Seuls les partis de l’opposition en ont fait les frais.
Elecam a retenu 202 listes de candidats sur les 250 reçues de 38 partis politiques en course pour les 180 sièges de l'Assemblée nationale. Le Rdpc, le parti au pouvoir, s’en sort sans aucune liste rejetée. Les autres partis, dits de l’opposition, n’ont pas connu le même privilège. En effet, dans la région de l'Adamaoua, l'Alliance pour la démocratie et le développement (Add) de Garga Haman Adji perd trois listes à la députation.
Une liste a été rejetée dans le département du Faro et Déo, au motif qu'elle ne comporte pas de femme. En violation de l'article 151 alinéa 3 du code électoral qui exige l'approche genre. L'Add perd trois autres listes dans le département de la Vina, parce que n'ayant pas déposé le cautionnement dans les délais. Elecam a également rejeté trois listes du Social Democratic Front (Sdf) dans le Faro et Deo et dans le Mayo Banyo. Il est reproché aux candidats de cette partie du pays de n'avoir pas produit les quittances de versement du cautionnement, et de n'avoir pas respecté l'approche genre. Le Sdf est également recalé dans le Nyong et So'o, la Kadéy, le Logone et Chari, le Noun Centre et le Fako-Est.
L’absence d’approche genre est également formulée contre l'Union des populations du Cameroun (Upc) dans le département du Mbéré et contre la Révolution camerounaise du peuple uni (Rcpu) dans le Djerem où leurs listes ont été invalidées. Dans la région du Centre, les listes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ont connu le même sort dans le Mbam et Kim, la Mefou et Akono et la Lékié-Est. Il est reproché au parti du Maurice Kamto de n'avoir pas produit plusieurs pièces constitutives du dossier, comme le prévoit la loi portant code électoral.
L'Union démocratique du Cameroun (Udc) n'ira pas également aux élections législatives dans le Mfoundi. Le parti d'Adamou Ndam Njoya n'a pas produit la quittance de versement de la caution. L'Alliance des forces progressistes (Afp), Le Bloc pour la reconstruction et l'indépendance économique du Cameroun (Bric), l'Alliance nationale pour le développement et le progrès (Andp), Le Mouvement pour la démocratie et le progrès (Mdp), les Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec), l'Union des forces démocratiques du Cameroun (Ufdc), l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), le Cameroon party for social justice (Cpsj)... sont aussi concernés par ces rejets dans plusieurs départements du pays.
La loi donne la possibilité à ces formations
politiques d'interjeter des recours auprès de la Cour suprême siégeant
comme Conseil constitutionnel. Ce à quoi beaucoup se sont attelés depuis
vendredi dernier