Elections présidentielles 2011: Bernard Njonga lance le «Pacte pour le développement rural»
YAOUNDE - 01 septembre 2011
© Jean François CHANNON | Le Messager
© Jean François CHANNON | Le Messager
Il
s’agit d’une charte pour le développement rural qui sera soumis aussi
bien aux candidats qu’aux électeurs de la prochaine élection
présidentielle Cameroun.
Il s'agit d'un document de 30 pages,
édité en anglais et en français. Il a été élaboré respectivement par
«Actions paysannes» (association paysanne sans appartenance politique et
non confessionnelle ayant pour but de défendre les intérêts
collectifs), l'Acdic (Association citoyenne de défense des intérêts
collectifs) et la Cosac (Coalition souveraineté alimentaire), et soutenu
par les signataires de la Déclaration de Yaoundé «Oui pour le
développement rural».
Ces associations, soucieuses de promouvoir les causes qu'elles défendent, ont décidé d'élaborer ce Pacte,en prévision de l'élection présidentielle de cette année 2011. En clair, elles attendent des candidats et candidates à cette élection qu'ils s'engagent par écrit à mettre en œuvre, s'ils sont élus, les propositions contenues dans ce Pacte, lors du prochain septennat. Ces associations, et tous les signataires de la déclaration «Oui pour le développement rural», s'engagent de leur côté à soutenir les candidats et candidates qui auront signé le Pacte, et évalueront ensuite chaque année le degré de mise en œuvre de ces recommandations en publiant les conclusions de cette évaluation. Pour cela, les associations promotrice du «Pacte pour le développement rural» s'engagent à ne soutenir et à ne voter que pour les candidates et les candidats à l'élection présidentielle d'octobre 2011, qui auront signé leur pacte. Tout comme elles vont se réunir tous les mois de novembre durant les sept prochaines années pour évaluer le degré de réalisation des propositions du Pacte, et vont aussi lutter au niveau local, régional et national, contre la corruption, les détournements, l'oisiveté et la paresse dans les structures d'encadrement agricole.
Cameroun, pays agricole
Pour élaborer un tel plaidoyer qui sera soumis aux candidats et candidates de l'élection présidentielle de cette année, ces associations du monde rural dont l’ingénieur agronome Bernard Njonga est le porte parole, ont scruté le Cameroun profond. Sur le plan physique, avec ses 475 000 Km2 de superficie, dont 31% de pâturages, 45% de forêts denses et de savanes arbustives, 9% de réserves forestières et de parcs nationaux, 15% de terres arables (dont à peine un tiers utilisé avec une population globale de 19,9 millions d'habitants (50,6% de femmes), avec une population rurale de 10,2 millions d'habitants, (dont 5,3 millions d'actifs agricoles et 5 millions de pseudos passifs), avec ses cinq grandes zones agro écologiques (zone forestière monomodale, zone forestière bimodale, zone soudano sahélienne, zone des hautes altitudes, zone des hautes savanes), «Le Cameroun est a juste titre l’Afrique en miniature», peut on lire dans le «Pacte pour le développement rural». Ainsi vu, le Cameroun pour les associations qui ont élaboré le Pacte, «le Cameroun est un pays à vocation agricole». Selon les chiffres officiels, du fait que le milieu rural camerounais, riche de la diversité de ses écosystèmes et de ses cultures agropastorales dispose des atouts agro-sylvo-pastoraux pour devenir le fer de lance d’une croissance forte et durable, non seulement au Cameroun mais aussi pour la sous région, et aussi du fait que l’agriculture contribue à 35% à la formation du Pib, les associations signataires du Pacte estiment que le développement du milieu rural, qui est tributaire du développement agricole, doit devenir la priorité absolue de nos prochains choix politiques. Les raisons entre autres évoquées sont liées au fait qu'au Cameroun, 60% de pauvres vivent en milieu rural, notamment des activités agropastorales ; l'autoconsommation est et restera primordiale dans là stratégie des ménages agricoles ... Il y a donc lieu de mettre en route non seulement une agriculture fondée sur l'efficacité, mais aussi qui permette d'assurer la sécurité alimentaire et de procurer des revenus décents à ses actifs ; tout comme il faut promouvoir une agriculture qui contribue à la construction d'écosystèmes durables et diversifiés, et qui sorte le paysan de l'Etat de précarité constante en, lui proposant un avenir attractif.
15 milliards par an
Les signataires du Pacte proposent, la facilitation de l’accès aux facteurs de production permettant d'améliorer la productivité, (fournir les semences, les engrais et produits phytosanitaires aux exploitants, recapitaliser le milieu rural, faciliter l'accès à la propriété foncière) améliorer les techniques culturales et les équipements agricoles ; améliorer les technique de conservation et de transformation des produits et enfin améliorer et faciliter l’accès aux marchés. Ces propositions peuvent être mises en œuvre par la création des pôles de promotion des cultures vivrières (Ppcv), la création des bassins de production spécialisés (Bps), l’institution des subventions sous forme de prime à la production, prime à la commercialisation, prime à la conservation et ou transformation, la création d’une agence de promotion des produits locaux et de contrôle des importation des denrées alimentaires et enfin, la création d'une agence de lutte contre les déviances (corruption, détournements, oisiveté, paresse ... ) au sein des structures d'encadrement agricole. Le Pacte va coûter pour les sept années avenir, la somme de 105 milliards de FCFA, soit 15 milliards de FCFA par an. Comme source de financement possible les associations signataires du Pacte ont ciblé le budget du Minader, qui en 2011 était 71 milliards de FCFA et qui actuellement gère les projets avoisinant les 210 milliards Fcfa. Autre source, la réduction de 5% d’importations annuelles de riz poisson, blé, qui font économiser 18 milliards par an, nettement supérieur aux 15 milliards de coût annuel du Pacte. «Avec le pacte nous serons un pays émergent en 2020, c'est à-dire au bout du prochain septennat», lance Bernard Njonga. Alors qui est preneur ?
Ces associations, soucieuses de promouvoir les causes qu'elles défendent, ont décidé d'élaborer ce Pacte,en prévision de l'élection présidentielle de cette année 2011. En clair, elles attendent des candidats et candidates à cette élection qu'ils s'engagent par écrit à mettre en œuvre, s'ils sont élus, les propositions contenues dans ce Pacte, lors du prochain septennat. Ces associations, et tous les signataires de la déclaration «Oui pour le développement rural», s'engagent de leur côté à soutenir les candidats et candidates qui auront signé le Pacte, et évalueront ensuite chaque année le degré de mise en œuvre de ces recommandations en publiant les conclusions de cette évaluation. Pour cela, les associations promotrice du «Pacte pour le développement rural» s'engagent à ne soutenir et à ne voter que pour les candidates et les candidats à l'élection présidentielle d'octobre 2011, qui auront signé leur pacte. Tout comme elles vont se réunir tous les mois de novembre durant les sept prochaines années pour évaluer le degré de réalisation des propositions du Pacte, et vont aussi lutter au niveau local, régional et national, contre la corruption, les détournements, l'oisiveté et la paresse dans les structures d'encadrement agricole.
Cameroun, pays agricole
Pour élaborer un tel plaidoyer qui sera soumis aux candidats et candidates de l'élection présidentielle de cette année, ces associations du monde rural dont l’ingénieur agronome Bernard Njonga est le porte parole, ont scruté le Cameroun profond. Sur le plan physique, avec ses 475 000 Km2 de superficie, dont 31% de pâturages, 45% de forêts denses et de savanes arbustives, 9% de réserves forestières et de parcs nationaux, 15% de terres arables (dont à peine un tiers utilisé avec une population globale de 19,9 millions d'habitants (50,6% de femmes), avec une population rurale de 10,2 millions d'habitants, (dont 5,3 millions d'actifs agricoles et 5 millions de pseudos passifs), avec ses cinq grandes zones agro écologiques (zone forestière monomodale, zone forestière bimodale, zone soudano sahélienne, zone des hautes altitudes, zone des hautes savanes), «Le Cameroun est a juste titre l’Afrique en miniature», peut on lire dans le «Pacte pour le développement rural». Ainsi vu, le Cameroun pour les associations qui ont élaboré le Pacte, «le Cameroun est un pays à vocation agricole». Selon les chiffres officiels, du fait que le milieu rural camerounais, riche de la diversité de ses écosystèmes et de ses cultures agropastorales dispose des atouts agro-sylvo-pastoraux pour devenir le fer de lance d’une croissance forte et durable, non seulement au Cameroun mais aussi pour la sous région, et aussi du fait que l’agriculture contribue à 35% à la formation du Pib, les associations signataires du Pacte estiment que le développement du milieu rural, qui est tributaire du développement agricole, doit devenir la priorité absolue de nos prochains choix politiques. Les raisons entre autres évoquées sont liées au fait qu'au Cameroun, 60% de pauvres vivent en milieu rural, notamment des activités agropastorales ; l'autoconsommation est et restera primordiale dans là stratégie des ménages agricoles ... Il y a donc lieu de mettre en route non seulement une agriculture fondée sur l'efficacité, mais aussi qui permette d'assurer la sécurité alimentaire et de procurer des revenus décents à ses actifs ; tout comme il faut promouvoir une agriculture qui contribue à la construction d'écosystèmes durables et diversifiés, et qui sorte le paysan de l'Etat de précarité constante en, lui proposant un avenir attractif.
15 milliards par an
Les signataires du Pacte proposent, la facilitation de l’accès aux facteurs de production permettant d'améliorer la productivité, (fournir les semences, les engrais et produits phytosanitaires aux exploitants, recapitaliser le milieu rural, faciliter l'accès à la propriété foncière) améliorer les techniques culturales et les équipements agricoles ; améliorer les technique de conservation et de transformation des produits et enfin améliorer et faciliter l’accès aux marchés. Ces propositions peuvent être mises en œuvre par la création des pôles de promotion des cultures vivrières (Ppcv), la création des bassins de production spécialisés (Bps), l’institution des subventions sous forme de prime à la production, prime à la commercialisation, prime à la conservation et ou transformation, la création d’une agence de promotion des produits locaux et de contrôle des importation des denrées alimentaires et enfin, la création d'une agence de lutte contre les déviances (corruption, détournements, oisiveté, paresse ... ) au sein des structures d'encadrement agricole. Le Pacte va coûter pour les sept années avenir, la somme de 105 milliards de FCFA, soit 15 milliards de FCFA par an. Comme source de financement possible les associations signataires du Pacte ont ciblé le budget du Minader, qui en 2011 était 71 milliards de FCFA et qui actuellement gère les projets avoisinant les 210 milliards Fcfa. Autre source, la réduction de 5% d’importations annuelles de riz poisson, blé, qui font économiser 18 milliards par an, nettement supérieur aux 15 milliards de coût annuel du Pacte. «Avec le pacte nous serons un pays émergent en 2020, c'est à-dire au bout du prochain septennat», lance Bernard Njonga. Alors qui est preneur ?