Le Mrc a choisi de ne pas faire acte de candidature aux élections municipales et législatives dans cette partie du pays qui pèse plus d’un tiers de l’électorat au Cameroun.
L’œil du Sahel a publié dans son édition de 22 juillet 2013 la liste de « tous les candidats aux municipales et aux législatives dans le Grand-Nord ». En dehors du Rdpc, le parti au pouvoir, 10 partis d’opposition sont en lice dans cette partie du pays même si ce n’est pas dans toutes les circonscriptions électorales.
Il s’agit du Sdf de Fru Ndi, de l’Undp du ministre Bello Bouba, du
Fsnc du ministre Issa Tchiroma, de l’Add de l’ancien ministre Garga
Haman Adji, du Mdr du sénateur Dakolé Daïssala, de l’Udc de l’ancien
ministre Ndam Njoya, l’Andp du ministre Amadou Moustapha, du Rcpu, du
Bric d’Ernest Pekeuho, de l’Upc unifiée à la faveur de ce scrutin. Point
de Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) donc.
Le Grand-Nord qui regroupe les régions de l’Adamaoua, du Nord et de
l’Extrême-Nord pèse pourtant un peu plus de 35% des inscrits, soit plus
d’un 1,9 million d’électeurs potentiels sur les 5,5 millions
comptabilisés au 14 juin 2013 par Elecam, 51 députés sur 180 et 2843
conseillers municipaux sur les 10 626 que comptent le Cameroun.
De plus, cette région est considérée comme faiseuse de président de la République. En 2011 par exemple, elle a contribué pour près de 40% à la réélection de Paul Biya soit 1,9 million de voix sur les 4,8 exprimées en sa faveur.
Embarras
« Nous sommes très bousculés pour des raisons évidentes que vous connaissez (non réception des dossiers de candidatures du Mrc dans le Mfoundi et les Hauts-Plateaux Ndlr) donc nous ne pouvons pas discuter. », nous a répondu Alain Fogue, le secrétaire aux finances. « C’est compliqué on ne peut pas en parlez au téléphone » a esquivé pour sa part Okala Ebodé, le secrétaire à l’organisation.
Pour l’instant, le Mrc n’a fait acte de candidature que dans le Wouri Centre, Est et Ouest dans la ville de Douala ; dans les Bamboutos et la Mifi à l’Ouest du pays et dans la Lekié Est au Centre ; en attendant que le Conseil constitutionnel tranche le différent qui l’oppose à Elecam au sujet de ses dossiers de candidatures dans le Mfoundi et les Hauts-Plateaux. Pour ce parti visiblement, c’est déjà assez, lui dont certains responsables se targuent qu'il a, en un an d’existence, déjà parcouru ce chemin.