ELECAM: L’opérateur biométrique bientôt connu. Six à neuf mois pour conduire des opérations qui coûteront environ 20 milliards
YAOUNDE - 10 AVRIL 2012
© Jean Francis BELIBI | Cameroon Tribune
Cameroon Tribune a pu apprendre que trois des cinq postulants ont pu émerger. De cette dernière liste, sera connu dans les jours qui viennent, l’heureux élu. Comme le rappelait Mohaman Sani Tanimou à l’ouverture des auditions des soumissionnaires, l’avis du gouvernement sera requis pour cette ultime étape.
Voici bientôt deux semaines que les cinq opérateurs de biométrie présélectionnés pour mener la refonte des listes électorales ont été auditionnés par des équipes de la direction générale des Elections (DGE). Les postulants venus de France, du Canada, d’Afrique du Sud, d’Allemagne et du Cameroun ont pu présenter leur savoir-faire en la matière. Ils avaient présenté leurs différentes offres, sur les plans technique, administratif et financier, le chronogramme de la mise en œuvre de leur travail et le plan de formation et de suivi du processus. Outre ces aspects, il a également fallu procéder à une démonstration sur site. Certains ont ainsi pu démontrer leur capacité à pouvoir travailler dans un environnement qui intègre entre autre, les difficultés d’accès à l’énergie électrique. C’est donc fort de ces critères, que lors de sa descente à Elections Cameroon le 9 avril 2012, Cameroon Tribune a pu apprendre que trois des cinq postulants ont pu émerger. De cette dernière liste, sera connu dans les jours qui viennent, l’heureux élu. Comme le rappelait Mohaman Sani Tanimou à l’ouverture des auditions des soumissionnaires, l’avis du gouvernement sera requis pour cette ultime étape. Avec la signature du contrat dont la mouture est déjà presque prête du côté de la DGE, le soumissionnaire pourra se mettre au travail.
Un travail qui consistera en l’acquisition du matériel, la formation des personnels chargés des opérations d’inscription sur les listes électorales, même si pour des raisons évidentes, l’inscription des électeurs camerounais sur les listes électorales sera effectuée par le personnel d’Elections Cameroon et les membres des commissions mixtes. Tout ceci a un coût. L’on devrait se situer, selon les avis, entre 15 et 20 milliards de F. Pas très loin de ce qui a été fait au Gabon voisin. Le but recherché par Elections Cameroon est la production de documents fiables pour la constitution d’un fichier électoral crédible. Nos sources parlent de récépissés qui devraient avoir les mêmes informations (photo, état-civil) que la carte proprement dite, même si l’on rappelle que, comme le veut la loi, le récépissé ne remplace pas la carte. Pour la délivrance de cette dernière aux électeurs, l’on ne devrait pas attendre les 40 jours prescrits. Une avancée par rapport à la dernière révision des listes électorales, les cartes seront confectionnées localement et non plus uniquement à la direction générale des Elections à Yaoundé, même si c’est ici que se fera la sécurisation de toutes les données qui seront collectées sur le terrain. Pour boucler l’opération, 6 à 9 mois seront nécessaires pour pouvoir envisager l’organisation des élections attendues.
Ce que Elecam attend de l’opérateur biométrique
Cinq prestataires ont soumis leurs offres. La sélection du soumissionnaire imminente.
La refonte annoncée des listes électorales, ainsi que le rappelle régulièrement le président du Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam), sera déclenchée par le directeur général des Elections. Au moment où le projet de code électoral est sur la table des députés, avec les implications que l’on devine sur le renforcement des pouvoirs d’Elecam, les citoyens cherchent à comprendre ce qui se fait actuellement. Hier, Cameroon Tribune a effectué la démarche au siège d’Elections Cameroon. Sur place, l’on a trouvé une ambiance studieuse. Le personnel était en poste. De son côté, le directeur général des Elections, Mohaman Sani Tanimou, a tenu une séance de travail avec son staff pour lancer la semaine après la pause du week-end pascal. Un tour à la division de la Communication édifiera. L’on y apprendra que le projet de refonte des listes électorales avec biométrie, fait l’objet de toutes les attentions de la direction générale des Elections. C’est vrai que les offres ont déjà été reçues de cinq opérateurs. Mais pour ce qui est de la suite, les arbitrages se poursuivent.
Au-delà de cet aspect purement administratif, on a appris à bonne source, qu’Elecam a pour objectif de constituer un fichier électoral crédible mais qui permettra surtout d’avoir des listes électorales sans doublons. Puisque même avec la biométrie, les doublons sont toujours possibles, si les financements ne sont pas capables de couvrir les dépenses des opérateurs en matière de télécommunications. On peut dont comprendre la rigueur qui a accompagné la sélection des prestataires. Tout s’est fait sur la base des critères précis. Pour ce qui est du volet administratif, Elecam a tenu compte de l’existence légale, de l’expérience en matière d’inscription des électeurs avec biométrie et de la pertinence du programme de formation. Il reste entendu que les formations proposées doivent permettre d’acquérir les connaissances et les aptitudes techniques nécessaires à la bonne maîtrise des opérations à mener.
A cela, on peut utilement ajouter les critères techniques. L’opérateur qui sera sélectionné devra ainsi disposer des technologies et des équipements fonctionnels mais surtout adaptés aux besoins d’Elecam. C’est-à-dire du nécessaire lui permettant de réaliser une refonte avec biométrie. Ensuite il y a les délais de mise en œuvre. Elecam exige que le délai de fourniture et de déploiement des équipements et technologies n’excède pas 60 jours. Puisque selon les prévisions de l’organe, le délai de collecte et de traitement des données doit aller de 120 à 180 jours. Last but not least, le niveau de sécurisation du système à mettre en place. Lorsque toutes ces précautions sont prises, il y a les considérations financières. Elecam ne veut pas tâtonner. On exige de l’opérateur que l’offre financière soit réaliste. En clair, cette offre doit couvrir tous les besoins du projet. Elecam insiste aussi pour que le coût total soit abordable.
Les points ont donc été attribués aux cinq opérateurs nationaux et étrangers sur la base de ces critères. Il reste l’étape de la sélection finale qui permettra aux trois soumissionnaires ayant satisfait les critères de procéder à une démonstration sur site du mécanisme de la biométrie électorale. Après cette dernière formalité, le soumissionnaire retenu va signer un contrat en bonne et due forme avec Elections Cameroon. Ledit soumissionnaire devra aussitôt se mettre au travail conformément aux prescriptions du contrat.
Armand ESSOGO
© Jean Francis BELIBI | Cameroon Tribune
Cameroon Tribune a pu apprendre que trois des cinq postulants ont pu émerger. De cette dernière liste, sera connu dans les jours qui viennent, l’heureux élu. Comme le rappelait Mohaman Sani Tanimou à l’ouverture des auditions des soumissionnaires, l’avis du gouvernement sera requis pour cette ultime étape.
Voici bientôt deux semaines que les cinq opérateurs de biométrie présélectionnés pour mener la refonte des listes électorales ont été auditionnés par des équipes de la direction générale des Elections (DGE). Les postulants venus de France, du Canada, d’Afrique du Sud, d’Allemagne et du Cameroun ont pu présenter leur savoir-faire en la matière. Ils avaient présenté leurs différentes offres, sur les plans technique, administratif et financier, le chronogramme de la mise en œuvre de leur travail et le plan de formation et de suivi du processus. Outre ces aspects, il a également fallu procéder à une démonstration sur site. Certains ont ainsi pu démontrer leur capacité à pouvoir travailler dans un environnement qui intègre entre autre, les difficultés d’accès à l’énergie électrique. C’est donc fort de ces critères, que lors de sa descente à Elections Cameroon le 9 avril 2012, Cameroon Tribune a pu apprendre que trois des cinq postulants ont pu émerger. De cette dernière liste, sera connu dans les jours qui viennent, l’heureux élu. Comme le rappelait Mohaman Sani Tanimou à l’ouverture des auditions des soumissionnaires, l’avis du gouvernement sera requis pour cette ultime étape. Avec la signature du contrat dont la mouture est déjà presque prête du côté de la DGE, le soumissionnaire pourra se mettre au travail.
Un travail qui consistera en l’acquisition du matériel, la formation des personnels chargés des opérations d’inscription sur les listes électorales, même si pour des raisons évidentes, l’inscription des électeurs camerounais sur les listes électorales sera effectuée par le personnel d’Elections Cameroon et les membres des commissions mixtes. Tout ceci a un coût. L’on devrait se situer, selon les avis, entre 15 et 20 milliards de F. Pas très loin de ce qui a été fait au Gabon voisin. Le but recherché par Elections Cameroon est la production de documents fiables pour la constitution d’un fichier électoral crédible. Nos sources parlent de récépissés qui devraient avoir les mêmes informations (photo, état-civil) que la carte proprement dite, même si l’on rappelle que, comme le veut la loi, le récépissé ne remplace pas la carte. Pour la délivrance de cette dernière aux électeurs, l’on ne devrait pas attendre les 40 jours prescrits. Une avancée par rapport à la dernière révision des listes électorales, les cartes seront confectionnées localement et non plus uniquement à la direction générale des Elections à Yaoundé, même si c’est ici que se fera la sécurisation de toutes les données qui seront collectées sur le terrain. Pour boucler l’opération, 6 à 9 mois seront nécessaires pour pouvoir envisager l’organisation des élections attendues.
Ce que Elecam attend de l’opérateur biométrique
Cinq prestataires ont soumis leurs offres. La sélection du soumissionnaire imminente.
La refonte annoncée des listes électorales, ainsi que le rappelle régulièrement le président du Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam), sera déclenchée par le directeur général des Elections. Au moment où le projet de code électoral est sur la table des députés, avec les implications que l’on devine sur le renforcement des pouvoirs d’Elecam, les citoyens cherchent à comprendre ce qui se fait actuellement. Hier, Cameroon Tribune a effectué la démarche au siège d’Elections Cameroon. Sur place, l’on a trouvé une ambiance studieuse. Le personnel était en poste. De son côté, le directeur général des Elections, Mohaman Sani Tanimou, a tenu une séance de travail avec son staff pour lancer la semaine après la pause du week-end pascal. Un tour à la division de la Communication édifiera. L’on y apprendra que le projet de refonte des listes électorales avec biométrie, fait l’objet de toutes les attentions de la direction générale des Elections. C’est vrai que les offres ont déjà été reçues de cinq opérateurs. Mais pour ce qui est de la suite, les arbitrages se poursuivent.
Au-delà de cet aspect purement administratif, on a appris à bonne source, qu’Elecam a pour objectif de constituer un fichier électoral crédible mais qui permettra surtout d’avoir des listes électorales sans doublons. Puisque même avec la biométrie, les doublons sont toujours possibles, si les financements ne sont pas capables de couvrir les dépenses des opérateurs en matière de télécommunications. On peut dont comprendre la rigueur qui a accompagné la sélection des prestataires. Tout s’est fait sur la base des critères précis. Pour ce qui est du volet administratif, Elecam a tenu compte de l’existence légale, de l’expérience en matière d’inscription des électeurs avec biométrie et de la pertinence du programme de formation. Il reste entendu que les formations proposées doivent permettre d’acquérir les connaissances et les aptitudes techniques nécessaires à la bonne maîtrise des opérations à mener.
A cela, on peut utilement ajouter les critères techniques. L’opérateur qui sera sélectionné devra ainsi disposer des technologies et des équipements fonctionnels mais surtout adaptés aux besoins d’Elecam. C’est-à-dire du nécessaire lui permettant de réaliser une refonte avec biométrie. Ensuite il y a les délais de mise en œuvre. Elecam exige que le délai de fourniture et de déploiement des équipements et technologies n’excède pas 60 jours. Puisque selon les prévisions de l’organe, le délai de collecte et de traitement des données doit aller de 120 à 180 jours. Last but not least, le niveau de sécurisation du système à mettre en place. Lorsque toutes ces précautions sont prises, il y a les considérations financières. Elecam ne veut pas tâtonner. On exige de l’opérateur que l’offre financière soit réaliste. En clair, cette offre doit couvrir tous les besoins du projet. Elecam insiste aussi pour que le coût total soit abordable.
Les points ont donc été attribués aux cinq opérateurs nationaux et étrangers sur la base de ces critères. Il reste l’étape de la sélection finale qui permettra aux trois soumissionnaires ayant satisfait les critères de procéder à une démonstration sur site du mécanisme de la biométrie électorale. Après cette dernière formalité, le soumissionnaire retenu va signer un contrat en bonne et due forme avec Elections Cameroon. Ledit soumissionnaire devra aussitôt se mettre au travail conformément aux prescriptions du contrat.
Armand ESSOGO