Droit de réponse à l'article sur Pierre Désiré Engo publié sur Cameroon-Info.Net le samedi 9 février 2013 - Par Joel Didier Engo

PARIS - 09 FEV. 2013
© Joël Didier Engo | Correspondance

Droit de réponse à l'article «Du fond de sa cellule, Pierre Engo parle: «Paul Biya a juré me garder en prison tant qu'il serait au pouvoir», publié sur Cameroon-Info.Net le samedi 9 février 2013


J'ai pris la triste habitude de répondre à toutes les rumeurs et calomnies répandues par le régime de Paul BIYA au Cameroun, depuis l'incarcération arbitraire de mon père Pierre Désiré Engo. Je m'en passerais volontiers!


Celles contenues dans l'article anonyme du Journal l'Epervier ne me surprennent pas tant, pas plus d’ailleurs qu'elles ne m'affolent. Parce qu'elles participent de la légendaire fourberie d'un dictateur qui, humilié lors de sa récente visite dite de travail à Paris, veut ainsi régler ses comptes avec ceux dont il en attribue la responsabilité directe ou indirecte (http://plus.lefigaro.fr/page/joel-didier-engo).

Mais le septuagénaire Pierre Désiré Engo (né le 01 août 1941 à Ebolowa), compagnon politique et professionnel de monsieur Paul BIYA, ne devrait pas payer à la fois la dette de sang qui lui est réclamée depuis 1999, et l'opposition d'un de ses fils au même régime sanguinaire et crapuleux (http://plus.lefigaro.fr/page/joel-didier-engo).

Pour faire simple, ni Pierre Désiré Engo, ni aucun membre de sa famille n'a jamais imploré la moindre clémence ou compassion des camerounais ou de Paul BIYA pour ces crimes économiques qui lui sont prêtées sans aucune matérialité et à intervalle régulier depuis le 03 septembre 1999.

Le "causeries" de derrière les grilles du mouroir carcéral de Kodengui, que l'auteur de cet article attribue à Pierre Désiré Engo, n'ont de valeur que celle que peuvent revêtir les rumeurs officielles, cousues généralement de toutes pièces, et qui permettent à la dictature trentenaire de Paul BIYA de nourrir et d'occuper tous ces mendiants de la plume qui répandent sa propagande en continue.

Pour ce qui est des propos prêtés à Pierre Désiré Engo par ce torchon, elles ne peuvent constituer des confidences, puisque Paul BIYA les a tenus à maintes reprises auprès de ses frères de village et devant ses différents confidents, au moment même où il jetait Pierre Désiré Engo à la Prison de Kodengui en septembre 1999, sans un début d'information ou d'instruction judiciaire.

A titre personnel, une opératrice économique (actuelle présidente d'un club de football de la capitale camerounaise) est venue me les signifier alors que je séjournais à Paris en 2001, au moment où je constituais une équipe d'avocats français pour aller défendre les intérêts de Pierre Désiré Engo devant la Justice Camerounaise. Maîtres Paul Lombard et Olivier Baratelli n'ont jamais pu défendre leur client à Yaoundé.

http://fr.calameo.com/books/000002478eb609b9cffe5

En guise de conclusion, les déboires judiciaires de Pierre Désiré Engo ne peuvent être rangés dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la corruption, dite opération épervier au Cameroun, puisque en septembre 1999 seuls les prisonniers politiques Titus Edzoa et Thierry Michel Atangana séjournaient déjà en prison (eux-aussi) pour de prétendus détournements de fonds publics. Nous savons tous de quoi il en retourne aujourd’hui.

Pour toute information complémentaire sur les affaires dites Pierre Désiré Engo au Cameroun, je tiens à la disposition du public toute la documentation dans le blog que j'anime au journal le monde sous la rubrique Blogroll: http://enjodi.blog.lemonde.fr/


Je vous remercie


Joël Didier Engo

Paris le 09 février 2013



10/02/2013
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