Douala : Célestin Djamen séquestré par des gendarmes
l’Uda vendredi dernier a été interrompue.
Une escouade de plus de 10 gendarmes a interrompu la conférence de presse organisée par Célestin Djamen à Douala vendredi dernier. La salle réquisitionnée par le président de l’Union pour une diaspora active (Uda) a été bouclée autour de 16 heures 30 minutes.
« J’ai reçu l’ordre de faire évacuer ces lieux, parce que cette réunion est interdite », a lancé le chef d’escadron commandant le groupement territorial de gendarmerie de Douala aux journalistes et aux personnalités présentes à Akwa. Les cameramen et les conférenciers ont été séquestrés pendant près d’une demi-heure, tandis que tous les journalistes ont été soigneusement fouillés avant leur sortie de la salle de conférence. « Toutes les personnes ici présentes ont reçu des invitations en bonne et due forme et il ne s’agit nullement d’une réunion publique », a répondu Célestin Djamen. Sa réaction n’a eu aucun écho favorable auprès de gendarmes qui ont invoqué sans pièce, une interdiction signée du sous-préfet de Douala 1er.
Les gendarmes sont intervenus alors que Célestin Djamen avait déjà évacué les points essentiels de sa communication qui a été précédée d’une déclaration de Mboua Massok. « Le transfert des fonds à l’étranger par nos dirigeants est une tradition qui leur a été léguée par les colonisateurs », a expliqué le « leader panafricaniste engagé ». Célestin Djamen a précisé que sa conférence de presse lui donnait l’occasion de répondre au ministre de la Communication, Issa Tchiroma, et au directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Belinga Eboutou, pour leur mauvaise interprétation de la plainte contre Paul Biya pour « recel de détournements de deniers publics ». M. Djamen a indiqué qu’il n’a jamais porté plainte contre le Cameroun, « mais contre le citoyen Paul Biya qui est par ailleurs président de la République ». Quid de ce que sa démarche serait un acte patriotique ? Le président de l’Uda a répondu qu’il avait posé un « acte judiciaire citoyen », qui ne ternit pas plus l’image du Cameroun à l’étranger que le choléra, le détournement des deniers publics et le délabrement des systèmes éducatif et sanitaire du pays.
Il a par ailleurs affirmé qu’il ne répondrait pas à Issa Tchiroma qui lui a promis la déchéance de sa nationalité camerounaise. Motif invoqué, le ministre de la Communication qui se positionne comme défenseur autoproclamé de Paul Biya est le même personnage qui alimentait un front de l’opposition radicale, et qui signait en compagnie d’autres personnalités de sa région, un mémorandum dénonçant la mauvaise gestion du pays par Paul Biya.
Denis Nkwebo