Dragage au Port de Douala: Etoundi Oyono, nouveau Directeur Général, veut voir clair
YAOUNDÉ - 25 Avril 2012
© PASKAL | Le Jour
11 milliards de FCfa sont dépensés chaque année pour l’approfondissement du chenal. Le nouveau Dg veut relire le contrat avec le Belge Jan de Nul.
Après la suspension de tous les engagements et dépenses liés aux prestations de service au Port autonome de Douala (Pad), le nouveau directeur général, Emmanuel Etoundi Oyono, veut voir clair dans le contrat passé entre le Pad et la société belge Jan de Nul.
Ce contrat avait été signé au cours du premier séjour d’Etoundi Oyono à la tête du Pad. Etoundi Oyono est affecté plus tard à la Maétur comme directeur général. Le contrat avait été signé en 2010 par Jean Marcel Dayas Mounoumè, alors Dg du Pad, au détriment du Néerlandais Boscampo. Il portait sur le dragage du chenal jusqu’en pleine mer, sur une distance de 50 kilomètres, apprend-on. Etoundi Oyono a annoncé, au terme de sa première visite le long du chenal, hier, mardi 24 avril 2012, qu’il va «relire» ce contrat.
Il constate par ailleurs que le chenal est actuellement de moins de sept mètres et que lors de la marée, il peut aller jusqu’à neuf mètres de profondeur. Or, en-deçà de cette profondeur somme toute passable, l’on toucherait les sédiments, selon l’appréciation faite à l’issue de la visite dans les eaux fluviales du Wouri. Emmanuel Etoundi Oyono veut donc savoir si le travail, le long du chenal, est bien exécuté et si la rémunération des prestations correspond au travail effectué.
11 milliards
“Etoundi Oyono avait refusé le dragage parcequ’il estimait que ça coûtait trop cher et qu’on pouvait éviter ces dépenses”, révèle un cadre de la maison. Selon une autre source, en 2009, lors de la nommination d’Etoundi Oyono à la Maétur, le dragage du chenal coûtait annuellement 3 milliards de FCfa. Après ce départ, le dragage du chenal a été revu à la hausse et facturé à 11 milliards de FCfa, alors que la distance draguée est de 25 kilomètres. Soit un surplus de huit milliards de FCfa par an et 24 milliards de FCfa au bout des trois années de Dayas Mounomè à la direction générale de l’entreprise publique.
Le 17 juillet 2011, le Pad a payé 600 millions de FCfa à Jean de Nul. Le 10 août 2011 (moins d’un mois après), la société a reçu 600 autres millions. Soit au total 1, 2 milliard de francs Cfa payés en moins d’un mois, note le Consupe. Ce montant représente «le coût d’une partie des travaux réalisés», à en croire une source.
Signature
Lors de sa 37ème session du conseil d’administration tenue le 29 décembre 2010, le conseil avait dénoncé le contrat passé entre le directeur général et le Belge Jan de Nul. «Les administrateurs ont affirmé qu’ils n’avaient pas été préalablement informés ni associés à sa signature. Ils ont demandé au directeur général, Jean-Marcel Dayas Mounoumè, d’annuler ce contrat jugé très onéreux, et d’arrêter la profondeur du chenal à moins de sept mètres. Les administrateurs ont en outre constaté que le contrat est mal ficelé et que les contours des travaux à réaliser sont flous», indique une autre source.
Face à cette confusion, le président du conseil d’administration, Francis Faï Yengo, écrit au directeur général. «Le Pca voulait s’enquérir de la gestion du dragage du chenal. Au bout d’un temps et face au silence du dg, le Pca a saisi la hiérarchie à Yaoundé», nous apprend notre source. Le Jour apprend également que pour la seule année 2011, 91% de marchés ont été passés de gré à gré, non sans la caution du secrétariat général de la Primature.
© PASKAL | Le Jour
11 milliards de FCfa sont dépensés chaque année pour l’approfondissement du chenal. Le nouveau Dg veut relire le contrat avec le Belge Jan de Nul.
Après la suspension de tous les engagements et dépenses liés aux prestations de service au Port autonome de Douala (Pad), le nouveau directeur général, Emmanuel Etoundi Oyono, veut voir clair dans le contrat passé entre le Pad et la société belge Jan de Nul.
Ce contrat avait été signé au cours du premier séjour d’Etoundi Oyono à la tête du Pad. Etoundi Oyono est affecté plus tard à la Maétur comme directeur général. Le contrat avait été signé en 2010 par Jean Marcel Dayas Mounoumè, alors Dg du Pad, au détriment du Néerlandais Boscampo. Il portait sur le dragage du chenal jusqu’en pleine mer, sur une distance de 50 kilomètres, apprend-on. Etoundi Oyono a annoncé, au terme de sa première visite le long du chenal, hier, mardi 24 avril 2012, qu’il va «relire» ce contrat.
Il constate par ailleurs que le chenal est actuellement de moins de sept mètres et que lors de la marée, il peut aller jusqu’à neuf mètres de profondeur. Or, en-deçà de cette profondeur somme toute passable, l’on toucherait les sédiments, selon l’appréciation faite à l’issue de la visite dans les eaux fluviales du Wouri. Emmanuel Etoundi Oyono veut donc savoir si le travail, le long du chenal, est bien exécuté et si la rémunération des prestations correspond au travail effectué.
11 milliards
“Etoundi Oyono avait refusé le dragage parcequ’il estimait que ça coûtait trop cher et qu’on pouvait éviter ces dépenses”, révèle un cadre de la maison. Selon une autre source, en 2009, lors de la nommination d’Etoundi Oyono à la Maétur, le dragage du chenal coûtait annuellement 3 milliards de FCfa. Après ce départ, le dragage du chenal a été revu à la hausse et facturé à 11 milliards de FCfa, alors que la distance draguée est de 25 kilomètres. Soit un surplus de huit milliards de FCfa par an et 24 milliards de FCfa au bout des trois années de Dayas Mounomè à la direction générale de l’entreprise publique.
Le 17 juillet 2011, le Pad a payé 600 millions de FCfa à Jean de Nul. Le 10 août 2011 (moins d’un mois après), la société a reçu 600 autres millions. Soit au total 1, 2 milliard de francs Cfa payés en moins d’un mois, note le Consupe. Ce montant représente «le coût d’une partie des travaux réalisés», à en croire une source.
Signature
Lors de sa 37ème session du conseil d’administration tenue le 29 décembre 2010, le conseil avait dénoncé le contrat passé entre le directeur général et le Belge Jan de Nul. «Les administrateurs ont affirmé qu’ils n’avaient pas été préalablement informés ni associés à sa signature. Ils ont demandé au directeur général, Jean-Marcel Dayas Mounoumè, d’annuler ce contrat jugé très onéreux, et d’arrêter la profondeur du chenal à moins de sept mètres. Les administrateurs ont en outre constaté que le contrat est mal ficelé et que les contours des travaux à réaliser sont flous», indique une autre source.
Face à cette confusion, le président du conseil d’administration, Francis Faï Yengo, écrit au directeur général. «Le Pca voulait s’enquérir de la gestion du dragage du chenal. Au bout d’un temps et face au silence du dg, le Pca a saisi la hiérarchie à Yaoundé», nous apprend notre source. Le Jour apprend également que pour la seule année 2011, 91% de marchés ont été passés de gré à gré, non sans la caution du secrétariat général de la Primature.