Ils sont deux, Almamy Kabélé Camara et Badra Sène, tous deux des inconditionnels d’Issa Hayatou, le président de la Caf, qui séjournent en moment à Garoua au Cameroun d’où ils exercent, en ce moment, une grosse pression sur des présidents de fédérations africaines de football. L’information nous a été donnée par le président de la fédération d’un pays voisin, confirmée par d’autres que nous avons joints. De quoi s’agit-il ?
Selon nos sources, le Guinéen Almamy Kabélé Camara, vice président de la Caf et le Sénégalais Badra Sène, président de la commission des arbitres de la Caf exigent des présidents de fédération l’envoi à l’adresse E-mail du secrétaire général de la Caf des lettres de soutien à la candidature d’Issa Hayatou à la prochaine élection à la présidence de la Caf. «Quand ils m’ont appelé, je leur ai dit que je ne pouvais pas faire un tel courrier parce que personne ne ma fait part d’une candidature. Et on ne peut pas m’obliger à rédiger un courrier de soutien alors que je ne suis pas sûre de soutenir la personne. Ce n’est pas le moment, puisque nous sommes encore à près d’un an des élections», nous a indiqué l’un des présidents de fédération contacté par le duo Kabélé-Badra. Il ajoute toutefois que certains présidents craignant d’être déstabilisés se sont exécutés sans vraiment être convaincus qu’ils soutiendront Issa Hayatou. Un autre président qui a opposé un refus aux émissaires d’Hayatou a fait remarquer que les présidents de fédération font l’objet d’un «honteux harcèlement». «Nous avons été obligés de signer une motion de soutien au Gabon lors du congrès. Comme si cela ne suffisait pas, on nous demande de rédiger des courriers. Nous trouvons cela inadmissible», a-t-il dit. De quoi ont peur Issa Hayatou et ses hommes au point de susciter des motions et lettres de soutien à tout vent ?
Nombre de présidents de fédération de football, sont unanimes pour dire que les rumeurs sur la candidature de l’Ivoirien Jacques Anouma seraient à la base de ce panique au sein de la galaxie Hayatou. «Mais qu’Issa sache qu’une motion ou une lettre de soutien suscitée n’est pas un bulletin dans l’urne. Si Anouma déclare sa candidature, il va falloir qu’Hayatou songe à changer ses méthodes», averti Tata Avlessi, ex-président de Fédération togolaise de football. Comme on le voit, les prochaines élections à la présidence de la Caf s’annoncent houleuses, surtout si l’Ivoirien Jacques Anouma qui bénéficie déjà de l’estime d’un nombre impressionnant de présidents de fédérations africaines est dans le starting-block.