Diversion: Marafa Hamidou Yaya voulait-il vraiment démissionner?
YAOUNDÉ - 30 Mai 2012
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Dans ses correspondances au Chef de l'Etat et au peuple camerounais, l'ex MINATD laisse croire que Paul Biya aurait refusé son offre de démission du gouvernement. Info ou intox?
Depuis l'avènement des libertés collectives et individuelles, certaines hautes personnalités politiques qui n'étaient plus en phase avec les orientations gouvernementales ont marqué leur différence en présentant leur démission des postes qu'ils occupaient. Au cours de la tumultueuse période du début des années 90, Garga Haman Adji qui occupait le fauteuil de ministre du Contrôle supérieur de l'Etat et de la Reforme administrative claquait la porte du gouvernement avec fracas. Certains ont assimilé son geste audacieux aux calculs politiciens au moment où la survie du régime suscitait des doutes.
Garga Haman Adji qui ne trainait pas des sales casseroles derrière lui n'a jamais été inquiété et est même à ce jour, l'opposant le plus convaincant Contre Paul Biya.
Quelques années après, Titus Edzoa qui était ministre de la Santé après avoir été débarqué du prestigieux poste de SG PRC, a remis sa démission au Chef de l'Etat. L'homme n'aurait pas été inquiété s'il ne s'était pas égaré, dans son bras de fer qu'il a voulu avec le Chef de l'Etat et à travers d'autres manœuvres comme la distribution massive des tracts hostiles à Biya.
Plus près de nous, le professeur Maurice Kamto a démissionné après la dernière élection présidentielle. Il reste en liberté parce qu'il n'a sans doute pas manifestement de velléités guerrières avec le régime qui reste tout puissant.
Ces trois anciens membres du gouvernement ont pris leur décision sans consulter le Chef de l'Etat puisqu'ils estimaient agir en harmonie avec leur conscience et que leur décision ne faisait pas l'objet d'un chantage politique ou de pressions violées.
Pitreries
Certains observateurs avertis sourient tout simplement quand ils entendent l'ex MINATD dire qu'il aurait depuis 2008, présenté sa démission à plusieurs reprises au Chef de l'Etat. Voulait-il vraiment démissionner du gouvernement ou faisait-il tout simplement du chantage au Chef de l'Etat, se demande-t-on? Marafa serait parti du gouvernement même sans l'avis de Paul Biya s'il l'avait vraiment voulu. Prétendre qu'il ne l'aurait pas fait parce que le Chef de l'Etat lui aurait réaffirmé sa confiance chaque fois qu'il voulait partir, veut dire qu'il se croyait à la fois indispensable et invulnérable.
En voulant jouer au chat et à la souris, l'ex MINATD a mal négocié sa disgrâce et ce ne sont pas ses élucubrations actuelles qui le réhabiliteront aux yeux des Camerounais.
Connexions
Plus les jours passent, plus les preuves de l'extrême complicité entre l'ex MINATD et Yves Michel Fotso s'accumulent. Pourquoi le premier cherche-t-il à protéger le second dans ses différentes déclarations, alors qu'il est de plus en plus prouvé que ce dernier est la pierre angulaire de la fameuse affaire Albatros? Certaines indiscrétions laissent croire que le milliardaire de Bandjoun qui est un allié de choix du tribun peulh aurait hérité du poste de ministre des Finances une fois son ami au sommet de l'Etat car, pour l'ex MINATD le seul vrai successeur de Paul Biya, c'était lui.
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Dans ses correspondances au Chef de l'Etat et au peuple camerounais, l'ex MINATD laisse croire que Paul Biya aurait refusé son offre de démission du gouvernement. Info ou intox?
Depuis l'avènement des libertés collectives et individuelles, certaines hautes personnalités politiques qui n'étaient plus en phase avec les orientations gouvernementales ont marqué leur différence en présentant leur démission des postes qu'ils occupaient. Au cours de la tumultueuse période du début des années 90, Garga Haman Adji qui occupait le fauteuil de ministre du Contrôle supérieur de l'Etat et de la Reforme administrative claquait la porte du gouvernement avec fracas. Certains ont assimilé son geste audacieux aux calculs politiciens au moment où la survie du régime suscitait des doutes.
Garga Haman Adji qui ne trainait pas des sales casseroles derrière lui n'a jamais été inquiété et est même à ce jour, l'opposant le plus convaincant Contre Paul Biya.
Quelques années après, Titus Edzoa qui était ministre de la Santé après avoir été débarqué du prestigieux poste de SG PRC, a remis sa démission au Chef de l'Etat. L'homme n'aurait pas été inquiété s'il ne s'était pas égaré, dans son bras de fer qu'il a voulu avec le Chef de l'Etat et à travers d'autres manœuvres comme la distribution massive des tracts hostiles à Biya.
Plus près de nous, le professeur Maurice Kamto a démissionné après la dernière élection présidentielle. Il reste en liberté parce qu'il n'a sans doute pas manifestement de velléités guerrières avec le régime qui reste tout puissant.
Ces trois anciens membres du gouvernement ont pris leur décision sans consulter le Chef de l'Etat puisqu'ils estimaient agir en harmonie avec leur conscience et que leur décision ne faisait pas l'objet d'un chantage politique ou de pressions violées.
Pitreries
Certains observateurs avertis sourient tout simplement quand ils entendent l'ex MINATD dire qu'il aurait depuis 2008, présenté sa démission à plusieurs reprises au Chef de l'Etat. Voulait-il vraiment démissionner du gouvernement ou faisait-il tout simplement du chantage au Chef de l'Etat, se demande-t-on? Marafa serait parti du gouvernement même sans l'avis de Paul Biya s'il l'avait vraiment voulu. Prétendre qu'il ne l'aurait pas fait parce que le Chef de l'Etat lui aurait réaffirmé sa confiance chaque fois qu'il voulait partir, veut dire qu'il se croyait à la fois indispensable et invulnérable.
En voulant jouer au chat et à la souris, l'ex MINATD a mal négocié sa disgrâce et ce ne sont pas ses élucubrations actuelles qui le réhabiliteront aux yeux des Camerounais.
Connexions
Plus les jours passent, plus les preuves de l'extrême complicité entre l'ex MINATD et Yves Michel Fotso s'accumulent. Pourquoi le premier cherche-t-il à protéger le second dans ses différentes déclarations, alors qu'il est de plus en plus prouvé que ce dernier est la pierre angulaire de la fameuse affaire Albatros? Certaines indiscrétions laissent croire que le milliardaire de Bandjoun qui est un allié de choix du tribun peulh aurait hérité du poste de ministre des Finances une fois son ami au sommet de l'Etat car, pour l'ex MINATD le seul vrai successeur de Paul Biya, c'était lui.