Edition: Nouvelles révélations sur l'affaire du livre controversé de Eyebe Ayissi
YAOUNDE - 08 AOUT 2014
© SERGE D. BONTSEBE | Mutations
Le dépôt légal et l'ISBN de l'ouvrage du Consupe sont aujourd'hui remis en cause, tandis que celui de Eric S. Koua paraît ce jour
Sauf ultime changement, l'ouvrage de Eric Samuel Koua, intitulé «la protection de la fortune publique au Cameroun», sera présenté au public ce vendredi 08 août à la salle des conférences de la mutuelle du personnel de Trésor (Quartier Messa) à Yaoundé. Cette entrée dans l'espace public va constituer une étape supplémentaire dans ce qu'il est convenu d'appeler «l'affaire du livre controversé du ministre Eyebe Ayissi.» Depuis qu'il a présenté son livre intitulé «la protection de la fortune publique au Cameroun» le 30 juillet dernier, le Consupe est accusé de plagiat par l'éditeur de Eric Samuel Koua, Magloire Nlaté qui dirige les éditions Magolo-Makélé.
Mutations qui s'est procuré un exemplaire du livre du ministre Eyebe Ayissi et une copie de l'ouvrage de Eric Samuel Koua peut déjà écrire que si les deux livres traitent du même sujet, leurs contenus ne présentent aucune similitude ni dans la structure, ni dans le style. Il n'y a donc pas plagiat de ce point de vue.
C'est au niveau du titre, commun aux deux ouvrages, que ce problème se pose. «Le titre de l'œuvre est protégé par la loi de la même manière que son contenu.» explique Christophe Seuna, spécialiste et enseignant du droit d'auteur. Qui poursuit: « dans le cas d’espèce, les titres étant identiques, il y a plagiat.» poursuit-il. Reste à présent à savoir qui a plagié. Ce qui amène à établir l'antériorité de l'une des œuvres sur l'autre.
Antériorité
Lors de la présentation de son ouvrage le 30 juillet 2014, Henri Eyebe Ayissi assurait que l'idée d'écrire un livre sur la protection de la fortune publique au Cameroun date du début de sa carrière de fonctionnaire en 1981. Sa nomination à la tête du contrôle supérieur de l'Etat en 2011 sera pour lui, une interpellation et une motivation de plus pour achever ce chantier. Le communiqué de presse de son éditeur, les Editions Le Kilimandjaro, du 5 août 2014, au moment où la polémique dans l'opinion publique est à son zénith, indique que c'est le 1er août 2012 que Henri Eyebe Ayissi l'a saisi au sujet de son projet éditorial. L'auteur de l'avant-propos de l'ouvrage, le bâtonnier. Akéré Muna a confirmé à l'auteur de ces lignes qu'au moment où il est approché par Henri Eyebe Ayissi en 2013 pour rédiger l'avant-propos de l'ouvrage, ce dernier est achevé. «J'ai pris le temps d'y réfléchir, de demander et d'obtenir l'accord de Transparency International (il en est Vice-Président, ndlr) et de lire le livre. C'est ensuite que j'ai rédigé l'avant-propos et l'ai remis, il y a plus de six mois, à l'auteur» assure le bâtonnier. Problème, l'exemplaire de ce livre que Mutations a en sa possession précise en sa quatrième de couverture, tout comme le communiqué du 05 août 2014, que le dépôt légal a été effectué au 1er trimestre 2013. Vérifications faites au ministère en charge de la Culture, le dépôt légal du livre de Henri Eyebe Ayissi est enregistré au 31 juillet 2014, c'est-à-dire le lendemain de la présentation du livre.
Le second ouvrage en scène est, selon son éditeur, Magloire Nlaté, la suite d'un mémoire soutenu par Eric Samuel Koua et dirigé par Mouangué Kobila il y a cinq ans sur la protection de la fortune publique au Cameroun. Rentré dans la dernière phase de rédaction de son livre, Eric Samuel Koua sollicite par correspondance le Consupe deux fois depuis le début de l'année dont une, le 16 avril 2014, pour lui demander de préfacer son livre et lui remet à cette occasion, dit-il, le manuscrit de son œuvre.
Le dépôt légal de ce livre a été effectué le 08 juillet 2014 comme l'atteste la fiche d'acquisition de l'ISBN (le numéro de code international de tout livre) délivré par la direction du Livre du Minac, dont Mutations a pu obtenir copie (Voir illustration).
Sur la base de ces informations, lesquelles ont fait (objet des vérifications nécessaires, Mutations est en mesure d'écrire que c'est le livre de Eric Samuel Koua qui a été légalement enregistré le premier, même si c'est bien le livre de Henri Eyebe Ayissi qui a été rendu public le premier.
© SERGE D. BONTSEBE | Mutations
Le dépôt légal et l'ISBN de l'ouvrage du Consupe sont aujourd'hui remis en cause, tandis que celui de Eric S. Koua paraît ce jour
Sauf ultime changement, l'ouvrage de Eric Samuel Koua, intitulé «la protection de la fortune publique au Cameroun», sera présenté au public ce vendredi 08 août à la salle des conférences de la mutuelle du personnel de Trésor (Quartier Messa) à Yaoundé. Cette entrée dans l'espace public va constituer une étape supplémentaire dans ce qu'il est convenu d'appeler «l'affaire du livre controversé du ministre Eyebe Ayissi.» Depuis qu'il a présenté son livre intitulé «la protection de la fortune publique au Cameroun» le 30 juillet dernier, le Consupe est accusé de plagiat par l'éditeur de Eric Samuel Koua, Magloire Nlaté qui dirige les éditions Magolo-Makélé.
Mutations qui s'est procuré un exemplaire du livre du ministre Eyebe Ayissi et une copie de l'ouvrage de Eric Samuel Koua peut déjà écrire que si les deux livres traitent du même sujet, leurs contenus ne présentent aucune similitude ni dans la structure, ni dans le style. Il n'y a donc pas plagiat de ce point de vue.
C'est au niveau du titre, commun aux deux ouvrages, que ce problème se pose. «Le titre de l'œuvre est protégé par la loi de la même manière que son contenu.» explique Christophe Seuna, spécialiste et enseignant du droit d'auteur. Qui poursuit: « dans le cas d’espèce, les titres étant identiques, il y a plagiat.» poursuit-il. Reste à présent à savoir qui a plagié. Ce qui amène à établir l'antériorité de l'une des œuvres sur l'autre.
Antériorité
Lors de la présentation de son ouvrage le 30 juillet 2014, Henri Eyebe Ayissi assurait que l'idée d'écrire un livre sur la protection de la fortune publique au Cameroun date du début de sa carrière de fonctionnaire en 1981. Sa nomination à la tête du contrôle supérieur de l'Etat en 2011 sera pour lui, une interpellation et une motivation de plus pour achever ce chantier. Le communiqué de presse de son éditeur, les Editions Le Kilimandjaro, du 5 août 2014, au moment où la polémique dans l'opinion publique est à son zénith, indique que c'est le 1er août 2012 que Henri Eyebe Ayissi l'a saisi au sujet de son projet éditorial. L'auteur de l'avant-propos de l'ouvrage, le bâtonnier. Akéré Muna a confirmé à l'auteur de ces lignes qu'au moment où il est approché par Henri Eyebe Ayissi en 2013 pour rédiger l'avant-propos de l'ouvrage, ce dernier est achevé. «J'ai pris le temps d'y réfléchir, de demander et d'obtenir l'accord de Transparency International (il en est Vice-Président, ndlr) et de lire le livre. C'est ensuite que j'ai rédigé l'avant-propos et l'ai remis, il y a plus de six mois, à l'auteur» assure le bâtonnier. Problème, l'exemplaire de ce livre que Mutations a en sa possession précise en sa quatrième de couverture, tout comme le communiqué du 05 août 2014, que le dépôt légal a été effectué au 1er trimestre 2013. Vérifications faites au ministère en charge de la Culture, le dépôt légal du livre de Henri Eyebe Ayissi est enregistré au 31 juillet 2014, c'est-à-dire le lendemain de la présentation du livre.
Le second ouvrage en scène est, selon son éditeur, Magloire Nlaté, la suite d'un mémoire soutenu par Eric Samuel Koua et dirigé par Mouangué Kobila il y a cinq ans sur la protection de la fortune publique au Cameroun. Rentré dans la dernière phase de rédaction de son livre, Eric Samuel Koua sollicite par correspondance le Consupe deux fois depuis le début de l'année dont une, le 16 avril 2014, pour lui demander de préfacer son livre et lui remet à cette occasion, dit-il, le manuscrit de son œuvre.
Le dépôt légal de ce livre a été effectué le 08 juillet 2014 comme l'atteste la fiche d'acquisition de l'ISBN (le numéro de code international de tout livre) délivré par la direction du Livre du Minac, dont Mutations a pu obtenir copie (Voir illustration).
Sur la base de ces informations, lesquelles ont fait (objet des vérifications nécessaires, Mutations est en mesure d'écrire que c'est le livre de Eric Samuel Koua qui a été légalement enregistré le premier, même si c'est bien le livre de Henri Eyebe Ayissi qui a été rendu public le premier.