Elections sénatoriales : Belinga Eboutou désamorce la grève du SDF

Yaoundé, 11 mars 2013
© LCN | L'Epervier

Le Chairman Ni John Fru Ndi a été reçu par le Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République, Martin Belinga Eboutou. Comme retombée de cet entrevu, la participation du SDF aux sénatoriales du 14 avril prochain.

On ne le dira jamais assez, le Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République du Cameroun, Sa majesté Martin Belinga Eboutou, vient de confirmer sa crédibilité auprès du prince d'Etoudi en convaincant Ni John Fru Ndi, figure emblématique de l'opposition camerounaise, à prendre part à l'élection des sénateurs du 14 avril prochain. En effet, après avoir été reçu au Palais de l'Unité par le Directeur du Cabinet Civil, Martin Belinga Eboutou, le Chairman qu'accompagnaient son vice-Président, Joshua oshi, Me Mbah Ndam, vice-Président de l'Assemblée Nationale, est monté au créneau le 07 mars dernier par le biais d'un communiqué fort rassurant, informant les sympathisants militants du Social Democratic Front et l'opinion publique que le SDF prendra part à l'élection du 14 avril 2013.

Un autre retournement de veste qui n'a visiblement pas surpris les observateurs avertis de la scène politique, habitués à ce genre de bourdes du Président du SDF. Bien au contraire, ils ont salué à l'unanimité le grand sens de persuasion de Martin de Belinga Eboutou qui par un tour de magie a ramené en un laps de temps à de meilleurs sentiments, celui qui, il n y a pas longtemps, promettait de faire sortir ses militants qu’avec les machettes si le Président de la République n'annulait pas son décret convoquant le collège électoral au 14 avril prochain. En dépit de l'attitude radicale et belliqueuse de certains Camerounais vis-à-vis du Ministre Directeur du Cabinet Civil et frère personnel du Chef de l'Etat, celui-ci n'a de cesse de montrer aux Camerounais de tout bord, que pour si grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes. L'amitié et les relations profondes qui unissent Paul Biya et son petit frère de Nkilzock, doivent faire taire toute médisance contre Belinga Eboutou. On se souvient qu'après avoir été victime d'un accident de circulation qui a coûté la vie à deux Camerounais, John Fru Ndi avait reçu le DCC dans sa résidence au quartier Omnisport venu le réconforter pour des moments troublants qu'il venait de passer. Belinga Eboutou a été l’un des seuls, si ce n'était le seul membre du Gouvernement à avoir rendu visite au Président du SDF, car dit-on souvent "c'est pendant les moments difficiles que l'on reconnaît les vrais amis". Alors dans un tel contexte, comment résister à des propositions, d'un «ami» qui a le souci de l'avenir politique du pays? Surtout lorsque ce dernier semble connaître la maladie que vous souffrez et dont il semblerait avoir les remèdes. Un adage bien connu de chez nous dit, quand Dieu t-a choisi, même le satan te cherche l'amitié. Que les détracteurs du Ministre Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République le laissent tranquille, parce que les missions qui lui sont assignées sont délicates. Ni John Fru Ndi non content d'avoir appris la convocation du corps électoral le 14 Avril 2013 en vue des premières élections sénatoriales au Cameroun, a demandé à rencontrer le Chef de l'Etat. Selon nos sources, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, l'a reçu bien avant que le DCC n'a pas réussi à faire fléchir le Président du SDF. Bien au contraire, ce dernier aurait plutôt balbutié devant la férocité et la détermination de John Fru Ndi à rencontrer en personne le Président de la République. Il n'y avait visiblement pas d'autre solution pour le Président de la République que d'envoyer son homme de main. La suite est sans commentaire. L'homme à tout faire a une nouvelle fois réussit avec brio sa mission. En demandant à son Directeur de Cabinet de rencontrer le Chairman dont on connait le radicalisme, Martin Belinga Eboutou a fait preuve d'une force de persuasion qui lui a permis de convaincre Fru Ndi de prendre part à l'élection sénatoriale du 14 avril prochain. Paul Biya par l'entremise de son Directeur du Cabinet a donc déjoué les nouvelles émeutes qui devaient encore coûter la vie à des jeunes Camerounais. Puisque ce sont les jeunes que les hommes politiques envoient souvent manifester leur courroux à l'égard du régime en place. L'on se souvient des émeutes de 1990-1992 pendant l’ouverture démocratique du Cameroun. Ensuite, celles de février 2008, dénommées grève de faim au Cameroun, où 100% des victimes n'étaient constituées que de jeunes. Paul Biya n'étant pas apte et disponible tout le temps, doit pouvoir compter sur certains de ses collaborateurs pour traiter les dossiers délicats du pays.



16/03/2013
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