Ces
hauts commis de l’Etat, anciens et actuels, figurent sur une liste des
personnes indélicates qui occupent illégalement le domaine maritime de
l’Etat dressée par le préfet de l’Océan.Les
choses sont allées très vite. Cinq jours seulement après son
installation par le gouverneur de la région du Sud, le nouveau préfet de
l’Océan a annoncé la couleur.
Dans un communiqué préfectoral publié le 7 novembre courant, Antoine Bissaga met en garde tous les occupants illégaux du domaine maritime de l’Etat et les somme de se conformer rapidement à la réglementation en vigueur. Les personnes concernées sont invitées à s’acquitter de leurs obligations fiscales, notamment le payement de la taxe foncière pour ceux qui revendiquent un titre de propriété.
Ce sont ainsi quelque 82 personnes qui sont concernées par cette opération coup de poing. La lecture de cette liste met en exergue les noms des pontes du régime parmi ces délinquants fiscaux et ces hors-la-loi. De Alexis Dipanda Mouellé, le premier président de la Cour suprême à Thomas Tobbo Eyoum en passant par Luc Ayang, l’inamovible président du Conseil économique et social, Remy Zé Méka, l’ancien Sed, ou Victor Fotso le célèbre homme d’affaires, les apparatchiks du régime sont nombreux (voir la liste)…
Cette ruée vers le domaine maritime de l’Etat est telle que les populations riveraines et villageoises des zones concernées se voient interdites pratiquement d’accès à la plage, les constructions souvent insolentes des occupants illégaux leur barrant le front de mer. Ce n’est pas la première fois qu’une tentative de mettre tout ce beau monde à l’ordre est engagée.
Antoine Bissaga peut-il réussir là où ses prédécesseurs ont échoué ? Beaucoup pensent qu’il va rapidement se faire taper sur les doigts et qu’on entendra plus parler de cette affaire. En tout cas, les paris sont ouverts, même si le jeu est plié d’avance. A moins que…
