Effondrement d'immeubles: Les ingénieurs en génie civil rejettent leur responsabilité
Yaoundé, 30 Janvier 2013
© Aloys Onana | Repères
Selon le Président de l’Ordre national des ingénieurs de génie civil, les immeubles et maisons qui s’affaissent n’ont jamais été réalisé par des ingénieurs.
Pour l'instant, c'est la capitale politique du Cameroun qui tient la palme d'or parmi des villes du Cameroun qui voient leurs immeubles et maisons s'effondrer. A Yaoundé, ironise un ingénieur en génie civil, l'affaissement d'ouvrages d'art est presque devenu une règle et le succès définitif d'un immeuble l'exception. «En 2012, nous ne pouvons plus compter le nombre de bâtiments que nous avons vus s'affaisser alors que l'on était au 5è étage par exemple», remarque-t-il.
Pour autant, il ne faut pas perdre de vue que le 4 janvier 2013, Douala a aussi été au devant de l'actualité après l'effondrement du complexe sportif en construction ici, bien que le chantier soit bien mené par une équipe d'ingénieurs. «Nous n'avons jamais pu être certains qu'un ingénieur avait été associé du début à la fin du processus du projet. Dès lors, la responsabilité ne peut pas être clairement identifiée. Ce qu'il faudrait, c'est que tous les promoteurs, tous les maîtres d'ouvrage fassent confiance aux ingénieurs et cette confiance doit démarrer dès le début du processus», rétorque M. Kisito Ngoa, le Président de l'Ordre national des ingénieurs de génie civil.
«Dès que vous avez l'idée de construire une maison, un bâtiment, une école, etc. vous devez automatiquement penser à l'ingénieur. C'est lui qui vous accompagne tout au long du processus de cet ouvrage. Si on fait cela, il n'y aura plus de sinistre», conseille M. Kisito Ngoa.
Seulement, à en croire certains patrons d'entreprises, hommes d'affaires et particuliers, c'est l'ingénieur qui souvent, s'engage à réduire le dosage du ciment ou ne pousse pas à fond la fondation d'une maison, exposant ainsi celle-ci aux infiltrations hydrauliques qui font décoller le crépissage.
En pareille circonstance, «l'ordre est là pour justement essayer de faire des nettoyages. L'ordre a des commissions d'enquête, d'inspection et disciplinaire pour justement traquer les professionnels qui pourraient être indélicats», précise le Président de l'Ordre.
Au cours de la première session annuelle du conseil de l'Ordre tenue à Douala le 25 janvier sur le thème «l'humidité et bâtiment», il était donc question d'interpeller tous les ingénieurs qui vont réaliser des ouvrages d'art à Douala, une ville caractérisée par une forte pluviométrie et qui a la nappe phréatique tout près du sol.
Occasion d'inviter les ingénieurs qui réaliseront les deux grands projets de Douala cette année, à savoir le deuxième pont sur le Wouri et l'entrée Est de la ville, à réaliser des œuvres durables qui satisfont les populations de la capitale économique. Car, par exemple, «ce n'est pas seulement couler le pied de pont qui est l'ouvrage en matière de pont. Il faut une rigueur dans le travail tout entier. De ce côté nous avons fait le tour pour constater que la place de la cérémonie de la pose de la première pierre est terrassée. A l'entrée Est, nous avons identifié l'itinéraire du projet. Nous voyons que nous avons des préalables à résoudre, c'est-à-dire le déplacement du marché (Ndogpassi NDLR) et l'indemnisation des populations», a déclaré M. Patrice Amba Salla, le Ministre des Travaux publics.
S'agissant de l'assainissement du milieu des ingénieurs du génie civil miné par des brebis galeuses; le Mintp a son idée. «Il faut qu'il y ait plus une confiance supplémentaire aux ingénieurs dans le processus de construction nationale. Les ingénieurs doivent renforcer leur capacité et éradiquer les insuffisances qui remplissent leur famille».
Le Mintp invite à «mettre de côté ces ingénieurs qui ne suivent pas la déontologie pour que nous n'ayons plus à déplorer des drames». Il est également demandé aux ingénieurs d'intensifier la sensibilisation car «l'ingénieur est au centre des Grandes réalisations. C'est lui qui doit réaliser toutes les infrastructures en vue. On ne peut pas trouver mieux pour avoir des infrastructures modernes, pérennes et qui satisfont les populations», a souligné le patron des Travaux publics.
© Aloys Onana | Repères
Selon le Président de l’Ordre national des ingénieurs de génie civil, les immeubles et maisons qui s’affaissent n’ont jamais été réalisé par des ingénieurs.
Pour l'instant, c'est la capitale politique du Cameroun qui tient la palme d'or parmi des villes du Cameroun qui voient leurs immeubles et maisons s'effondrer. A Yaoundé, ironise un ingénieur en génie civil, l'affaissement d'ouvrages d'art est presque devenu une règle et le succès définitif d'un immeuble l'exception. «En 2012, nous ne pouvons plus compter le nombre de bâtiments que nous avons vus s'affaisser alors que l'on était au 5è étage par exemple», remarque-t-il.
Pour autant, il ne faut pas perdre de vue que le 4 janvier 2013, Douala a aussi été au devant de l'actualité après l'effondrement du complexe sportif en construction ici, bien que le chantier soit bien mené par une équipe d'ingénieurs. «Nous n'avons jamais pu être certains qu'un ingénieur avait été associé du début à la fin du processus du projet. Dès lors, la responsabilité ne peut pas être clairement identifiée. Ce qu'il faudrait, c'est que tous les promoteurs, tous les maîtres d'ouvrage fassent confiance aux ingénieurs et cette confiance doit démarrer dès le début du processus», rétorque M. Kisito Ngoa, le Président de l'Ordre national des ingénieurs de génie civil.
«Dès que vous avez l'idée de construire une maison, un bâtiment, une école, etc. vous devez automatiquement penser à l'ingénieur. C'est lui qui vous accompagne tout au long du processus de cet ouvrage. Si on fait cela, il n'y aura plus de sinistre», conseille M. Kisito Ngoa.
Seulement, à en croire certains patrons d'entreprises, hommes d'affaires et particuliers, c'est l'ingénieur qui souvent, s'engage à réduire le dosage du ciment ou ne pousse pas à fond la fondation d'une maison, exposant ainsi celle-ci aux infiltrations hydrauliques qui font décoller le crépissage.
En pareille circonstance, «l'ordre est là pour justement essayer de faire des nettoyages. L'ordre a des commissions d'enquête, d'inspection et disciplinaire pour justement traquer les professionnels qui pourraient être indélicats», précise le Président de l'Ordre.
Au cours de la première session annuelle du conseil de l'Ordre tenue à Douala le 25 janvier sur le thème «l'humidité et bâtiment», il était donc question d'interpeller tous les ingénieurs qui vont réaliser des ouvrages d'art à Douala, une ville caractérisée par une forte pluviométrie et qui a la nappe phréatique tout près du sol.
Occasion d'inviter les ingénieurs qui réaliseront les deux grands projets de Douala cette année, à savoir le deuxième pont sur le Wouri et l'entrée Est de la ville, à réaliser des œuvres durables qui satisfont les populations de la capitale économique. Car, par exemple, «ce n'est pas seulement couler le pied de pont qui est l'ouvrage en matière de pont. Il faut une rigueur dans le travail tout entier. De ce côté nous avons fait le tour pour constater que la place de la cérémonie de la pose de la première pierre est terrassée. A l'entrée Est, nous avons identifié l'itinéraire du projet. Nous voyons que nous avons des préalables à résoudre, c'est-à-dire le déplacement du marché (Ndogpassi NDLR) et l'indemnisation des populations», a déclaré M. Patrice Amba Salla, le Ministre des Travaux publics.
S'agissant de l'assainissement du milieu des ingénieurs du génie civil miné par des brebis galeuses; le Mintp a son idée. «Il faut qu'il y ait plus une confiance supplémentaire aux ingénieurs dans le processus de construction nationale. Les ingénieurs doivent renforcer leur capacité et éradiquer les insuffisances qui remplissent leur famille».
Le Mintp invite à «mettre de côté ces ingénieurs qui ne suivent pas la déontologie pour que nous n'ayons plus à déplorer des drames». Il est également demandé aux ingénieurs d'intensifier la sensibilisation car «l'ingénieur est au centre des Grandes réalisations. C'est lui qui doit réaliser toutes les infrastructures en vue. On ne peut pas trouver mieux pour avoir des infrastructures modernes, pérennes et qui satisfont les populations», a souligné le patron des Travaux publics.