Elections législatives: Une nuit à la Cour suprême
Yaoundé, 16 Août 2013
© Eitel Elessa Mbassi | Le Jour
Présidé par Dipanda Mouelle, l'examen des recours qui a débuté mardi dernier à 9h30 s'est achevé mercredi à 17h30.
Alexis Dipanda Mouelle a la voix cassée quand il lève l'audience du contentieux pré-électoral. Ça fait deux jours qu'il parle. Assis. Les conseillers rapporteurs qui ont passé ces longues heures aux côtés du premier président de la Cour suprême repartent en claudiquant: Le Procureur général, Rissouck à Moulong, lui, se tord de douleur. Ils s'affalent presque tous derrière leur véhicule Ca. Très certainement en direction de leur domicile. Les «éminents membres du conseil constitutionnel», comme ils se faisaient appeler pendant les débats, venaient enfin de se libérer. Tout comme les autres personnalités qui, comme eux, sont arrivés à la Cour suprême mardi dernier à 9h et n'en sont reparties que mercredi vers 18h.
Les téléphones sont rallumés. Grégoire Owona peut normalement recommencer à passer ses coups de fil. Il était contraint au Sms dans la salle d'audience. Il pouvait ensuite aller tomber sa tenue qu'il porte sur lui depuis deux jours. Le Secrétaire général adjoint du Rdpc n'a pas bougé de la Cour suprême. Il y a d'ailleurs passé la nuit avec les by Savings Wave">avocats du parti. Benoit Ndong Soumhet, lui aussi mandataire du Rdpc, est allé s'assoupir quelque peu chez lui avant de revenir à la Cour suprême mercredi matin. Leur collègue au gouvernement, Pierre Moukoko Mbonjo, a fait un détour par-là mardi soir où il n'a passé que quelques heures.
Fatigue
Comme Grégoire Owona, Maurice Kamto, le Président du Mouvement républicain du Ca¬meroun (Mrc) n'a pas quitté la Cour suprême. Même pas son fauteuil sur lequel il est resté collé. Il n'a presque pas fermé l'œil de la nuit. Le Président du Mrc est resté attentif aux débats qu'il y a eu autour des différents recours, même quand ceux-ci ne concernaient pas son parti. Au petit matin du mercredi, il est pris par un coup de fatigue. Il s'étire discrètement sur sa chaise et tend ses pieds long¬temps restés croisés. Maurice Kamto recourt même au bon¬bon. Il a les traits tirés. Mais ça semble aller mieux. Il peut recroiser ses pieds. Les rares fois qu'il ouvre la bouche c'est pour donner une indication à Me Souop ou à Me Simh, deux des avocats du parti à qui il a très souvent fait appel.
Il lit Cameroon tribune qui a consacré un dossier à la rétrocession de la péninsule de Bakassi. Maurice Kamto esquisse un sourire. Son visage se referme juste après. Il continue d'attendre patiemment de passer à la barre pour défendre son recours. Non loin de lui, Garga Henan Adji, qui a également passé la nuit sur son fauteuil.
Eveil
Les effets de manche au prétoire entre partis politiques contribuent à maintenir les uns et les autres en éveil. La nuit s'emballe, Lorsque la discussion juridique se durcit, Alexis Dipanda Mouelle réussit à détendre aussi bien ses collègues que le public avec son humour légendaire, L'aiguille défile. La salle se vide peu à peu. Mercredi, à 14h, Maurice Kamto monte enfin à la barre. La salle d'audience est à nouveau pleine.
La Cour suprême donne gain de cause à son parti. Celui-ci se rassoit un instant, puis quitte la salle d'audience. Il est pisté par les journalistes. A sa sortie, le Président du Mrc est assailli par la foule. Maurice Kamto se refuse à tout commentaire. Les militants de son parti se félicitent. La salle s'est vidée. A l'intérieur, Dipanda Mouelle poursuit l'examen des recours.
© Eitel Elessa Mbassi | Le Jour
Présidé par Dipanda Mouelle, l'examen des recours qui a débuté mardi dernier à 9h30 s'est achevé mercredi à 17h30.
Alexis Dipanda Mouelle a la voix cassée quand il lève l'audience du contentieux pré-électoral. Ça fait deux jours qu'il parle. Assis. Les conseillers rapporteurs qui ont passé ces longues heures aux côtés du premier président de la Cour suprême repartent en claudiquant: Le Procureur général, Rissouck à Moulong, lui, se tord de douleur. Ils s'affalent presque tous derrière leur véhicule Ca. Très certainement en direction de leur domicile. Les «éminents membres du conseil constitutionnel», comme ils se faisaient appeler pendant les débats, venaient enfin de se libérer. Tout comme les autres personnalités qui, comme eux, sont arrivés à la Cour suprême mardi dernier à 9h et n'en sont reparties que mercredi vers 18h.
Les téléphones sont rallumés. Grégoire Owona peut normalement recommencer à passer ses coups de fil. Il était contraint au Sms dans la salle d'audience. Il pouvait ensuite aller tomber sa tenue qu'il porte sur lui depuis deux jours. Le Secrétaire général adjoint du Rdpc n'a pas bougé de la Cour suprême. Il y a d'ailleurs passé la nuit avec les by Savings Wave">avocats du parti. Benoit Ndong Soumhet, lui aussi mandataire du Rdpc, est allé s'assoupir quelque peu chez lui avant de revenir à la Cour suprême mercredi matin. Leur collègue au gouvernement, Pierre Moukoko Mbonjo, a fait un détour par-là mardi soir où il n'a passé que quelques heures.
Fatigue
Comme Grégoire Owona, Maurice Kamto, le Président du Mouvement républicain du Ca¬meroun (Mrc) n'a pas quitté la Cour suprême. Même pas son fauteuil sur lequel il est resté collé. Il n'a presque pas fermé l'œil de la nuit. Le Président du Mrc est resté attentif aux débats qu'il y a eu autour des différents recours, même quand ceux-ci ne concernaient pas son parti. Au petit matin du mercredi, il est pris par un coup de fatigue. Il s'étire discrètement sur sa chaise et tend ses pieds long¬temps restés croisés. Maurice Kamto recourt même au bon¬bon. Il a les traits tirés. Mais ça semble aller mieux. Il peut recroiser ses pieds. Les rares fois qu'il ouvre la bouche c'est pour donner une indication à Me Souop ou à Me Simh, deux des avocats du parti à qui il a très souvent fait appel.
Il lit Cameroon tribune qui a consacré un dossier à la rétrocession de la péninsule de Bakassi. Maurice Kamto esquisse un sourire. Son visage se referme juste après. Il continue d'attendre patiemment de passer à la barre pour défendre son recours. Non loin de lui, Garga Henan Adji, qui a également passé la nuit sur son fauteuil.
Eveil
Les effets de manche au prétoire entre partis politiques contribuent à maintenir les uns et les autres en éveil. La nuit s'emballe, Lorsque la discussion juridique se durcit, Alexis Dipanda Mouelle réussit à détendre aussi bien ses collègues que le public avec son humour légendaire, L'aiguille défile. La salle se vide peu à peu. Mercredi, à 14h, Maurice Kamto monte enfin à la barre. La salle d'audience est à nouveau pleine.
La Cour suprême donne gain de cause à son parti. Celui-ci se rassoit un instant, puis quitte la salle d'audience. Il est pisté par les journalistes. A sa sortie, le Président du Mrc est assailli par la foule. Maurice Kamto se refuse à tout commentaire. Les militants de son parti se félicitent. La salle s'est vidée. A l'intérieur, Dipanda Mouelle poursuit l'examen des recours.