Discorde MANIDEM: le cas du président mis en examen
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«Il n’est pas exclu que le président du MANIDEM soit suspendu de ses fonctions ou exclu de la direction du parti dans les jours qui viennent. La décision unilatérale qu’il a prise en excluant les membres du Bureau politique et du Conseil national de coordination, est un acte d’indiscipline caractérisée. Il reviendra à la réunion du Bureau politique prévue à Yaoundé le 29 mai 2010 de se prononcer là-dessus». Tels sont les propos tenus par Paulin Hiléla Matug, secrétaire adjoint à la communication, après la réunion extraordinaire du Bureau politique qui s’est tenue le samedi 8 mai 2010 au siège du parti à Douala.
Un seul point était inscrit à l’ordre du jour à savoir la crise de direction au sein du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), les membres par la voix de Jean Baptiste Ketchateng qui faisait office de président de séance, ont rappelé que «le comité national de coordination (CNC, ndlr) est l’organe de direction du parti entre deux congrès ; le Bureau politique gère le parti entre deux CNC ; le CCNC est convoqué par le Bureau politique». Avant de décider que «la direction du parti est collégiale et les décisions ne sauraient en aucun cas être l’émanation d’un seul membre du Bureau politique ou du secrétariat. Par conséquent, le camarade André Banda Kani ne peut statutairement exclure les camarades (…). Seules les instances sus énumérées prennent des décisions et des sanctions. Compte tenu de tout cela, le Bureau politique constate la nullité et l’inapplicabilité de cette décision qui de surcroit n’est que disponible dans les médias».
On se souvient que le mercredi 5 mai 2010, une conférence de presse du président avait été interdite par les membres du Bureau politique du MANIDEM. Entre ceux qui pensent que Anicet Ekané est à l’origine de cette annulation, qui met à nu les guéguerres de positionnement au sein de ce parti, et ceux dédouanent l’ex- président, le débat au sein du parti est loin d’être fermé.
Membres exclus et réhabilités par le Bureau politique
1. Fils Valentin Dogmo (vice président chargé des élections et des relations avec les institutions de la République
2. Pierre Abanda Kpama (secrétaire à la formation)
3. Richard Martin Ntondo (secrétaire à l’organisation)
4. Jean Emmanuel Mpouma (secrétaire adjoint aux affaires économiques)
5. Bona Bépa (membre du Bureau et coordinateur du Mfoundi)
6. Ghonda Nounga (membre du Bureau politique)