Discours de Paul Biya : Atonie des dirigeants, Elecam, social et grandes ambitions
Discours de Paul Biya : Atonie des dirigeants, Elecam, social et grandes ambitions
(Bonaberi 04/01/2011)
Dans son discours de fin d'année, le président camerounais à critiqué à demi-mots les responsables des dossiers qui n'ont pas avancé, insisté sur Elecam et promis l'accomplissement de nombreux projets pour les années à venir
"Passivité de certains responsables"
Comme il est de coutume chaque 31 Décembre, le président camerounais Paul Biya s’est adressé à la nation dans son discours annuel. Un discours réellement de rupture, différent des habituels bilans assez scolaires du chef de l’Etat, qui a promis une année différente qui marquera l’entrée du Cameroun dans la cour des grands.
On pourrait séparer le discours présidentiel en deux parties, un bilan assez pessimiste où Paul Biya a reconnu les difficultés du Cameroun dans plusieurs plans, évoquant par exemple la balance commerciale qui ne doit son excédent qu’au pétrole, les trop grandes importations au détriment de la production locale, et les effets latents de la crise qui ont agi négativement sur l’activité économique camerounaise, tant au niveau des exportations que des relations économiques avec les partenaires étrangers : investissements, crédits, etc.
Dans ce bilan, le chef de l’Etat s’est montré à plusieurs reprises assez mécontent du fonctionnement du gouvernement qu’il a à demi-mots pointés du doigt : manque de crédibilité auprès des partenaires financiers avec la sous-consommation des crédits, dérives inacceptables dans le dossier des logements sociaux, il a évoqué une « certaine passivité de quelques responsables » qui a donné un retard à l’allumage de nombreux projets, demandant d’ailleurs que ces projets fassent « [ l’objet d’un suivi suffisamment volontariste] ».
Gratuité des traitement anti paludéens pour les moins de cinq ans
S’il a plus ou moins clairement critiqué les hauts-placés, il a salué la diaspora camerounaise qui contribue selon lui à donner une image d’un Cameroun « sérieux et dynamique ».
Dans ce tableau assez obscur, le président s’est en revanche félicité de réalisations importantes sur le plan international, avec le succès de la conférence Africa21, de l’avancée du Cameroun sur le plan diplomatique avec un renforcement de sa position dans le monde, et surtout du succès du Cameroun en tant qu’Etat démocratique.
Dans la seconde partie de son discours, Paul Biya a promis de catalyser les différents projets en cours, avec notamment l’emprunt obligataire de 200 milliards qui n’était selon le président pas incontournable mais qui avait pour but d’accélérer la tenue de ces projets.
D’ici peu donc, conditionnellement à la reprise et à la croissance, devraient sortir du placard de grands projets trop longtemps mis au placard, avec un accent particulier sur le social. Bientôt donc, l’accès aux traitements contre le paludisme simple devrait être gratuit pour les enfants de moins de cinq ans, création de nombreux logements sociaux, le confort du citoyen devrait être de mise dès 2011.
"L'utilisation du droit de vote est un devoir"
D’autres grands projets requerront l’attention du président dans les prochaines années, notamment le retour à une production agricole de croisière, sur le plan industriel notamment ; les circonstances sont favorables, les banques étant en excès de liquidité et les bailleurs de fond étant dans de bonnes dispositions. On se doute que le président pense en particulier aux Chinois, très désireux d’accompagner le Cameroun dans les prochaines années, comme ils l’ont montré avec un récent chèque de plus d’un milliard de francs cfa.
Seul point d’ombre dans le futur, la reprise économique qui jouera un grand rôle dans la relance économique et dans la lutte contre le chômage. C’est en effet de ce facteur que dépendent les importations, l’activité globale du pays et surtout, la croissance qui est à la base de tout.
Le président a d’ailleurs appelé tous les Camerounais à s’inscrire à Elecam, estimant que l’utilisation du droit de vote était un devoir citoyen pour chacun.
(Bonaberi 04/01/2011)
Dans son discours de fin d'année, le président camerounais à critiqué à demi-mots les responsables des dossiers qui n'ont pas avancé, insisté sur Elecam et promis l'accomplissement de nombreux projets pour les années à venir
"Passivité de certains responsables"
Comme il est de coutume chaque 31 Décembre, le président camerounais Paul Biya s’est adressé à la nation dans son discours annuel. Un discours réellement de rupture, différent des habituels bilans assez scolaires du chef de l’Etat, qui a promis une année différente qui marquera l’entrée du Cameroun dans la cour des grands.
On pourrait séparer le discours présidentiel en deux parties, un bilan assez pessimiste où Paul Biya a reconnu les difficultés du Cameroun dans plusieurs plans, évoquant par exemple la balance commerciale qui ne doit son excédent qu’au pétrole, les trop grandes importations au détriment de la production locale, et les effets latents de la crise qui ont agi négativement sur l’activité économique camerounaise, tant au niveau des exportations que des relations économiques avec les partenaires étrangers : investissements, crédits, etc.
Dans ce bilan, le chef de l’Etat s’est montré à plusieurs reprises assez mécontent du fonctionnement du gouvernement qu’il a à demi-mots pointés du doigt : manque de crédibilité auprès des partenaires financiers avec la sous-consommation des crédits, dérives inacceptables dans le dossier des logements sociaux, il a évoqué une « certaine passivité de quelques responsables » qui a donné un retard à l’allumage de nombreux projets, demandant d’ailleurs que ces projets fassent « [ l’objet d’un suivi suffisamment volontariste] ».
Gratuité des traitement anti paludéens pour les moins de cinq ans
S’il a plus ou moins clairement critiqué les hauts-placés, il a salué la diaspora camerounaise qui contribue selon lui à donner une image d’un Cameroun « sérieux et dynamique ».
Dans ce tableau assez obscur, le président s’est en revanche félicité de réalisations importantes sur le plan international, avec le succès de la conférence Africa21, de l’avancée du Cameroun sur le plan diplomatique avec un renforcement de sa position dans le monde, et surtout du succès du Cameroun en tant qu’Etat démocratique.
Dans la seconde partie de son discours, Paul Biya a promis de catalyser les différents projets en cours, avec notamment l’emprunt obligataire de 200 milliards qui n’était selon le président pas incontournable mais qui avait pour but d’accélérer la tenue de ces projets.
D’ici peu donc, conditionnellement à la reprise et à la croissance, devraient sortir du placard de grands projets trop longtemps mis au placard, avec un accent particulier sur le social. Bientôt donc, l’accès aux traitements contre le paludisme simple devrait être gratuit pour les enfants de moins de cinq ans, création de nombreux logements sociaux, le confort du citoyen devrait être de mise dès 2011.
"L'utilisation du droit de vote est un devoir"
D’autres grands projets requerront l’attention du président dans les prochaines années, notamment le retour à une production agricole de croisière, sur le plan industriel notamment ; les circonstances sont favorables, les banques étant en excès de liquidité et les bailleurs de fond étant dans de bonnes dispositions. On se doute que le président pense en particulier aux Chinois, très désireux d’accompagner le Cameroun dans les prochaines années, comme ils l’ont montré avec un récent chèque de plus d’un milliard de francs cfa.
Seul point d’ombre dans le futur, la reprise économique qui jouera un grand rôle dans la relance économique et dans la lutte contre le chômage. C’est en effet de ce facteur que dépendent les importations, l’activité globale du pays et surtout, la croissance qui est à la base de tout.
Le président a d’ailleurs appelé tous les Camerounais à s’inscrire à Elecam, estimant que l’utilisation du droit de vote était un devoir citoyen pour chacun.
© Copyright Bonaberi