Une réunion préparatoire à la marche pacifique de protestation qui aura lieu le 8 novembre 2012 se tiendra à 12h, dimanche 4 novembre prochain, au siège du Sycamu à Yaoundé. Selon un communiqué de presse signé le 31 octobre 2012 de Roméo Dika, dont nous avons reçu copie, le Syndicat camerounais des musiciens (Sycamu) tiendra une réunion dimanche 4 novembre 2012, à son siège à Yaoundé, en vue de préparer la marche du 8 novembre 2012 dans la même ville.
«En vue d’apporter une réponse politique
appropriée aux agissements de certaines personnalités qui mettent en
difficultés l’avenir de la musique au Cameroun, le Bureau exécutif
national du Syndicat camerounais des musiciens invite les artistes,
éditeurs, producteurs, réalisateurs de toutes corporations, à prendre
part le 4 novembre 2012, à 12h à Tsinga, à la réunion préparatoire à la
marche pacifique de protestation contre le Port
Autonome de Douala qui aura lieu le 8 novembre 2012», lit-on.
Il est question du Port Automone de Douala qui a octroyé 40 millions de F Cfa au titre du droit d’auteur à la Cameroon Music Corporation (CMC) dissoute le 25 juin 2012 à Monatélé par les artistes musiciens au cours d’une assemblée générale extraordinaire. Laquelle assemblée générale avait mis sur pied une commission de liquidation, dont le président est Roméo Dika.
Pour Joseph Angoula Angoula, percepteur des 40 millions de F Cfa au nom de la CMC en sa qualité de directeur administratif chargé des Affaires courantes en son temps, «nous avons bien perçu 40 millions de F Cfa du Port Autonome de Douala, qui représentent les arrièrés des perceptions des années jusqu’en 2007. Cet argent a été réparti aux artistes musiciens, sauf ceux qui sont allés dissoudre la CMC à Monatélé.»
Au ministère des Arts et de la culture, l’action du Port Autonome de Douala ne contribue qu’à ajouter du pétrole au feu ou à réveiller les vieux démons au moment où on croyait la page CMC tournée à jamais. «La position du ministère de Arts et de la Culture n’a pas changé. La CMC n’a pas d’agrément pour opérer en tant que structure en charge de la gestion collective des droits des artistes musiciens.
«Je devrais m’aligner derrière la volonté de celui qui m’a donné l’agrément pour fonctionner en tant que société de gestion collective du droit d’auteur. Si l’argent que la CMC a perçu du Port Autonome était destiné à toutes les corporations, je n’hésiterais pas à prendre part à cette marche, pourvu qu’elle soit pacifique. Mais j’attends que le président du Sycamu m’approche.»
Il ne cache pas son désarroi quant à la façon dont les répartitions inter sociales sont faites. «Il faudrait qu’on repense les pourcentages de répartitions, parce que la musique prend la part du lion et la petite part revient à la Socadap».