Égocentrisme politique: Ministres et Directeurs Généraux veulent placer leurs épouses comme maires et députés

Yaoundé, 16 juillet 2013
© Larina Bitoro (stagiaire) | L'Epervier

Les investitures deviennent une course aux dromadaires.

Nous ne pouvons pas affirmer que la paix et la stabilité du Cameroun pourront être garanties dans une atmosphère politique où une minorité voudrait s'accaparer de tout. Dans un pays démocratique comme le nôtre, la paix et la stabilité sociales devraient passer par le souci d'intégrer toutes les couches sociales dans la gestion des affaires de la nation. Depuis l'avènement du processus démocratique dans notre pays, certaines figures politiques qui peuvent justifier leur patrimoines par les connections gouvernementales et des opportunités de l'ancien régime, ne pouvant pas s'entendre avec Paul Biya se sont arrangés à créer des familles politiques dont elles-mêmes restent les seuls à régner en maîtres absolus. Du côté du RDPC parti au pouvoir, la même attitude s'observe dans la volonté de certaines caciques du régime ayant déjà emmagasinés des richesses qu'ils auront tiré du pouvoir, manifestent la volonté de placer leurs femmes et leurs enfants pour diriger les mairies de leurs localités et même les députés.

Un groupe de jeunes gens dans leur cogito de la vie politique au Cameroun se sont interrogés si le pays appartenait à une catégorie de personnes. Tout pour eux, et rien pour les autres. Entre 1992 et 2013, rien n'a changé dans ce comportement égoïste, individualiste et égocentrique. Même l'avènement du sénat, la toute première chambre haute avait connu la même marginalisation. Malgré la volonté du Chef de l'Etat Paul Biya de faire changer les choses afin que le pays amorce une nouvelle ère de partage et d'équité, toute porte à croire que le Chef de l'Etat ne serait pas partout à la fois. Ses collaborateurs se comporteraient comme certains sujets qui affirment que les lois viennent d'en haut, mais c'est nous qui les exécutons, et cela dépend de quelle manière.

Alors, si tout le pays serait partagé entre une minorité riche et bien placée, que ferons les autres couches défavorisées de la société? Le collège électoral convoqué il y a deux semaines en vue du double scrutin du 30 Septembre 2013 pour élire les députés et les maires risquerait de connaître la même machination dans tous les mouvements politiques.


Au sein du Rdpc

Michel Meva'à Meboutou lorgne la mairie de Sangmélima en faveur de sa femme alors que lui-même venait d'être nommé Secrétaire Général du sénat, Gérôme Mvondo Directeur Général de la SODECAO, peaufine les plans pour placer son épouse à la mairie de Bikok, le Contre-Amiral Mendoua Jean voudrait conserver son épouse comme député de la Mvila-Nord, à Djoum, Jean Louis Beh Mengue aspire à faire de son fils le député de Djoum, à Mvengue le DGA de la SNI Ondoa Onana Ambroise mettrait les millions en jeu pour hisser sa femme à la mairie et la liste est loin d'être exhaustive.


AU SEIN DU SDF

Le fils de Ni John Fru Ndi veut briguer la mairie de Bamenda 1.

Au sein de l'UDC, Patrice Ndam Njoya conserverait toujours son étiquette de député de Foumban. Si tel en était le cas, pourquoi Paul Biya ne le ferait-il pas pour Mme Chantal Biya et son fils Franck Emmanuel Biya? A méditer!!!



17/07/2013
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