Douala - Bonamoussadi: Un homme tue sa femme et se suicide
DOUALA - 20 Avril 2012
© Bernard Tchami | La Nouvelle Expression
Un homme a tué son épouse de deux coups de poignard, avant d’ingurgiter une bonne dose du whisky frelaté pour se donner la mort,au quartier Mbangué à Douala 5è
© Bernard Tchami | La Nouvelle Expression
Un homme a tué son épouse de deux coups de poignard, avant d’ingurgiter une bonne dose du whisky frelaté pour se donner la mort,au quartier Mbangué à Douala 5è
La scène macabre s’est passée dans
l’après-midi du 18 avril 2012, au quartier Mbangué à Douala 5è. Les
causes restent inconnues. Un homme a tué son épouse de deux coups de
poignard, avant d’ingurgiter une bonne dose du whisky frelaté pour se
donner la mort, mercredi aux environs de 14h à leur domicile au quartier
Mbangué, une banlieue de Bonamoussadi, dans l’arrondissement de Douala
5è. La femme, Françoise Moutassi Moukala, âgée de 43 ans, est décédée
«suite à deux coups de poignard du mari», Romuald Edimo, âgé de 48 ans,
"qui se serait donné la mort après", a-t-on indiqué dans son entourage
lors de notre descente. Selon les témoignages des voisins, ce couple
qui vivait maritalement depuis un bon bout de tems, n’a jamais eu de
périodes de paix, au point les habitants avaient décidé ne plus se mêler
dans leur histoire de bagarre. Dans la journée du 18 avril 2012,
indique une source, est née une vive tension entre les deux ayant
débouché sur un échange de coups de poing. Quelques temps après,
signale-t-on, un silence de cimetière s’en est suivi jusqu’au moment
où, la sœur cadette de la défunte arrive et constate à travers la
fenêtre, que sa grand-sœur gît dans une marre de sang. Des indiscrétions
signalent qu’à la veille de son décès, la défunte a eu une chaude
empoignade avec une de ses voisines, laquelle lui a dit «Je verrai
comment tu vas te réveiller de ton lit le lendemain». La gendarmerie de
Bonassadi informée, est descendue sur les lieux et a découvert le corps
de la femme sans vie; et celui de l’homme qui respirait encore avant la
bouche bâillonnée, apprend-on. Transporté à l’hôpital de district de
Deido, le défunt Edimo a rendu l’âme. Une enquête est ouverte à la
brigade de gendarmerie de Bonamoussadi pour savoir ce qui s’est passé
exactement. Les deux corps sont déposés à la morgue de cet hôpital.
Seuls les éléments de la gendarmerie de Bonamoussadi, descendus sur le
lieu du crime une fois de plus le 19 avril, établiront la vérité de ce
qui aura poussé le défunt à l’acte.
Ces hommes qui tuent au nom de l’amour! C’est le troisième crime passionnel en l’espace d’un mois. Cet autre crime crapuleux qui s’est déroulé dans la banlieue de Bonaloussadi, survient un mois après qu’une fille de 19 ans assassine son amant pour tromperie, le 16 mars au quartier New-Bell à Douala, et celui qui s’est déroulé au quartier Elf Village, non loin de «Picasso» bar où un jeune homme d’environ 25 ans, n’a supporté que sa copine le quitte, à trouver mieux de la tuer au domicile de ses parents à Bobongo II Petit-Paris avant de se donner lui aussi la mort, en se coupant la veine jugulaire quelques jours après la célébration du 8 mars 2012. Au moins quinze personnes ont été tuées au Cameroun depuis le début de cette année. C'est le triste constat établi par l'association «Vie en couple». Réunis à Douala le 2 mars 2012, les membres de cette association déploraient la recrudescence des crimes passionnels au Cameroun, surtout dans les villes de Douala et Yaoundé qui enregistrent le plus de cas. |
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