Après un lancement tumultueux en août 2012, le MRC doit choisir son leader et un projet de société lors de la Convention prévue les 29 et 30 septembre prochain.
Les enjeux de cette première Convention qui se
tient le week-end prochain sont la définition du projet de société du
Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et l’élection de
l’équipe dirigeante permanente du parti. Au soir du dimanche, 30
septembre, tous les regards vont être tournés vers le complexe de la
Gaité pour savoir quel leader a pu fédérer toutes les personnalités de
la plateforme que constitue en réalité le MRC.
En plus du président provisoire Alain Fogue, il faut s’attendre à
l’irruption dans la lutte de positionnement des personnalités de
l’opposition et même du RDPC qui ont manifesté leur intérêt pour le
nouveau parti. En tête de liste, Maurice Kamto. C’est lui qui était déjà
pressenti il y a un mois comme l’éminence grise de la plateforme des
forces de la Renaissance.
Mais là encore, les cadres actuels du MRC refusent de lui prêter des ambitions exécutives dans le cadre du parti. «Je ne sais pas si Maurice Kamto sera candidat à la présidence du parti. Mais s’il le fait, ça serait une bonne chose», reconnaît Alain Fogue. Une réaction qui est vite atténuée par notre interlocuteur. Le professeur Kamto est un militant à la base comme de nombreux autres !
Parmi les autres personnalités qui se sont fait remarquer lors du lancement du MRC en août dernier, on compte quelques personnalités politiques de l’opposition. Samedi prochain, des personnalités comme Fabien Assigana ou Paul Ayah ou encore Eloi Bidoung peuvent vouloir tirer leur épingle du jeu.
Le MRC entend instaurer une manière différente de
faire de la politique au Cameroun, c’est-à-dire faire de la politique
aux côtés des populations» Pour le moment donc, les responsable du
Mouvement invite les militants, les sympathisants et les citoyens à
attendre la décision de la Convention pour savoir qui va diriger le
parti pendant les prochaines années.
Parti de masse !
La rencontre de Yaoundé doit aussi permettre aux Camerounais d’avoir une
idée précise de ce qu’est vraiment le MRC. Car faut-il le rappeler, les
membres fondateurs de ce parti viennent d’horizons aussi divers que
l’ensemble de la classe politique camerounaise. Mouvement républicain
d’Assigana, RDPC de Bidoung, People’s Action Party de Paul Ayah,
Mouvement républicain populaire d’Alain Fogue, etc. Il va falloir faire
un grand écart pour concilier toutes les positions.
Le vœu de «faire la politique autrement» semble
toutefois être le leitmotiv de tous ceux qui soutiennent le MRC. Durant
le weekend prochain, il ne sera question que de définir exactement ce
qu’il faut entendre par «autrement». Dans l’immédiat, les prises de
position de Fogue dans les médias laissent entrevoir quelques unes des
problématiques qui devront intéresser le Mouvement au premier chef. Des
questions de pouvoir d’achat, l’accès du plus grand nombre aux services
de santé, la réduction du train de vue de l’Etat, etc.
Populisme ? Non parti de masse, répondent la plupart des responsables du
MRC. Il s’agit d’apporter une réponse aux problèmes que les autres
partis politiques feignent d’ignorer. Reste que ces problématiques
reflètent encore pour l’essentiel la position du Dr Fogue depuis
quelques années.
Les congressistes doivent travailler dès ce samedi à dépersonnaliser le
parti politique et d’en faire une machine politique. Des délégations
régionales sont attendues au niveau national et quelques Camerounais de
la diaspora viendront également compléter les effectifs. Quant à l’accès
aux différents postes électifs, les conditions sont simples et
classiques rassurent les organisateurs. Il faut être militant à jour de
ses cotisations.