Election: M. Antoine Ntsimi ne se désiste pas à la présidence de la Cemac
YAOUNDÉ - 23 Mai 2012
© Sylvain Andzongo | Repères
Les différents sites web de l’actuel président de la commission de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) continuent de battre campagne malgré le clash diplomatique ouvert avec le chef d’Etat centrafricain en le 21 mars 2012.
© Sylvain Andzongo | Repères
Les différents sites web de l’actuel président de la commission de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) continuent de battre campagne malgré le clash diplomatique ouvert avec le chef d’Etat centrafricain en le 21 mars 2012.
Même si aucune date n'a encore été
fixée pour la tenue du prochain sommet des chefs d'Etat de la Communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) l'on sait
néanmoins qu'il se tiendra à Brazzaville, au Congo. Au regard du rejet,
par le président Bozizé, de la personnalité camerounaise occupant
actuellement le fauteuil de président de la Commission de la Communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), il est clair que
l'un des dossiers les plus chauds sera la désignation du président de
la Commission. En effet, le chef d'Etat centrafricain mène campagne
depuis plusieurs mois pour obtenir le limogeage M. Antoine Nstimi. «La
Cemac fait du surplace depuis deux ans, a jugé Bozizé le 15 février 2011
sur la chaîne «Voxafrica». Nous accusons le président de la Commission
de ne pas respecter les textes, de faire traîner les choses.» Courroucé,
il dénonce: «Il faut qu'un sommet des chefs d'Etat ait lieu pour
prendre enfin de grandes décisions. La Cemac doit fonctionner comme les
autres institutions sous-régionales d'Afrique. On tourne en rond. Je
dois le dénoncer.»
Le président de la commission de la Communauté économique de l'Afrique centrale (Cemac) est retourné mercredi, 25 avril 2012 en Centrafrique où il avait été refoulé violemment le 21 mars 2012. Sur son site officiel «www.antoinentsimi.com», annonce à l'accueil: «le président de la Commission Antoine Ntsimi, l'homme de 2012 pour la Cemac». Comme un de pied de nez à la campagne que M. Bozizé mène contre lui. M. Ntsimi se présente en «technocrate exemplaire, qui a de grandes ambitions pour l'économie africaine et l'émergence de l'Afrique centrale.» Sur ses différentes affiches de campagne en mode paysage, il arborant un large sourire. Sanglé dans une veste sombre à rayures blanches, celui qu'on appelle aussi «Chicago Boy», est comme transporté sur un nuage blanc sur fond bleu, se baladant dans de verts pâturages. Les articles qui accompagnent ces affiches parlent d'un candidat qui «établit divers projets à long terme en vue de promouvoir l'intégration des six états membres de la communauté»; un président «pour garantir la sécurité de la circulation des personnes et des biens en dehors du passeport Cemac»; «Un homme pilier de son pays qui «a marqué l'histoire du Cameroun en sortant le pays de sérieuses difficultés sur le plan financier.»; enfin d'un «Antoine Ntsimi, confiant». Sur «www.cemac2012.com», un site de soutien de M. Ntsimi, le candidat à la présidence de la Commission de la Cemac «balaie les accusations fantaisistes de Jeune Afrique». Il ne souhaite pas accorder plus d'importance «aux gazouillis» d'une certaine «presse partisane». Il dit qu'il concentre toute son énergie à son travail de Président de la Commission de la Cemac et s'interroge en revanche sur l'origine des financements obscurs et sur les motivations politiques de cette grotesque campagne de dénigrement portée contre sa personne et destinée à intoxiquer l'opinion publique. De fait, le magazine panafricain avait publié en mars 2012, un document, qui serait une facture de 19 940 euros (13 060 700 FCFA) résultant de prestations assurées lors d'une réception donnée en l'honneur du directeur de l'Agence française de développement (AFD), M. Dov Zerah. |
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