Echauffourées dans une église de réveil à Douala
Yaoundé, 13 mai 2013
© Steve LIBAM | Cameroon Tribune
Les proches de Victoire Ngo Mayaga dénoncent son asservissement par le pasteur qu’elle fréquente.
© Steve LIBAM | Cameroon Tribune
Les proches de Victoire Ngo Mayaga dénoncent son asservissement par le pasteur qu’elle fréquente.
Dimanche dernier, à l’église du «
Temple de l’univers », située à Nyalla lieu dit « Collège Itic », les
tensions entre la famille de Victoire Ngo Mayaga et l’église ont fini
par atteindre leur paroxysme. Dans la matinée, alors que les fidèles
sont en plein culte, des proches de Victoire débarquent à l’église.
Objectif : « Récupérer leur sœur asservie par le pasteur ». L’expédition
va tourner au vinaigre, avec des échauffourées entre les deux parties.
L’église est vandalisée, des protagonistes blessés. Alertés, les
éléments du commissariat du 11e arrondissement arrivent sur les lieux
pour ramener le calme. Victoire et le pasteur Beyida sont conduits au
commissariat. La famille et les fidèles arrivent à leur suite. Les deux
camps se regardent en chiens de faïence. Des explications qui s’en
suivent, le mal se révèle être profond.
« Ce pasteur a pratiquement enlevé ma sœur depuis 2009. A l’époque, elle apprenait la haute couture à Ndogbong. Son petit ami d’alors lui avait donné 3 millions de F pour qu’elle puisse s’installer à son compte, tandis que lui s’en allait à l’étranger. Le pasteur, qu’elle a connu par l’intermédiaire de l’une de ses camarades, lui a dit qu’il y avait beaucoup de problèmes dans sa vie et qu’il fallait qu’on prie pour elle. Il lui a demandé d’arrêter sa formation et qu’il fallait brûler l’argent qu’elle avait car il était envoûté. Depuis, nous la voyons peu. Il a fait en sorte de la couper de sa famille. Elle est devenue son épouse, au même titre que deux autres femmes, des sœurs, que le pasteur a épousées. Ce sont les messages qu’elle m’envoyait régulièrement ces derniers temps pour dire qu’elle vivait un calvaire et qu’elle allait se suicider qui nous ont poussés à agir. Sa vie est fichue, aujourd’hui elle ressemble à une folle », explique l’une des sœurs de Victoire.
De leur côté, les fidèles de l’église défendent leur pasteur. « Victoire est venue de son propre gré et a toujours voulu rester. Ce n’est pas une raison pour arriver et profaner un lieu de culte », déclare un fidèle. Devant les forces de l’ordre, Victoire aurait désavoué son père, le traitant de « fou », selon un policier. Elle voudrait même être incarcérée à la place du pasteur. Mais la famille n’en démord pas, le pasteur Beyida est « suspect ». « J’ai fréquenté cette église quelque temps. Mais j’ai trouvé ce monsieur louche, quand il m’a demandé d’avorter. Et puis, je lui avais posé une question au sujet de la fornication et il a répondu qu’elle était permise, du moment que les deux personnes savent qu’elles vont se marier. Comment un homme d’église peut dire des choses comme ça ? », explique la même sœur, au bord des larmes.
Dimanche, l’homme d’église était gardé au commissariat d’une part pour être entendu sur les faits qui lui sont reprochés et d’autre part pour sa sécurité, car la population en furie menaçait de le lyncher. La famille de Victoire, de son côté, a porté plainte contre ledit pasteur pour séquestration, enlèvement et escroquerie.
« Ce pasteur a pratiquement enlevé ma sœur depuis 2009. A l’époque, elle apprenait la haute couture à Ndogbong. Son petit ami d’alors lui avait donné 3 millions de F pour qu’elle puisse s’installer à son compte, tandis que lui s’en allait à l’étranger. Le pasteur, qu’elle a connu par l’intermédiaire de l’une de ses camarades, lui a dit qu’il y avait beaucoup de problèmes dans sa vie et qu’il fallait qu’on prie pour elle. Il lui a demandé d’arrêter sa formation et qu’il fallait brûler l’argent qu’elle avait car il était envoûté. Depuis, nous la voyons peu. Il a fait en sorte de la couper de sa famille. Elle est devenue son épouse, au même titre que deux autres femmes, des sœurs, que le pasteur a épousées. Ce sont les messages qu’elle m’envoyait régulièrement ces derniers temps pour dire qu’elle vivait un calvaire et qu’elle allait se suicider qui nous ont poussés à agir. Sa vie est fichue, aujourd’hui elle ressemble à une folle », explique l’une des sœurs de Victoire.
De leur côté, les fidèles de l’église défendent leur pasteur. « Victoire est venue de son propre gré et a toujours voulu rester. Ce n’est pas une raison pour arriver et profaner un lieu de culte », déclare un fidèle. Devant les forces de l’ordre, Victoire aurait désavoué son père, le traitant de « fou », selon un policier. Elle voudrait même être incarcérée à la place du pasteur. Mais la famille n’en démord pas, le pasteur Beyida est « suspect ». « J’ai fréquenté cette église quelque temps. Mais j’ai trouvé ce monsieur louche, quand il m’a demandé d’avorter. Et puis, je lui avais posé une question au sujet de la fornication et il a répondu qu’elle était permise, du moment que les deux personnes savent qu’elles vont se marier. Comment un homme d’église peut dire des choses comme ça ? », explique la même sœur, au bord des larmes.
Dimanche, l’homme d’église était gardé au commissariat d’une part pour être entendu sur les faits qui lui sont reprochés et d’autre part pour sa sécurité, car la population en furie menaçait de le lyncher. La famille de Victoire, de son côté, a porté plainte contre ledit pasteur pour séquestration, enlèvement et escroquerie.