Duval Lebel Ebale: «Un officier de la Garde Présidentielle veut me tuer»
Yaoundé - 22 Novembre 2011
© Hugues BOSSOKEN (Le Soir) | Correspondance
L'ancien animateur de la célèbre émission «Le tribunal» a effectué son retour sur les ondes par le biais d'Amplitude FM. Avec sa nouvelle émission «Déballage», il a reconquit son audimat et bat aujourd'hui le record d'audience dans la capitale. Dans un entretien à bâtons rompus, il revient sur ses joies et ses déboires.
© Hugues BOSSOKEN (Le Soir) | Correspondance
L'ancien animateur de la célèbre émission «Le tribunal» a effectué son retour sur les ondes par le biais d'Amplitude FM. Avec sa nouvelle émission «Déballage», il a reconquit son audimat et bat aujourd'hui le record d'audience dans la capitale. Dans un entretien à bâtons rompus, il revient sur ses joies et ses déboires.
Merci de sacrifier un peu de temps
pour nous. Le grand public vous connaît comme l'animateur qui a défrayé
les polémiques à travers votre émission «le tribunal», qui êtes-vous
vraiment?
Je suis Ebale Duval Lebel, citoyen camerounais, chroniqueur animateur à plein temps. Je suis titulaire d'un Baccalauréat et formé sur le tas en ce qui concerne la communication.
Comment êtes-vous arrivés dans le monde de la communication?
Lorsque j'étais au lycée en 1999 et que je faisais la classe de Terminale, j'ai fait un reportage qui a été diffusé dans le journal de 17 heures au poste national. Après cela, j'ai été convaincu que j'avais la graine du journalisme qui germait en moi. Je suis donc aller frapper à la porte de la CRTV par le truchement de Jean olivier Owona qui était à l'époque un jeune animateur qui montait. Celui-ci s'étant porté volontaire pour que je l'assiste aux émissions dans une rubrique intitulée «murmure». Cette rubrique que j'animais faisait quelques minutes et l'émission était diffusée tous les samedis. En voyant ma collaboration, d'autres animateurs tels que Foly Dirane, Guy Roger Eba et François Bingono Bingono m'ont sollicité.
Pendant quelques temps les auditeurs ont constaté que votre voix a disparu des ondes et des rumeurs vous signalaient être recruté aux services des impôts ayant pour affectation Garoua. Comment êtes-vous arrivez à cela ?
C'est vrai que j'ai été recruté aux impôts en 2003 grâce au Ministre Polycarpe Abah Abah qui était directeur des impôts à cette époque. Il écoutait mes reportages et lors d'une interview qu'il m'a accordé, s'est rendu compte que je n'étais pas encore recruté à la CRTV et de surtout n'ayant pas de salaire, il a donc pris sur lui de me recruter comme agent temporaire à condition que j'aille travailler à Garoua. Une fois parti prendre le service, la chaîne Canal 2 qui était une jeune télévision prisée par les ménages me propose de leur représenter. Leur signal venait tout juste d'arriver dans le septentrion. Pendant près de quatre ans, j'ai couvert toute cette zone du pays jusqu'au Tchad et il m'a été instruit de créer une direction régionale avec siège. Ce que j'ai fait. J'ai ensuite recruté le personnel administratif comme technique. Au début, les relations avec mon employeur était au beau fixe jusqu'au moment où il décide de dévaluer mon salaire et de me mettre comme pigiste. Il se propose de me payer à raison de 5000 FCFA par reportage. Une condition que j'ai eue du mal à accepter car Canal 2 ne me fournissait pas de matériel de travail et je me retrouvais en train de louer des cameras et acheter les bandes pour travailler résultat des courses je dépensais 30 000 FCFA pour gagner 5000 FCFA. Comme vous-même vous constatez, cela devenait un travail de dupe. C'est fort de ce constat que j'ai protesté auprès du PDG, Chatué, et celui-ci en a profité pour me mettre à la porte.
Le prétexte auquel vous faites allusion a-t-il un lien avec l'affaire des interpoules 2007, où vous vous êtes retrouvés au cœur du scandale TKC # AS Cetef? Racontez-nous la fameuse vidéo qui porte votre griffe?
Je reçois un coup de fil du Président du TKC, Antoine Essomba Eyenga, juste après la fin du tournoi interpoules. Il me supplie de l'aider à se procurer la vidéo qui prouve qu'il y avait voie de faits sur la pelouse car la commission de recours de la Fécafoot lui demandait de produire des preuves par images. En me contactant, on lui avait dit que j'étais la seule personne qui avait l'image. Lors de cette fameuse rencontre, j'étais bel et bien au stade mais sans mon cameraman qui m'avait fait faux bond. J'ai alors acheté les images du match auprès du cameraman de la CRTV à 30 000 FCFA. Celui-ci a pris sa bande et a fait une copie qu'il m'a remise. Ce jour-là la Fécafoot avait racheté à prix d'or toutes les images et chez tous les cameramen présents au stade. Mais comme il n'avait pas vu une personne avec la chasuble de Canal 2, ils ont conclu qu'il n'y avait plus personne qui pouvait posséder les images. Je descends donc sur Yaoundé pour faire le montage. Après cela, la rédaction le diffuse à 13 h, 20 h et 21 h. Curieusement, le reportage disparu et ne passera plus. On m'appelle plus tard pour me signifier que mon papier est querellé et sujet à des problèmes. Parce qu'en fait ce papier incriminait As Cetef qui appartenait à un bamiléké, ami du PDG Emmanuel Chatué, et blanchissait Tonnerre. A travers mon reportage, il était clair qu'il y avait eu voie de fait sur l'arbitre. Fort de l'influence de son réseau d'amis, Emmanuel Chatué m'informe par scroll que je ne fais plus partie des effectifs de canal 2.
Après cet épisode, vous déposez vos valises à Yaoundé et c'est la chaîne de radio Sky One qui vous accueille. A l'époque, elle n'avait pas un grand audimat, vous créer l'émission "le tribunal" qui fait sensation. Avez-vous vraiment cru en ce projet jusqu’au bout?
Tout à fait. Mais avant d'y arriver, je tiens à vous rappeler que j'arrive dans cette radio grâce à Guy Roger Ahanda, alors chef de chaîne. En visite à la radio, je tombe sur une réunion qui avait pour objet de trouver des stratégies pour relancer la radio qui battait de l'aile. Parmi les idées proposées, il y avait la confection de tracts et affiches publicitaires pour faire connaître la radio; moi je leur ai proposé de créer des émissions qui pourraient accrocher le public de par le charisme de ses animateurs.
Quand j'ai commencé cette émission, je ne savais pas qu'elle allait partir aussi vite et loin. Moi-même me retrouvant surpris par l'ampleur. Peut-être parce que c'était un concept nouveau que les camerounais découvraient. Aujourd'hui avec Amplitude FM, la fièvre a pris dès la première semaine.
Les six premiers mois à Sky One, votre émission ne décolle toujours pas mais vous y croyez?
Je vous assure que je n'étais pas obsédé par une réussite à tout prix. L'échec ne me hantait pas et je venais animer chaque jour sans aucune pression. C'est peut-être cela qui a donné une couleur particulière à cette émission.
Dites nous donc à quel moment vous avez eu conscience que l'émission avait prise le cœur du public?
C'est à la fermeture de la radio que j'ai vraiment compris qu'elle avait une forte audience. Même à l'anniversaire au stade omnisport qui avait regroupé plus de 10 000 personnes venues nombreux pour nous assister, je doutais un peu. Après la fermeture, les chaînes de télé, de radio et de presse écrite m'ont accordé des interviews ainsi qu'une chaîne canadienne.
A part ces moments malheureux de votre carrière, parlez nous des bons moments?
En effet, j'ai encore les trois trophées glanés en une seule année en l'occurrence celui de la meilleure initiative journalistique décerné par L’ong Camer Fondation; celui de meilleur journaliste 2008 décerné par Afrique Positive et le dernier décerné par le comité national des Awards. Ces moments sont mémorables et je repenserai toujours à cette soirée au Hilton où j'ai été ovationné par des ministres qui étaient accusés dans mon émission «le tribunal».
Dix mois après que la suspension de la radio soit levée, votre émission revient sous une autre appellation et vos collaborateurs et vous êtes absents des ondes. Quelles sont les relations que vous continuez à entretenir avec cette radio?
Il faut savoir être au dessus de ce qui ne vous tue pas mais vous rend plus tôt fort. J'ai pris cette situation avec beaucoup de philosophie. Vous savez le promoteur de cette chaîne, monsieur Angoula Angoula est avant tout un opérateur économique et ne fait pas dans la philanthropie. C'est normal qu'il essaie de protéger son gagne pain. On ne peut pas passer tout le restant de notre vie à lui en vouloir car lui-même devrait m'en vouloir pour ce manque à gagner que je lui ai fait subir. Mon concept ayant causé la fermeture de sa radio pendant 6 mois. Mais je garde de très bon rapport avec Eric Eva, le Directeur général de Sky one, qui a même voulu que je refasse mon come-back; aux dernières nouvelles certains cadres de la radio ne l'ont pas voulu parce que mon retour pourrait pousser leurs autorités aux rabais. Et cela de sources sûres, le conseil d'administration était déjà d’accord pour m’octroyer un salaire de 400.000 FCFA.
Comment avez-vous géré la traversée du désert?
La traversée du désert sur le plan professionnel, mais j'en ai profité pour me lancer dans la politique. J'ai même annoncé ma candidature à la précédente présidentielle avec pour credo les problèmes fondamentaux de notre jeunesse. Parallèlement, j'ai aussi eu à gérer certains grands projets et tenez-vous tranquille j'étais à l'aise.
Duval craignez-vous qu'on vous fasse la peau un jour?
Honnêtement oui. Lors de ma comparution au tribunal, j'avais fait une émission sur la garde présidentielle et un des éléments qui était indexé, le capitaine Fouda actuellement à la retraite, m'a menacé de mort par téléphone. C'est ainsi que j'ai eu à changer à chaque fois mon lieu de résidence pour lui échapper.
Vous a-t-on déjà atteint physiquement?
Oui. C'était au lycée Leclerc lorsque je faisais une enquête sur la gestion opaque des frais d'Ape par le proviseur de cet établissement.
Depuis quelques semaines, on vous retrouve sur les ondes à Amplitude FM où vous animez l'émission «Déballage», qui en dehors du titre ressemble dans sa présentation à votre ancienne émission le «tribunal».
C'est le même concept et je le reprends parce que cela a été longtemps le prétexte de la fermeture de la radio où je travaillais. Curieusement, j'ai constaté que l'émission a repris. Donc pour moi, ce n'était pas le concept qui dérangeait car les autorités ont pris conscience que plusieurs camerounais trouvaient leur compte. Avec déballage vous avez quelques innovations telles que le révélateur de mensonge, le panier de la ménagère, une quête pour assister les malades et prisonniers qui ne reçoivent aucune visite et bien d'autres.
Je suis Ebale Duval Lebel, citoyen camerounais, chroniqueur animateur à plein temps. Je suis titulaire d'un Baccalauréat et formé sur le tas en ce qui concerne la communication.
Comment êtes-vous arrivés dans le monde de la communication?
Lorsque j'étais au lycée en 1999 et que je faisais la classe de Terminale, j'ai fait un reportage qui a été diffusé dans le journal de 17 heures au poste national. Après cela, j'ai été convaincu que j'avais la graine du journalisme qui germait en moi. Je suis donc aller frapper à la porte de la CRTV par le truchement de Jean olivier Owona qui était à l'époque un jeune animateur qui montait. Celui-ci s'étant porté volontaire pour que je l'assiste aux émissions dans une rubrique intitulée «murmure». Cette rubrique que j'animais faisait quelques minutes et l'émission était diffusée tous les samedis. En voyant ma collaboration, d'autres animateurs tels que Foly Dirane, Guy Roger Eba et François Bingono Bingono m'ont sollicité.
Pendant quelques temps les auditeurs ont constaté que votre voix a disparu des ondes et des rumeurs vous signalaient être recruté aux services des impôts ayant pour affectation Garoua. Comment êtes-vous arrivez à cela ?
C'est vrai que j'ai été recruté aux impôts en 2003 grâce au Ministre Polycarpe Abah Abah qui était directeur des impôts à cette époque. Il écoutait mes reportages et lors d'une interview qu'il m'a accordé, s'est rendu compte que je n'étais pas encore recruté à la CRTV et de surtout n'ayant pas de salaire, il a donc pris sur lui de me recruter comme agent temporaire à condition que j'aille travailler à Garoua. Une fois parti prendre le service, la chaîne Canal 2 qui était une jeune télévision prisée par les ménages me propose de leur représenter. Leur signal venait tout juste d'arriver dans le septentrion. Pendant près de quatre ans, j'ai couvert toute cette zone du pays jusqu'au Tchad et il m'a été instruit de créer une direction régionale avec siège. Ce que j'ai fait. J'ai ensuite recruté le personnel administratif comme technique. Au début, les relations avec mon employeur était au beau fixe jusqu'au moment où il décide de dévaluer mon salaire et de me mettre comme pigiste. Il se propose de me payer à raison de 5000 FCFA par reportage. Une condition que j'ai eue du mal à accepter car Canal 2 ne me fournissait pas de matériel de travail et je me retrouvais en train de louer des cameras et acheter les bandes pour travailler résultat des courses je dépensais 30 000 FCFA pour gagner 5000 FCFA. Comme vous-même vous constatez, cela devenait un travail de dupe. C'est fort de ce constat que j'ai protesté auprès du PDG, Chatué, et celui-ci en a profité pour me mettre à la porte.
Le prétexte auquel vous faites allusion a-t-il un lien avec l'affaire des interpoules 2007, où vous vous êtes retrouvés au cœur du scandale TKC # AS Cetef? Racontez-nous la fameuse vidéo qui porte votre griffe?
Je reçois un coup de fil du Président du TKC, Antoine Essomba Eyenga, juste après la fin du tournoi interpoules. Il me supplie de l'aider à se procurer la vidéo qui prouve qu'il y avait voie de faits sur la pelouse car la commission de recours de la Fécafoot lui demandait de produire des preuves par images. En me contactant, on lui avait dit que j'étais la seule personne qui avait l'image. Lors de cette fameuse rencontre, j'étais bel et bien au stade mais sans mon cameraman qui m'avait fait faux bond. J'ai alors acheté les images du match auprès du cameraman de la CRTV à 30 000 FCFA. Celui-ci a pris sa bande et a fait une copie qu'il m'a remise. Ce jour-là la Fécafoot avait racheté à prix d'or toutes les images et chez tous les cameramen présents au stade. Mais comme il n'avait pas vu une personne avec la chasuble de Canal 2, ils ont conclu qu'il n'y avait plus personne qui pouvait posséder les images. Je descends donc sur Yaoundé pour faire le montage. Après cela, la rédaction le diffuse à 13 h, 20 h et 21 h. Curieusement, le reportage disparu et ne passera plus. On m'appelle plus tard pour me signifier que mon papier est querellé et sujet à des problèmes. Parce qu'en fait ce papier incriminait As Cetef qui appartenait à un bamiléké, ami du PDG Emmanuel Chatué, et blanchissait Tonnerre. A travers mon reportage, il était clair qu'il y avait eu voie de fait sur l'arbitre. Fort de l'influence de son réseau d'amis, Emmanuel Chatué m'informe par scroll que je ne fais plus partie des effectifs de canal 2.
Après cet épisode, vous déposez vos valises à Yaoundé et c'est la chaîne de radio Sky One qui vous accueille. A l'époque, elle n'avait pas un grand audimat, vous créer l'émission "le tribunal" qui fait sensation. Avez-vous vraiment cru en ce projet jusqu’au bout?
Tout à fait. Mais avant d'y arriver, je tiens à vous rappeler que j'arrive dans cette radio grâce à Guy Roger Ahanda, alors chef de chaîne. En visite à la radio, je tombe sur une réunion qui avait pour objet de trouver des stratégies pour relancer la radio qui battait de l'aile. Parmi les idées proposées, il y avait la confection de tracts et affiches publicitaires pour faire connaître la radio; moi je leur ai proposé de créer des émissions qui pourraient accrocher le public de par le charisme de ses animateurs.
Quand j'ai commencé cette émission, je ne savais pas qu'elle allait partir aussi vite et loin. Moi-même me retrouvant surpris par l'ampleur. Peut-être parce que c'était un concept nouveau que les camerounais découvraient. Aujourd'hui avec Amplitude FM, la fièvre a pris dès la première semaine.
Les six premiers mois à Sky One, votre émission ne décolle toujours pas mais vous y croyez?
Je vous assure que je n'étais pas obsédé par une réussite à tout prix. L'échec ne me hantait pas et je venais animer chaque jour sans aucune pression. C'est peut-être cela qui a donné une couleur particulière à cette émission.
Dites nous donc à quel moment vous avez eu conscience que l'émission avait prise le cœur du public?
C'est à la fermeture de la radio que j'ai vraiment compris qu'elle avait une forte audience. Même à l'anniversaire au stade omnisport qui avait regroupé plus de 10 000 personnes venues nombreux pour nous assister, je doutais un peu. Après la fermeture, les chaînes de télé, de radio et de presse écrite m'ont accordé des interviews ainsi qu'une chaîne canadienne.
A part ces moments malheureux de votre carrière, parlez nous des bons moments?
En effet, j'ai encore les trois trophées glanés en une seule année en l'occurrence celui de la meilleure initiative journalistique décerné par L’ong Camer Fondation; celui de meilleur journaliste 2008 décerné par Afrique Positive et le dernier décerné par le comité national des Awards. Ces moments sont mémorables et je repenserai toujours à cette soirée au Hilton où j'ai été ovationné par des ministres qui étaient accusés dans mon émission «le tribunal».
Dix mois après que la suspension de la radio soit levée, votre émission revient sous une autre appellation et vos collaborateurs et vous êtes absents des ondes. Quelles sont les relations que vous continuez à entretenir avec cette radio?
Il faut savoir être au dessus de ce qui ne vous tue pas mais vous rend plus tôt fort. J'ai pris cette situation avec beaucoup de philosophie. Vous savez le promoteur de cette chaîne, monsieur Angoula Angoula est avant tout un opérateur économique et ne fait pas dans la philanthropie. C'est normal qu'il essaie de protéger son gagne pain. On ne peut pas passer tout le restant de notre vie à lui en vouloir car lui-même devrait m'en vouloir pour ce manque à gagner que je lui ai fait subir. Mon concept ayant causé la fermeture de sa radio pendant 6 mois. Mais je garde de très bon rapport avec Eric Eva, le Directeur général de Sky one, qui a même voulu que je refasse mon come-back; aux dernières nouvelles certains cadres de la radio ne l'ont pas voulu parce que mon retour pourrait pousser leurs autorités aux rabais. Et cela de sources sûres, le conseil d'administration était déjà d’accord pour m’octroyer un salaire de 400.000 FCFA.
Comment avez-vous géré la traversée du désert?
La traversée du désert sur le plan professionnel, mais j'en ai profité pour me lancer dans la politique. J'ai même annoncé ma candidature à la précédente présidentielle avec pour credo les problèmes fondamentaux de notre jeunesse. Parallèlement, j'ai aussi eu à gérer certains grands projets et tenez-vous tranquille j'étais à l'aise.
Duval craignez-vous qu'on vous fasse la peau un jour?
Honnêtement oui. Lors de ma comparution au tribunal, j'avais fait une émission sur la garde présidentielle et un des éléments qui était indexé, le capitaine Fouda actuellement à la retraite, m'a menacé de mort par téléphone. C'est ainsi que j'ai eu à changer à chaque fois mon lieu de résidence pour lui échapper.
Vous a-t-on déjà atteint physiquement?
Oui. C'était au lycée Leclerc lorsque je faisais une enquête sur la gestion opaque des frais d'Ape par le proviseur de cet établissement.
Depuis quelques semaines, on vous retrouve sur les ondes à Amplitude FM où vous animez l'émission «Déballage», qui en dehors du titre ressemble dans sa présentation à votre ancienne émission le «tribunal».
C'est le même concept et je le reprends parce que cela a été longtemps le prétexte de la fermeture de la radio où je travaillais. Curieusement, j'ai constaté que l'émission a repris. Donc pour moi, ce n'était pas le concept qui dérangeait car les autorités ont pris conscience que plusieurs camerounais trouvaient leur compte. Avec déballage vous avez quelques innovations telles que le révélateur de mensonge, le panier de la ménagère, une quête pour assister les malades et prisonniers qui ne reçoivent aucune visite et bien d'autres.