Il vient de remettre les parchemins aux étudiants de la cinquième cuvée de son école de journalisme. Entre autres polémiques soulevées, le général de Dieu a profité de cette occasion pour snober l’ancien archevêque métropolitain de Yaoundé.
Décidément, ce petit homme ne lâche plus la communication. A-t-il encore le temps d’aller prêcher sur le terrain ? Bien sûr que non. D’ailleurs, « L’église n’est pas seulement faite pour prêcher le ciel, mais pour sortir les gens du chômage, pouvoir répondre à des besoins sociaux concrets ». Insistait le pasteur.
Les panneaux publicitaires géants jonchant les carrefours des grandes villes, portant des messages souvent mi-édifiants, mi-choquants, du genre « Une église fermée, est un quartier sacrifié », démontrent le grand crédit que le général accorde à la Communication. A travers son église « Cathédrale de la foi », où les différentes paroisses frisent le paradis sur terre, il veut illustrer véritablement que « La vie n’appartient pas aux pauvres ».
Sa paroisse d’Elig Essono qui, vendue par Tonyé Bakot, fait des gorges chaudes. Plus d’une personne pensent d’ailleurs que le fait qu’il ait bradé les acquis de l’Eglise Catholique, serait le mobile de sa démission. « Le problème n’est pas moi qui ai acheté, mais le problème c’est Tonyé Bakot qui a vendu » Nargue Dieunedort Kamdem, En très peu de temps, ce révérend Pasteur de l’Eglise baptiste a pu se forger une très grande personnalité aux côtés des églises sœurs qui recherchent fidèles et que l’Etat menace de fermer du fait de leur amorphisme. Du coup, les égarés de Dieu affluent chez lui, redonnent de l’espoir à leur vie. Terrains conquis, Désormais, il peut se lancer dans d’autres invasions.
Pourrait-on dire, plusieurs sources d’argent ?
1 620 000 francs, c’est le montant déboursé par ces hommes et femmes, 18 au total, pour se former au CEFRAJOR (Centre de Formation Rapide en Journalisme Radio). Trois mois seulement, deux théoriques, un pratique, auraient suffi pour décrocher la matière à les appeler « journalistes ». Comme ses prédécesseurs, Adele Mballa, Alain Belibi, entre autres, François Bingono Bingono, spécialiste de la communication traditionnelle, par ailleurs parrain de cette cinquième cuvée, a apprécié à sa juste valeur les enseignements dispensés. Belmond Didier Mbiagoup, formé à l’ESSTIC (Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la communication), semble ne pas être en phase avec le pasteur qui plébiscite: « L’accent est mis sur la qualité de la formation, même à l’ESSTIC, on ne forme pas en théorie et en pratique ».
Au travers de leur journal collectivement présenté ce jour, ils ont montré qu’ils sont prêts pour l’emploi. Les éclairs des flashes des appareils photo numériques, des galaxies des photos, les bouquets de fleurs, n’avaient rien à envier aux sorties des grandes écoles de médecine ou de travaux publics. L’état des lieux présente 120 déjà formés. Ils devraient se frotter sur le terrain à ceux expérimentés, formés sur le tas ou à ceux ayant fait au moins trois ans de formation.
Le pasteur aurait obtenu 100 millions de francs des bailleurs de fonds pour construire un centre digne et le doter des équipements appropriés. Après la prise en otage du quatrième pouvoir, quel terrain ce petit homme va-t-il conquérir ?