La démission de Mgr Victor Tonyé Bakot est un signal fort du Pape François à notre épiscopat qui est traversé par des conflits et des scandales liés aux affaires de ce monde. Les évêques se doivent d’être aux avants postes de l’évangélisation et doivent s’éloigner d’un fonctionnariat riche et paresseux. L’Evangile social est absent du discours de nos évêques qui n’est plus une prédication et un enseignement.
Il nous revient en tant que peuple de Dieu de trouver le sens profond du mot vocation car «on n’a pas la vocation» on doit accepter d’attendre d’être appelé voilà pourquoi notre église est en danger chaque fois que nos évêques se réunissent en club tribal, les Ewondo, les bassa’a, les bamiléké qui mettent sur pied des officines pour préparer la succession de tel ou tel évêque dont on voit la retraite s’approcher.
La réforme de la curie romaine entreprise par le Pape François vise justement à replacer au cœur de l’Eglise le peuple et le clergé qui se doivent d’être consultés au moment de nommer un évêque comme on l’a fait avec Ambroise de Milan qui a été ordonné évêque comme on dit «ordinatioinvituscoactus » que je traduirai par «contraint et forcé» c’est-à-dire par le choix du peuple et non par celui d’un officine occulte.
Nous devons lire cette démission avec les yeux de croyants en nous demandant à quoi sert le caractère sacerdotale ? Quand on montre ses limites on se retire. Le manque de vigilance face aux souffrances du peuple rend tiède le pasteur, le rend distrait oublieux et même indifférent. Le peuple de Dieu de Mvolyé a relevé il n’y a pas longtemps les difficultés qu’il rencontrait pour avoir une place au cimetière où il faut désormais débourser environ un million de francs pour enterrer un mort, cette séduction de l’argent, ce carriérisme de notre clergé, cet esprit de compromis avec l’esprit du monde voilà ce que le Pape refuse.
Pour moi et je terminerai par là le gouvernement de l’Eglise connait les Jésuites, l’heure n’est plus au bricolage.