. Sans une bonne formation et information sur le processus électorale, cette « idée générale » ne pourrait disparaitre.
C’est donc pour cela que sous l’instigation d’Elecam, actuel organe indépendant pour l’organisation des élections crédibles et avec un faible taux de contestation, des acteurs sociaux nationaux (ONG, presse, etc.) ont reçu des enseignements et une formation pour contrôler tous les aspects du vote et ce en toute indépendance.
Conflit électoral
A l’instar des pays comme le Ghana qui, de l’extérieur semble faire l’unanimité sur l’organisation crédible de ses élections, beaucoup d’autres pays pataugent dans un amateurisme et une dictature souvent imposée par les tenants du pouvoir. Cette situation est une « porte » d’entrée à une rébellion armée qui ne trouvera que chemin propice quelle que soit le prix auprès d’une population qui n’aura vu aucune issue à ce « martyr » imposé par des dictas. Le Chef de l’Etat l’a peut-être compris et semble comprendre que des institutions fortes sont le gage d’une bonne transition.
Très loin des regards de la population, ces désormais Leaders électoraux formés auront la lourde charge de diffuser et contrôler toutes élections organisées au Cameroun afin de répercuter si besoin y est les différents disfonctionnements ou fraudes s’il y en aura auprès d’une population qui voudrait se rassurer. La mise à l’épreuve semble déjà leur tendre la main ; les élections couplées municipales/législatives 2013. Bon vent !!