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La croisade déclenchée mardi, le 17 janvier 2012, par le Syndicat des Musiciens du Cameroun, et conduit par l'artiste musicien, auteur compositeur et producteur Romeo Dika, contre les operateurs de téléphonie mobile, MTN et Orange, accusé d'exploiter illégalement les musiques et autres œuvres de l'esprit, ne connait plus de répit. Depuis le 18 janvier, Les membres du gouvernement des filières télécommunication et culture vont de rencontre en rencontre avec les différentes parties.

La dernière, vendredi, 27 janvier dernier, a été délocalisée à l’hôtel Azur au quartier Bastos. Cette rencontre à laquelle la ministre des Arts et de la Culture Ama Tutu Muna a été représentée par un administrateur du CPMc (dont le nom ne nous a pas été donné par notre source qui a requis l'anonymat), a connu l'implication, cette fois, des responsables d'autres sociétés de gestion collective des droits d'auteurs et des droits voisins du droit d'auteur; à savoir le directeur général de Ia Société civile des droits de la littérature et des arts dramatiques (Sociladra), le président du Conseil d'administration de la Scaap, et le président du Syndicat des artistes et interprètes camerounais, J.B. Esso Essomba. II y a aussi eu quelques administrateurs de la Socam conduits par le directeur général Kabelok, le président du Syndicat des musiciens, Romeo Dika; Me Joseph Kenmoe et le représentant de MTN. Orange n'était pas représentée.


Résolutions

A en croire notre source, les parties prenantes ont convenu de poursuivre les discussions cette semaine, notamment demain, jeudi 2 février. Joint justement au téléphone hier, 31 janvier, Romeo Dika, a dit attendre d'abord la poursuite des discussions. Mais notre source révèle qu'au cours de la rencontre de vendredi dernier, le représentant de MTN a reconnu que «les operateurs de téléphonie mobile doivent payer les droits d'auteur pour les musiques qu'ils exploitent par téléchargements. II a dit qu'ils prennent en compte les revendications du Syndicat des Musiciens du Cameroun, qu'il ne peut pas laisser que l'image de leur entreprise soit salie».

Au ministère des Arts et de la Culture aussi, «pour le moment, la ministre a engagé les rencontres de discussions avec les deux parties antagonistes. Elle continue à recueillir des informations afin d'apporter une solution consensuelle au problème», révèle une source vendredi dernier. La rencontre de demain, jeudi, 2 février, entre la ministre des Arts et de la Culture et les parties prenantes pourra connaitre une évolution dans la prise en compte des revendications du Syndicat des musiciens du Cameroun.

II est à relever que le Cameroun est déjà dans la ligne de mire de la Communauté internationale, notamment la Fédération internationale des Musiciens (FIM), qui, le 6 janvier dernier, a servi au président de la Républiques une correspondance depuis Paris, dans laquelle elle le persuade «de bien user de votre influence pour contraindre les contrevenants (MTN et Orange, Ndlr) à s'engager sans plus tarder dans des négociations de bonne foi, dans le respect du droit et de la dignité des créateurs».