ELECAM: Les «bourdes» du Conseil Electoral

Yaoundé, 25 mars 2013
© Olive Atangana | L'Actu

Vendredi dernier, certains mandataires des partis politiques ont accusé cette instance de l’organe en charge des élections au Cameroun.

La trêve semble terminée. Voici encore ELECAM, via son Conseil Electoral, sous le feu des critiques suscitées par le rejet, le 20 mars dernier, de 23 listes de candidature de certains partis politiques. Il s'agit de celles de l'UPC (neuf), de l'UNDP (trois), du FSNC (trois), de l'ANDP (trois), du SDF (un), du MDR (un) et du RDPC (trois). Ce sont d'ailleurs les mandataires de ces trois dernières formations politiques qui ont tenu des propos acerbes à l'endroit de l'équipe du Président du Conseil Electoral (CE), Samuel Fonkam Azu'u. Le temps d'une journée de recours, personne n'est allé du dos de la cuillère pour décrier ce que l'on qualifie de «bourdes». A l'Ouest et dans l'Adamaoua, le RDPC accuse la CE d'«excès de pouvoir». Dans ces deux régions, les listes de ce parti ont fait l'objet d'un rejet pour moult raisons (lire L'Actu N°397). Pour cela, leur mandataire soutient que : «la non conformité de ces pièces purement administratives constitue un vice de forme (...) qu'aucun texte ne prévoit la disqualification d'une liste pour un vice de forme».

Par conséquent, «sollicite qu'il soit déclaré fondée la liste du RDPC». Pour Me Mba Ndam du SDF: «la décision qui a été prise par le Conseil Electoral en ce qui nous concerne dans le Littoral était avec légèreté». Il s'en remet donc à l'arbitrage de la Cour Suprême à qui il fait au préalable savoir qu'«il serait absurde de pénaliser toute une liste pour absence de déclaration légalisée de candidature d'un suppléant». Le mandataire du MDR lui, décroche aussi une flèche à l'intention du même CE. «Nous contestons cette décision d'ELECAM. Il n'est écrit nulle part dans la loi qu'une femme doit absolument être candidat titulaire. Si on nous avait attaqué sur l'absence de parité, ça se comprendrait», déclare t-il avec véhémence.

Leur recours précise alors qu'«entendu que la liste comporte bien une femme (Mme Djonnini Kokrea) et que par conséquent satisfait bien les conditions édictées par l'article 218 (3). En rejetant la liste du MDR (à l'Extrême Ndlr: NDLR) au seul motif qu'elle ne comporte pas de femme titulaire, le Conseil Electoral fait mauvaise interprétation de la loi». Alexis Dipanda Mouelle, Président de la Cour Suprême, et son équipe devront statuer dans de brefs délais pour le compte du contentieux préélectoral, pour confirmer ou infirmer ces déclarations. C'est également sur cette équipe que repose le sort du Conseil Electoral d'ELECAM en ce qui concerne sa crédibilité et son efficacité, au vue de toutes ces récriminations.


26/03/2013
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