Diamants: le gouvernement concède l’exploitation à des coréens
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Diamants: le gouvernement concède l’exploitation à des coréens (journal du cameroun 21/12/2010)
L’information qui n’a pas encore été confirmée au Cameroun, a été rendu publique par le ministre coréen des affaires étrangère
Une information donnée par la presse coréenne et chinoise
Selon le ministre coréen des affaires étrangères, le gouvernement camerounais aurait finalement décidé de donner son approbation pour l’exploitation du diamant de Yokadouma, par la société coréenne C&K Mining, qui avait déjà été présente à la découverte de cette richesse. L’accord dont les données n’ont pas été rendues publiques, prévoirait selon les déclarations des autorités coréennes, que l’exploitation puisse durer 25 ans, jusqu’en2035. La partie coréenne détiendra 65% des parts de C&K Mining, et le gouvernement camerounais aura 35%.
Le contrat pourra être renouvelé ou révisé tous les dix ans après la première période. Des médias coréens et chinois, ont laissé entendre que la nouvelle a été très bien accueillie en Corée du sud. Certains d’entre eux ont laissé filtrer que les 236 mille mètres carrés de la zone d’exploitation, permettront de couvrir la demande coréenne. L’affaire pourrait permettre de rentabiliser le diamant à près de 50 fois du cout initial sur le marché coréen. Lors de la signature en juillet 2010 dernier de la convention d’exploitation, Oh Duk Kyum, le Manager général de C&K Mining avait indiqué que la première phase de l’exploitation devrait permettre l’exploitation initiale de 50 000 carats par an, mais devrait atteindre rapidement les 800 000 carats, une fois qu’ils auront atteint les couches les plus riches.
Il a aussi ajouté que le projet devrait impliquer la création de 1500 emplois directs et 5000 autres de façon indirecte. Les collectivités locales bénéficieront aussi de la construction d’hôpitaux, de routes, des écoles et des points d’adduction d’eau potable. La découverte de ce gisement a été rendue publique au mois de Mai 2009 par des coréens et jusqu’ici, les principales informations que l’on possède sur son importance proviennent des éléments fournis par les coréens.
Un impact clair pour le marché coréen et encore flou pour le Cameroun
La discrétion avec laquelle les autorités camerounaises gèrent cette opportunité de développement local est difficile à comprendre. Même si la partie coréenne assure que le projet pourrait permettre de relever le niveau de vie de nombreuses populations proches des zones d’exploitation, les experts pensent que l’économie camerounaise ne tirera pas plein profit de cet accord. Avec seulement 35% des part d’action dans l’entreprise C&K Mining, la marge de contrôle reste faible. D’un autre côté, le Cameroun aura une faible maîtris sur l’ensemble des opérations de commercialisation de son diamant, du moins dans les circuits officiels.
Le pays au contraire de son partenaire coréen, n’a pas encore réussi à intégrer le processus de Kimberley. Le processus de Kimberley est une initiative commune regroupant des gouvernements, le Conseil mondial du diamant et des ONG afin de mettre un terme au commerce des diamants des conflits, des diamants bruts utilisés par les mouvements rebelles pour financer la lutte armée contre des gouvernements légitimes. Le système de certification de ce cadre impose à ses membres de nombreuses conditions afin de pouvoir certifier que les échanges de diamants bruts ne servent pas à financer de conflits armés.
Les autorités camerounaises avaient déclaré avoir entamé la procédure d’intégration du processus. Le Cameroun est effectivement engagé au processus de Kimberley. Le dossier se trouve à Anvers en Belgique, le siège de cette institution avait affirmé le ministre Ndanga Ndinga des mines, dans le cadre d’une interview. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore expliqué comment il tirera le meilleur avantage de cette exploitation pour le bien de l’économie camerounaise.
Par Idriss Linge - 20/12/2010
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