Donner aux populations rurales les moyens de trouver leur bonheur sur place. C’est l’ambition que s’est donnée le Fonds National de l’Emploi. Au travers de l’un de ses projets.Camille Mouté à Bidias, Directeur général du Fonds national de l’emploi, a convié la presse et quelques invités triés sur le volet, pour présenter le Pader (Programme d’appui au développement des emplois ruraux. C’était sur le site même du comice à Ngalane. Une innovation qui a drainé une foule considérable. Le Dg du Fne avait de quoi pavoiser. Deux structures encadrées par ce projet, ont reçu le premier prix national ; l’une dans la filière riz et l’autre dans celle du manioc.
Les responsables de ces groupes organisés, ont pris la parole pour expliquer en détail l’appui que leur a apporté le Fonds. Et surtout, le développement de leur activité suscité par cette aide. On a ainsi appris que 60 tonnes de riz sont en souffrance dans les magasins dans le Nord Ouest, faute de preneur. Un paradoxe, lorsque l’on sait que c’est par milliards de nos francs, que cette denrée est importée au pays. Un riz de qualité douteuse en plus ! « C’est un problème d’organisation de la filière. Soyez sûrs que l’agriculture rapporte beaucoup plus de revenus que certaines autres activités en ville. Mais il se pose un problème d’organisation des filières. Il faut pouvoir organiser la production, le stockage et l’écoulement des produits. Que le paysan s’occupe uniquement de produire, tout en sachant qu’il a des partenaitres pour écouler sa production. Quand un paysan sait qu’il a des débouchés, il produit plus. » A assuré Mouté à Bidias. Avant d’indiquer que sa structure envisage de financer des opérateurs dans le domaine de l’écoulement des produits. Parlant du Pader, qui existe depuis 1996, on a retenu que ce programme a financé 29 112 candidats (dont 12 929 hommes et 16 190 femmes). Ce qui a généré 43 673 emplois pour un coût total de 4 511 458 612 F Cfa. Cet investissement a généré 23 136 807 703 Fcfa ; une surface de 13 148 ha a été cultivée, pour une production de 181 711 tonnes de produits.
Le Dg du Fne a indiqué que le Pader s’adresse exclusivement aux groupes organisés. « Lorsqu’une structure soumet et obtient un appui, nous signons un contrat avec une organisation spécialisée dans l’encadrement des paysans. C’est celle-ci qui les suit du début jusqu’à la fin. » Il a précisé qu’il ne s’agit pas d’un don, mais d’un prêt remboursable. « Il faut que chaque structure rembourse ses prêts pour permettre aux autres d’en bénéficier à leur tour. » A plaidé le Dg. Evoquant le taux de remboursement des prêts, il a expliqué que cela dépendait des régions. « Il y a des régions où les taux de remboursement atteignent les 85%, tandis que dans d’autre, il se situe à environ 5%. On ne saurait dire s’il s’agit d’un problème de la nature des activités, de mentalité, de filière ou de notre manière de gérer les choses. Nous cherchons à comprendre les causes profondes pour mieux circonscrire le problème et le résoudre. » A-t-il révélé. Mouté à Bidias a aussi soulevé le problème de la spécificité de l’environnement monde rural, où parents, enfants et cousins sont impliqués dans la production. « L’agriculture a un impact économique très important dans les villages. Mais l’emploi décent doit être pour nous un objectif, ceci dans le monde rural aussi. » Notons que les produits financés par le Pader vont de l’arachide au riz en passant par les porcs et le haricot.
Michel MOMBIO
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