Ebolowa: Le préfet tabasse son garde du corps
YAOUNDÉ - 28 Mars 2012
© Jérôme Essian | Le Jour
Irené Galim Ngong a roué de coups le gardien de la paix Symphorien Dieudonné Olouna, arrivé en retard au travail.
Le certificat médical signé lundi 26 mars 2012 par le Dr Mbango, commissaire divisionnaire, médecin légiste en service au centre médical de la police d'Ebolowa, indique que «le gardien de la paix Symphorien Dieudonné Olouna déclare avoir été agressé ce jour par l'autorité administrative sous laquelle il est placé pour emploi».
Dans la suite du document, il est mentionné que «le fonctionnaire en question présente une contusion des muscles du cou, un torticolis, ainsi qu'un important choc émotionnel». La victime bénéficie d'une incapacité temporaire de travail de sept jours, selon le certificat médical.
A la préfecture d’Ebolowa, plusieurs sources confirment l’incident entre le préfet et son garde du corps. Elles indiquent que l’affaire a même été rapportée au gouverneur de la région du Sud, Louis Marcellin Ndjaga. Dans son rapport adressé au délégué général à la Sûreté nationale, le gardien de la paix Olouna relate: «Irené Galim Ngong, préfet du département de la Mvila, auprès duquel j'ai été détaché pour protection rapprochée, m'a roué de coups de poing violents, cherchant à m'étrangler dans son véhicule. De ces coups, j'ai été transporté à l'hôpital de la Sûreté nationale pour les premiers soins». D’après le policier, la scène s'est déroulée lundi 26 mars 2012 vers 10h, au complexe sportif d'Ebolowa.
Ce jour, le garde du corps du préfet est arrivé en retard au travail, notamment à la résidence du préfet. Celui-ci, qui était attendu au complexe sportif où se tiennent les compétitions des jeux de la Fenasco ligue B, s’est déplacé sans son policier. Le garde du corps a tout de même rejoint son patron sur les lieux de l’événement, où il a retrouvé son patron dans son véhicule. «Bonjour M. le Délégué à la Sûreté nationale», lui a lancé le préfet. Symphorien Olouna n’a pas eu le temps d’expliquer que son retard était dû à son mauvais état de santé. Il raconte qu’à peine il a ouvert la bouche qu’il se faisait déjà tabasser. Le policier a encaissé ces coups sans riposter, a-t-il dit.
Le gardien de la paix révèle par ailleurs qu’«au mois de janvier, ce haut responsable de l'administration m'a soumis à une série de mauvais traitements, ramenant mes missions à des tâches domestiques. J’étais désormais chargé de faire la vaisselle à sa résidence, le curage des caniveaux, la cuisine aux enfants, etc. Lorsque je me suis opposé à subir de telles humiliations, il a promis de m'exterminer un jour». Rencontré hier soir, le préfet n’a pas souhaité faire de commentaires. Il a néanmoins déclaré ne pas se reconnaître dans les faits qui lui sont reprochés, s’étant contenté de demander au délégué régional à la Sûreté nationale du Sud de placer son garde de corps en cellule pour lui avoir manqué de respect.
© Jérôme Essian | Le Jour
Irené Galim Ngong a roué de coups le gardien de la paix Symphorien Dieudonné Olouna, arrivé en retard au travail.
Le certificat médical signé lundi 26 mars 2012 par le Dr Mbango, commissaire divisionnaire, médecin légiste en service au centre médical de la police d'Ebolowa, indique que «le gardien de la paix Symphorien Dieudonné Olouna déclare avoir été agressé ce jour par l'autorité administrative sous laquelle il est placé pour emploi».
Dans la suite du document, il est mentionné que «le fonctionnaire en question présente une contusion des muscles du cou, un torticolis, ainsi qu'un important choc émotionnel». La victime bénéficie d'une incapacité temporaire de travail de sept jours, selon le certificat médical.
A la préfecture d’Ebolowa, plusieurs sources confirment l’incident entre le préfet et son garde du corps. Elles indiquent que l’affaire a même été rapportée au gouverneur de la région du Sud, Louis Marcellin Ndjaga. Dans son rapport adressé au délégué général à la Sûreté nationale, le gardien de la paix Olouna relate: «Irené Galim Ngong, préfet du département de la Mvila, auprès duquel j'ai été détaché pour protection rapprochée, m'a roué de coups de poing violents, cherchant à m'étrangler dans son véhicule. De ces coups, j'ai été transporté à l'hôpital de la Sûreté nationale pour les premiers soins». D’après le policier, la scène s'est déroulée lundi 26 mars 2012 vers 10h, au complexe sportif d'Ebolowa.
Ce jour, le garde du corps du préfet est arrivé en retard au travail, notamment à la résidence du préfet. Celui-ci, qui était attendu au complexe sportif où se tiennent les compétitions des jeux de la Fenasco ligue B, s’est déplacé sans son policier. Le garde du corps a tout de même rejoint son patron sur les lieux de l’événement, où il a retrouvé son patron dans son véhicule. «Bonjour M. le Délégué à la Sûreté nationale», lui a lancé le préfet. Symphorien Olouna n’a pas eu le temps d’expliquer que son retard était dû à son mauvais état de santé. Il raconte qu’à peine il a ouvert la bouche qu’il se faisait déjà tabasser. Le policier a encaissé ces coups sans riposter, a-t-il dit.
Le gardien de la paix révèle par ailleurs qu’«au mois de janvier, ce haut responsable de l'administration m'a soumis à une série de mauvais traitements, ramenant mes missions à des tâches domestiques. J’étais désormais chargé de faire la vaisselle à sa résidence, le curage des caniveaux, la cuisine aux enfants, etc. Lorsque je me suis opposé à subir de telles humiliations, il a promis de m'exterminer un jour». Rencontré hier soir, le préfet n’a pas souhaité faire de commentaires. Il a néanmoins déclaré ne pas se reconnaître dans les faits qui lui sont reprochés, s’étant contenté de demander au délégué régional à la Sûreté nationale du Sud de placer son garde de corps en cellule pour lui avoir manqué de respect.