DIRECTION GÉNÉRALE DES DOUANES : NGOH NGOH MANŒUVRE POUR DÉBARQUER LIBOM LI LIKENG

 

Cameroun,Cameroon - Direction générale des Douanes : Ngoh Ngoh manœuvre pour débarquer Libom Li LikengDe nombreux rapports de gestion plaident pour le limogeage du directeur des Douanes. Le secrétaire général de la présidence pourrait en profiter pour placer un pion.

 

De grandes manœuvres sont perceptibles au Palais d’Etoudi, depuis que le président de la République est revenu au pays, après des vacances bien méritées en Europe. De sources dignes de foi, Paul Biya aussitôt rentré, a immédiatement instruit l’accélération d’un certain nombre de dossiers. Selon ces indiscrétions, en marge du lancement du processus de renouvellement des organes de base du parti au pouvoir, les prochains jours devraient être consacrés à de grands mouvements dans plus d’une structure étatique. De manière singulière, il se dit qu’à la faveur des rapports la santé de la Douane, les supputations portent désormais sur le sort de Mme Libom Li Likeng.

 

En fait, depuis que la situation au sein de cette société stratégique est devenue préoccupante, la patronne des lieux cristallise les passions. Le climat serait devenu, laisse-t-on entendre, tellement lourd qu’une action forte est plus que jamais envisagée. En interne, on accuse l’épouse du pasteur Libom Li Likeng de s’être engraissée, en un laps de temps, sur le dos des contribuables. Sinon, rien d’autres ne peut justifier la descente de la mission dirigée par Zeh Mboutou dans la capitale économique, pour opérer un audit de la gestion du Dg des Douanes entre 2007-2013. On indexe le Dg des Douanes d’avoir accordé des faveurs aux nombreux affidés via l’octroi des moratoires, des rabattements des droits de douane, les dispenses d’AVI. Avec à la clé, pas moins de 87 milliards de francs ainsi pompés, en terme de manque à gagner.

En off, l’on soutient que l’enquête instruite par le ministre des Finances (Minfi) tombe non seulement à pic, mais devrait s’étendre à tous les services de la douane où, dit-on, la gabegie aurait atteint la côte d’alerte. Car, en termes de fautes de gestion, Libom Li Likeng ne saurait en être la seule responsable. « On tente aujourd’hui de noyer le poisson en accusant l’actuel Minfi de vouloir se payer la tête du Dg des Douanes. Pourtant, le prédécesseur d’Alamine Ousmane Mey s’était déjà plaint de la gestion de cette société à capitaux publics.

 

Adeptes des pirouettes financières, elle a toujours su faire dans la diversion en se payant le luxe d’arracher des distinctions en trompe-l’œil. Mais aujourd’hui, on comprend que tout cela n’était que du bluff», confie-t-on dans les milieux de la douane. Il se murmure dans le sérail que c’est plutôt depuis la tour de marbre d’Etoudi que serait partie la décision de fouiner dans les casseroles de « Minette ». D’autres observateurs se souviennent qu’à une certaine époque, elle avait été secouée par l’affaire des « 09 milliards» subrepticement détenus, via un de ses comptes, par un de ses fils, Ézéchiel Dissacke Delon. Lequel se passait pour être un simple étudiant aux États-Unis. Pourtant, il constituait l’un des maillons du vase communicant entre les caisses de la douane camerounaise et des caisses privées.

 

Affaire de famille. Toute proportion gardée, il n’est pas exclu que le départ du Dg des Douanes (dont on dit hors du pays) donnerait l’occasion au secrétaire général de la présidence de la République de tisser davantage sa toile. D’ailleurs, indiquent ses détracteurs, depuis qu’il a été propulsé à ce prestigieux poste, il n’a fait que cela. Au palais de l’unité, cette propension à placer ses proches dans les différents rouages de l’Etat ne se raconte plus. De la Cameroon Airline corporation (Camair-Co), à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) en passant par l’Agence de régulation des marchés publics (Arpm), Ferdinand Ngoh Ngoh a plus d’une corde dans son arc pour agrandir la coterie.

 

De par son rôle central en matière de renseignement, il jouit du privilège de «corriger» les projets de nomination à de hautes fonctions destinés à la très haute attention du chef de l’Etat. Ainsi, il est capable d’y injecter, parents, amis, connaissances recrutés pour la plupart dans le département de la Haute Sanaga. Ce qui apparemment ne serait pas du goût des autres dignitaires du régime et notamment, ceux de la région du Sud. Ces derniers, à défaut de voir Libom Li Likeng, une sudiste d’Ebolowa, changer de portefeuille, aimeraient qu’elle soit remplacée par un autre Sudiste. Du coup, les clans Bulu et Nanga se regardent en chiens de faïences, en attendant la décision d’Étoudi.

 

© Source : La Météo


18/09/2014
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