Douala-N’djamena: le corridor de l’espoir
Douala-N’djamena: le corridor de l’espoir
(Cameroon-Tribune 23/12/2010)
L’achèvement du bitumage de cette route facilitera davantage les échanges entre le Sud et le Nord du Cameroun et accélèrera le processus d’intégration avec les pays voisins.
Il faut passer entre cinq à huit jours pour rallier Douala et N’Djamena sur une route à la fois bitumée et en terre longue de 1500 km. D’autant plus qu’entre Garoua-Boulaï et Ngaoundéré, Dimako-Bonis, le voyage est un véritable parcours du combattant. Sur ces itinéraires en terre, l’usager, dans son voyage, est confronté à la poussière et aux bourbiers selon qu’on est en saison sèche ou en saison pluvieuse. Entre nids de poule, crevasses, ouvrages d’art délabrés, étroitesse de la chaussée et gros porteurs renversés sur la voie, Garoua-Boulaï-Ngaoundéré est une épreuve permanente pour les nombreux transporteurs et voyageurs qui empruntent ce tronçon. Ce qui fait qu’aujourd’hui entre Garoua-Boulaï et Ngaoundéré, les bœufs se déplacent mieux que les véhicules. Il n’est pas rare de trouver des troupeaux de bêtes carrément couchés sur la chaussée. Il faut se lever tôt pour avoir un véhicule pour aller d’une localité à une autre. Les villages ne sont que quelques hameaux disséminés à travers la savane et des forêts arbustives. Les édifices publics et les habitations en matériaux définitifs sont un peu rares. A vue d’œil, les cases en matériaux provisoires sont les plus nombreuses.
Avec le bitumage entamé des trois tronçons Garoua-Boulaï-Nandéké (86km), Nandéké-Mbéré (72,5 km) et Mbéré-Ngaoundéré (86 km), la circulation des hommes et des biens sera davantage fluide à la fin de l’année 2012 et l’achèvement en 2011 de l’axe Dimako-Bonis (24km) qui rentre dans le lot n°2 du chantier de bitumage Ayos-Bonis. A la fin, il est question de désenclaver les trois régions septentrionales du Cameroun. Au plan économique, la construction entamée de cet axe va davantage faciliter les échanges entre le sud et le nord du pays. Dans le même ordre d’idées, les échanges entre le Cameroun, le Nigeria, la République centrafricaine et le Tchad vont tirer profit et le processus de l’intégration sous-régionale connaîtra un coup d’accélérateur. De ces échanges avec les pays voisins, le Cameroun verra ses recettes issues du droit de transit augmenter.
Le long du parcours, certaines localités traversées par le corridor pourront ainsi connaître une activité économique intense. A l’instar des localités d’Awae, de Boumnyebel, d’Edéa et d’Onomayos d’autres villes et villages verront également en marge des recettes générées par l’installation des postes de péage et des stations de pesage, se développer des petites activités commerciales génératrices de revenus au profit des populations.
Sainclair MEZING
(Cameroon-Tribune 23/12/2010)
L’achèvement du bitumage de cette route facilitera davantage les échanges entre le Sud et le Nord du Cameroun et accélèrera le processus d’intégration avec les pays voisins.
Il faut passer entre cinq à huit jours pour rallier Douala et N’Djamena sur une route à la fois bitumée et en terre longue de 1500 km. D’autant plus qu’entre Garoua-Boulaï et Ngaoundéré, Dimako-Bonis, le voyage est un véritable parcours du combattant. Sur ces itinéraires en terre, l’usager, dans son voyage, est confronté à la poussière et aux bourbiers selon qu’on est en saison sèche ou en saison pluvieuse. Entre nids de poule, crevasses, ouvrages d’art délabrés, étroitesse de la chaussée et gros porteurs renversés sur la voie, Garoua-Boulaï-Ngaoundéré est une épreuve permanente pour les nombreux transporteurs et voyageurs qui empruntent ce tronçon. Ce qui fait qu’aujourd’hui entre Garoua-Boulaï et Ngaoundéré, les bœufs se déplacent mieux que les véhicules. Il n’est pas rare de trouver des troupeaux de bêtes carrément couchés sur la chaussée. Il faut se lever tôt pour avoir un véhicule pour aller d’une localité à une autre. Les villages ne sont que quelques hameaux disséminés à travers la savane et des forêts arbustives. Les édifices publics et les habitations en matériaux définitifs sont un peu rares. A vue d’œil, les cases en matériaux provisoires sont les plus nombreuses.
Avec le bitumage entamé des trois tronçons Garoua-Boulaï-Nandéké (86km), Nandéké-Mbéré (72,5 km) et Mbéré-Ngaoundéré (86 km), la circulation des hommes et des biens sera davantage fluide à la fin de l’année 2012 et l’achèvement en 2011 de l’axe Dimako-Bonis (24km) qui rentre dans le lot n°2 du chantier de bitumage Ayos-Bonis. A la fin, il est question de désenclaver les trois régions septentrionales du Cameroun. Au plan économique, la construction entamée de cet axe va davantage faciliter les échanges entre le sud et le nord du pays. Dans le même ordre d’idées, les échanges entre le Cameroun, le Nigeria, la République centrafricaine et le Tchad vont tirer profit et le processus de l’intégration sous-régionale connaîtra un coup d’accélérateur. De ces échanges avec les pays voisins, le Cameroun verra ses recettes issues du droit de transit augmenter.
Le long du parcours, certaines localités traversées par le corridor pourront ainsi connaître une activité économique intense. A l’instar des localités d’Awae, de Boumnyebel, d’Edéa et d’Onomayos d’autres villes et villages verront également en marge des recettes générées par l’installation des postes de péage et des stations de pesage, se développer des petites activités commerciales génératrices de revenus au profit des populations.
Sainclair MEZING
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